Kagame

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Paul Kagame

Paul Kagame
6e président de la République du Rwanda
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Paul Kagame, le 8 novembre 2007

Actuellement en fonction
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Biographie
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Naissance 23 octobre 1957 (51 ans)
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Nature du décès {{{nature}}}
Nationalité rwandaise
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Paul Kagame, né au Rwanda le 23 octobre 1957 sur la colline de Nyarutovu dans la commune de Tambwe, province du Sud (ancienne préfecture de Gitarama) près du centre de Ruhango, est depuis 2000 président de la République du Rwanda.

Sommaire

Biographie

Paul Kagame quitte son pays avec sa famille en 1961 après son indépendance, à l'âge de quatre ans, suite aux persécutions des Tutsi depuis la révolution rwandaise en 1959. La famille s'installe à Gahunge, dans le district de Toro en Ouganda. Paul Kagame fit ses études secondaires successivement à la Ntare School de Mbarara, puis à la Old School de Kampala de 1972 à 1976.

À l'âge de 22 ans en 1979, il rejoint les maquisards venus de Tanzanie sous la direction du futur président de l'Ouganda, Yoweri Kaguta Museveni, dans un mouvement de résistance au régime communiste d'Idi Amin Dada, qui devint la NRA, National Resistance Army, soutenue politiquement, économiquement et militairement par les Etats-Unis d'Amérique. Plusieurs réfugiés rwandais font aussi partie du noyau de cette rebellion qui renversera ensuite le Président Milton Obote, puis celui de Tito Okello. En 1986, après le coup d'Etat de la NRA,Yoweri Kaguta Museveni devient Président de la République de l'Ouganda et plusieurs de ses compagnons d'armes rwandais, deviennent officiers dans l'armée ougandaise. Paul Kagame est gradé Major et obtient un poste important de Directeur adjoint des Services de Renseignements militaires de l'armée ougandaise.

Marié avec Jeannette Murefu à Kampala en 1989 , dont la famille était réfugiée au Burundi, il est père de quatre enfants.

Formation militaire

Après son mariage, Kagame fut envoyé, en juin 1990, aux Etats-Unis d'Amérique pour un stage de commandement militaire (Command Staff) à Fort Leaven Worth au Kansas.

Arrivée de Paul Kagame sur la scène internationale

Paul Kagame et George W. Bush, en avril 2005 à la Maison Blanche.

Venant d'Ouganda, le 1er octobre 1990, le Front patriotique rwandais (FPR) de Fred Rwigema entame l'invasion et la déstabilisation du Rwanda des exilés rwandais, réfugiés à partir de 1959. Dès le 2 octobre 1990, Fred Rwigema est tué au combat, ou par ses amis selon les Forces armées rwandaises du régime Habyarimana. La mort de ce leader emblématique sera cachée plusieurs jours aux combattants du FPR. Ses responsables sont dans le désarroi. Le président ougandais, Yoweri Kaguta Museveni, très proche des responsables du FPR, dont plusieurs se sont illustrés comme officiers dans les rangs de son armée, impose son chef des renseignements militaires, Paul Kagame, vieil ami de Fred Rwigema, pour résoudre cette crise circonstancielle du FPR. Paul Kagame entre sur la scène internationale en prenant les commandes du FPR qu'il avait créé avec Fred Rwigema.

De 1991 à 1993, alternant combats, défaites et victoires, Paul Kagame négociera parallèlement les accords d'Arusha avec le Président Juvénal Habyarimana, poussé à la discussion par la France, par l'intermédiaire de Pasteur Bizimungu qu'il fera élire président de la république de la période de transition, après le génocide. Pendant la période de ces négociations et lors d'un séjour du 17 au 23 septembre 1991, Paul Kagame sera arrêté à Paris par les services français une douzaine d'heures, sous le motif de terrorisme, juste après avoir été reçu par Jean-Christophe Mitterrand et Paul Dijoud conseillés du gouvernement français pour les Affaires Africaines auprès de l'Elysée. Paul Dijoud justifiera cette arrestation :"Les accompagnateurs du Major Kagame, qui circulaient avec des valises de billets, s’étaient fait repérer par la police et ont été arrêtés, sans que le Quai d’Orsay en ait été averti, puis libérés le soir après l’intervention du Ministre des Affaires étrangères"[1].

