- Amand de Maastricht
-
Pour les articles homonymes, voir Saint Amand.
Amand de Maastricht ou saint Amand, né dans le Bas-Poitou à la fin du VIe siècle, mort à Elnone vers 679, est un saint chrétien. Il est l’évangélisateur du nord de la Gaule, dite « Gaule belgique », particulièrement de la région de l'Escaut et de la Scarpe. Il est considéré comme le fondateur de l'Église en Belgique.
Saint Armand est aussi le patron des corporations de brasseur et des marchands de vin. Son attribut est le serpent.
Il est fêté le 6 février en Belgique et en Orient, le 7 février ailleurs.
Sommaire
Histoire
Il est né dans le Pagus d'Herbauge correspondant plus ou moins au Bocage vendéen. Une commune portant son nom, Saint-Amand-sur-Sèvre, y prétend, sans certitude cependant, être son lieu de naissance. Le grand vitrail de l'église le représente en évêque missionnaire appelant le feu du Ciel pour fracasser les idoles païennes; l'inscription sous le vitrail « non facetis votum » dérivée de la formule du deuxième commandement peut se traduire comme « ne jetez pas de sorts » ; cela pose saint Amand comme le modèle des missionnaires luttant contre la sorcellerie, reste des religions antiques, fort active dans la paroisse si l'on en juge par les rapports de mission des montfortains depuis le début du XVIIe siècle. Il est aussi vénéré à l'île d'Yeu où, à vingt ans, il s'est retiré dans un monastère. La Légende dorée rapporte qu'au monastère (était-ce celui de l'île d'Yeu ?), dans le jardin, il croisa un serpent qu'il força à rentrer dans un trou et à ne plus jamais en sortir en priant et à l'aide de signes de croix. Toujours en Bas-Poitou, il est associé à l'héroïsme des Vendéens massacrés dans leur refus de la Constitution civile du Clergé par les armées de la République ; un vitrail lui est consacré dans l'église mémorielle des Lucs-sur-Boulogne dans la série représentant le « martyre » des Vendéens avec cette citation du psaume 18 (v.4-5) : « In omnem terram exivit sonus eorum, et in fines orbis terrae verba eorum » (« leur clameur se répandit dans le monde