En 1994, au moment de l'attentat contre le président Juvénal Habyarimana, les soldats belges de la Minuar sont accusés par ceux qui s'apprêtent à former le gouvernement interimaire d'en être les auteurs. Dix d'entre eux sont assassinés le lendemain par des militaires au Camp Kigali. Par la suite, Paul Kagame sera accusé à son tour d'avoir commandité l'assassinat du président Juvénal Habyarimana, notamment par la France, le juge antiterroriste français Jean-Louis Bruguière, et par des officiers dissidents du FPR. Paul Kagame mènera les troupes du FPR à la victoire militaire contre les Forces armées rwandaises et le gouvernement intérimaire. Malgré des troupes inférieures en nombres (15 000 hommes contre 50 000) et des moyens militaires moins important, faisant preuve d'un grand sens stratégique et d'une grande fermeté, il bénéficiera aussi de l'épuisement des troupes adverses mobilisant toute leur énergie dans la conduite d'un génocide qui fera environ 5 à 8 000 morts par jour pendant cent jours et exterminera plus de 90 % des Tutsi de l'intérieur du Rwanda. Il devient vice-président du Rwanda et Ministre de la Défense le 19 juillet 1994.

« L'homme fort » du Rwanda

Paul Kagame sera ensuite l'artisan de la reconstruction du Rwanda, complètement détruit et vidé par le génocide mais aussi par la fuite de plus de deux millions de Rwandais qui sont partis en République démocratique du Congo pour fuir la nouvelle justice rwandaise ou craignant la vengeance des tutsi. Mais en même temps il est l'un des principaux artisans du renversement de son homologue du Zaïre en 1997, le président Mobutu Sese Seko, dont le pays est quatre-vingt dix fois plus grand que le Rwanda. Des proches de ses officiers racontent qu'au départ les Rwandais n'avaient pas l'intention de renverser Mobutu Sese Seko. Mais devant la faible résistance qu'ils ont rencontré au Zaïre ils auraient décidé d'aller jusqu'à Kinshasa, entrainant l'Ouganda, qui ne voulait pas être en reste, et l'AFDL de Laurent-Désiré Kabila dans leur sillage, lors de la Première guerre du Congo.

Paul Kagame est élu président de la République par le Parlement le 17 avril 2000, après l'obtention de la démission de Pasteur Bizimungu. À la suite de l'instauration d'une nouvelle constitution par référendum, il est réélu au suffrage universel direct le 25 août 2003 avec plus de 95 % des voix.

Le soutien des Etats-Unis d'Amérique

Avec la fin du communisme, l'imperialisme occidental entre dans une nouvelle phase de neo-colonialisme en Afrique, celle de l'exploitation massive des ressources africaines en vue de répondre aux besoins créés par l'ouverture de nouveaux marchés. La mise en place d'une police transcontinentale repond aux exigences de garantir l'accès aux ressources minières, d'imposer la volonté politique et économique de l'Occident.

L'invasion et la déstabilisation de la République Démocratique du Congo ont exposé le nouveau rôle que le gouvernement américain a assigné aux régimes extrémistes du Rwanda et de l'Ouganda, celui de servir de police transcontinentale en Afrique.

Assistance Militaire Américaine au Rwanda et à l'Ouganda

Dans sa livraison du 14 Juillet 1998, Lynn Duke de Washington Post écrit qu'un membre de l'Administration de Clinton, interrogé sur l'assistance militaire massive des Etats-Unis au Rwanda, déclarait qu'"il était nécessaire d'établir un régime militaire très puissant dans la région des Grands Lacs pour imposer des solutions militaires aux conflits."

L'assistance militaire des Etats-Unis à ces deux régimes provient essentiellement du budget spécial du Pentagone. Cette allocation échappe au contrôle du Congrès et du public américain. Elle émane d'une loi votée en 1981 qui accorde au Pentagone des millions de dollars chaque année pour financer les opérations des Forces Spéciales à l'extérieur des Etats-Unis. C'est dans ce cadre que Washington a transforme le Rwanda et l'Ouganda en une véritable gendarmerie américaine en Afrique.

En dehors de l'approvisionnement en matériel de guerre, le Rwanda et l'Ouganda participent activement aux programmes de formation et assistance militaires suivants:

1. Rapid Intervention Force (RIF) Appelé aussi l'African Crisis Response Initiative(ACRI), ce programme a commencé en 1995. Bien que d'autres pays africains y participent, notamment le Sénégal, une importance très particulière est accordée au Rwanda et à l'Ouganda au nom du génocide. Des milliers de soldats et officiers Tutsi prennent part chaque semestre à ces formations militaires assurées par les bérets verts, une unité d'élite de la 3e Division des Forces Spéciales basées à Fort Bragg, en Caroline du Nord. Dans le cadre de ce programme figure également le "Super Rapid Intervention Force", un bataillon d'élite composé uniquement de soldats américains. Ce groupe de moins de mille personnes est actuellement en cours de formation en Allemagne. Sous la direction du général américain John Jumper, il constitue une machine meurtrière très redoutable. Il est réputé pour sa mobilité exceptionnelle et sa sophistication. Son rôle est d'intervenir en Afrique pour assister les forces locales au cas d'une grande crise et de défendre les intérêts américains quand ils sont menacés.

2. International Military Education and Training (IMET) Ce programme offre une formation militaire très avancée. Historiquement, plusieurs dictateurs militaires du Tiers Monde ainsi que leurs pelotons d'exécution y ont été formés. C'est le cas des tontons macoutes de l'Haïti et de brigades sanguinaires du Chili, Argentine et autres pays. Plusieurs officiers Tutsi y sont enrôlés à Fort Bragg et à Fort Leavenwoth dans l'Etat du Kansas. C'est dans le cadre de ce programme que Kagame, alors officier dans l'armée ougandaise, participa à une formation militaire en 1993 en compagnie de plusieurs officiers ougandais.

3. Joint Combined Exchange Training (JCET) Ce programme tombe sous la supervision de la Marine, l'Armée de terre et la Force aérienne. Le but de cette formation est de permettre aux troupes rwandaises de gagner de l'expertise militaire. Les unités de la 3e et de la 5e Forces Spéciales y prennent part. Plusieurs disciplines militaires sont enseignées, à savoir les techniques de camouflage, la préparation des combats, la mobilité des unites restreintes, l'entretien du matériel de guerre, la navigation nocturne etc...

4. Rwandan Interagency Assessment Team (RIAT) Ce projet fut spécialement conçu pour évaluer l'efficacité de tous les entrainements militaires auxquels participent les soldats et officiers rwandais dans le but de recommander, au cas de besoin, des solutions pour les améliorer.

5. L'invasion du Congo Selon plusieurs sources concordantes, les Etats-Unis apportent un soutien logistique au Rwanda et Ouganda. En effet, d'après Le Soir, deux jours avant l'invasion du Congo, plusieurs experts militaires américains ont été aperçus à proximité de la frontière du Congo. Par ailleurs, deux bâtiments de guerre americains opéraient au large de Matadi, en servant de relais de communications entre Goma, Kigali et Kitona. Ils dirigeaient également les communications de la tour de contrôle de l'aéroport militaire de Kitona. En outre, "des instructeurs américains entrainaient des mercenaires serbes, colombiens, somaliens et sud-africains dans la localité de Dedia, non loin de l'île d'Idjwi, dans la province du Sud-Kivu".

Assistance Diplomatique

Les initiatives diplomatiques américaines en faveur des régimes extrémistes de Museveni et Kagame confirment l'existence d'une relation très solide de clientélisme entre le gouvernement américain et ces derniers. En guise d'illustration, on note:

1. Dans le but d'embellir l'image de Museveni et de Kagame, les Etats-Unis ainsi que ses alliés occidentaux ne cessent de brandir ces deux extrémistes comme des dirigeants modèles en Afrique, les leaders de la soi-disant "renaissance africaine". Et le voyage de Clinton en Afrique, dont le point le plus culminant a eu lieu en Ouganda, n'avait pour but que de consacrer le nouveau rôle de gendarmes que l'impérialisme américain venait d'assigner à ces deux leaders.

2. Les Etats Unis ont activement milité en faveur de l'impunité de Museveni et de Kagame quant à leur responsabilité dans le génocide des Hutus dans les camps des réfugiés au Congo. En effet, sous la pression américaine, la version finale du rapport de l'enquête des Nations Unies à ce sujet a été modifiée pour remplacer le mot "génocide" par "massacre". Par cette action, Washington a voulu préserver l'intégrité morale de ses protégés, car ces derniers utilisent le génocide tutsi comme justification éthique de leur dictature ethnique.

3. Les Etats-Unis sont en train de promouvoir les intérêts du Rwanda et de l'Ouganda auprès des institutions internationales. Par exemple, bien que la Banque Mondiale ait établi la réduction du budget militaire comme condition de base pour l'octroi de l'aide aux pays africains, elle continue, sous la pression américaine, à octroyer des prêts aux régimes ethniques du Rwanda et de l'Ouganda bien que leurs budgets militaires aient augmenté de plus de 400% entre 1995 et 1998.

4. Quant à l'invasion du Congo, des preuves irréfutables existent pour confirmer que les Etats-Unis en sont la vraie charnière. Bien qu'il est clairement établi que les troupes rwandaises et ougandaises ont envahi le Congo, et que l'Ouganda ait allé jusqu'à le confirmer avec toute arrogance, les Etats-Unis n'ont pas dénoncé cette agression. Et au niveau des Nations Unies, suite aux pressions américaines, aucune résolution n'a été votée pour la condamner.

Par ailleurs, les Etats-Unis, par la voix de Susan Rice, sous-secrétaire d'Etat aux Affaires africaines, ont ouvertement justifié cette invasion du Congo en soutenant que le Rwanda et l'Ouganda ont des intérêts légitimes de sécurité qui justifient leur agression. On se rappelle également comment Bill Clinton a précipitamment dépêché Howard Wolfe en Afrique, pendant la debâcle du front de l'ouest, non pour demander aux agresseurs de se retirer, mais plutôt pour contraindre l'Angola et la Namibie d'arrêter leur soutien au gouvernement congolais, pourtant victime de cette agression.

En outre, selon le journal zimbabwéen, Herald, Madeleine Albright, la Secrétaire d'Etat américain, a elle-même ordonné à l'ambassadeur des Etats-Unis à Harare d'intervenir auprès des autorités du Zimbabwe pour obtenir un sauf-conduit pour que l'unité d'élite de l'armée ougandaise, formée par les Américains, puisse sortir du Congo.

La personnalité de Paul Kagame

Les alliés occidentaux de son régime [réf. nécessaire] qui approchent Paul Kagame le décrivent comme quelqu'un de courtois, calme et lucide et avec lequel le « courant passe bien ». Ses opposants [réf. nécessaire] voient en lui un tortionnaire, éduqué, d'une dureté implacable, ancien chef d'espionnage de Kampala.

Un autre témoignage sur Kagame soulignant son caractère «méchant» vient de Uganda Democratic Coalition (janvier 1993), un mouvement d'opposition au pouvoir de Yoweri Museveni ayant son siège aux Etats-Unis d'Amérique. Pour ce Mouvement, Kagame a été caractérisé, dans ses fonctions de Chef de Renseignements militaires ugandais, par des tortures atroces qu'il infligeait à ces victimes, comme par exemple: asphyxier la victime en couvrant sa tête d'un papier en plastique, serré autour du cou par une corde jusqu'à ce que mort s'en suive; mettre des décharges électriques sur les organes génitaux de ses victimes; attacher une grosse pierre sur des organes génitaux jusqu'à ce que la victime s'évanouisse, ce qui provoquait la mort ou de graves séquelles psychologiques ou physiologiques; lier les bras et les jambes derrière le dos: la victime, devenue comme une boule, mourrait par éclatement.[2]

A Kibuye, en 1995, il a traité les réfugiés hutu de l'ex-Zaïre de «chiens» et a juré de les poursuivre là où ils sont. Il a mis cette idée en exécution en bombardant leurs camps en octobre 1996, en tuant au moins 200.000 d'entre eux et en achevant les rescapés arrivés à Tingi-Tingi et à Mbandaka. Le Rapport Garreton, dans ses différentes versions, est éloquent à ce sujet.

Le régime de Paul Kagame et les droits de l'homme

Article détaillé : Front patriotique rwandais.

Arguments de ses partisans

49 % des députés, 30 % des sénateurs et des ministres sont des femmes. Selon les informations officielles, madame Kagame prend une part très active dans la politique sociale du Rwanda et la lutte contre le sida, autre fléau du génocide, dont le viol fut une arme de prédilection y compris sur des fillettes de moins de dix ans.

La lutte contre l'ethnisme est un des thèmes du FPR et de Paul Kagame, bien avant le génocide de 1994. Ce combat contre l'idéologie de l'ethnisme est inscrit dans la nouvelle constitution.

Critiques et accusations contre Paul Kagame

La lutte officielle contre l'ethnisme est interprétée par des africanistes tels que Bernard Lugan, Rony Brauman, Stephen Smith comme un paravent de l'ethnisme tutsi.[réf. nécessaire]

Lors de la campagne en RDC contre les forces génocidaires qui s'y étaient réfugiées (miliciens interahamwe et anciennes Forces armées rwandaises), les troupes de l'armée patriotique rwandaise sont accusées de s'être livrées à des massacres de civils.[réf. nécessaire] En 1996-97, Kagame est accusé d'ingérence dans les affaires internes du Zaïre du Maréchal Mobutu et d'en violer la souveraineté nationale.[réf. nécessaire] Cette ingérence débouchera sur la première guerre du Congo et la chute de Mobutu. Selon ses opposants, le sentiment de culpabilité de la communauté internationale vis-à-vis du génocide de 1994, qui a causé 800 000 morts selon l'ONU, n'y est probablement pas étranger.[réf. nécessaire] Le gouvernement de Kagame est accusé d'utiliser le prétexte de l'argument sécuritaire afin de piller les ressources naturelles de l'est du Congo, région où vivent les Banyamulenge, Congolais rwandophones, immigrés au Congo en 1896[3].

En décembre 2008, un rapport de l'ONU accuse le Rwanda de soutenir la milice tutsi de Laurent Nkunda en RDC[4].

L'ancien président de la République Pasteur Bizimungu a été emprisonnée pour quinze ans, six mois avant l'élection présidentielle de 2003, par la justice rwandaise. Il est grâcié trois ans plus tard par Kagame. On déplore la disparition de plusieurs opposants et des assassinats[5]. D'autres ont été maltraités pendant la campagne électorale.

Assassinat du président Habyarimana

Enquête en France Une enquête est ouverte en France concernant l'attentat contre le président Juvénal Habyarimana en avril 1994. En 1998, les familles des trois membres d'équipage français de l'avion présidentiel abattu ont porté plainte pour « assassinats en relation avec une entreprise terroriste ».[réf. nécessaire]

Selon des témoignages d'anciens membres du FPR, la décision d'éliminer Habyarimana aurait été prise fin 1993 et début 1994 par les chefs de l'Armée patriotique rwandaise, dont Paul Kagame.[6] D'autres thèses impliquent la participation de l'armée française à l'attentat contre Habyarimana.[réf. nécessaire]

Le 21 novembre 2006, le parquet de Paris a donné son accord au juge d'instruction Jean-Louis Bruguière pour qu'il délivre des mandats d'arrêts internationaux contre neuf proches du président rwandais Paul Kagame, dont James Kabarebe, chef d'État-major général des Forces rwandaises de défense et Charles Kayonga, chef d'État-major de l'armée de terre[7] et Rose Kabuye.

Le juge d'instruction ne peut pas engager de poursuites contre Paul Kagame en raison de l'immunité accordée en France aux chefs d'État en exercice. S'il le souhaite, il doit demander à l'ONU de saisir le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) en Tanzanie pour engager contre Paul Kagame une procédure judiciaire[7],


Enquête en Espagne Un peu plus d’un an après l’enquête du juge antiterroriste français Jean-Louis Bruguière, l’accusant d’avoir commandité l’attentat du 6 avril 1994, qui avait préludé au génocide de 800 000 Tutsis et opposants hutus, la justice espagnole met en cause le chef de l’Etat rwandais et son entourage.

L’Audience nationale, la principale instance judiciaire espagnole, a annoncé des poursuites contre 40 militaires rwandais, dont 11 généraux, pour «génocide, crimes contre l’humanité et terrorisme» commis dans les années 90. Le président Kagame, dont la responsabilité est désignée sans ambiguïté, est épargné, pour l’instant, en raison de son statut de chef d’Etat en exercice.

Saisi en 2005 de l’assassinat, entre 1994 et 2002, de neuf Espagnols, six religieux et trois humanitaires, le juge Fernando Andreu, qui a instruit en vertu du principe de «compétence universelle», se livre à un réquisitoire de la méthode de prise de pouvoir puis de son exercice par le Front patriotique rwandais (FPR) de Kagame.

Le juge accuse le mouvement rebelle tutsi d’avoir commis, entre 1990 et 1994, des attentats contre les politiques et intellectuels hutus, afin de «provoquer la terreur et tester la réaction de la population civile», qui se livrait en représailles à des massacres de Tutsis. Autre point commun avec l’instruction Bruguière, l’enquête espagnole désigne Kagame et le FPR comme responsables de l’attentat du 6 avril.[8]

Référence

Voir aussi

Liens externes

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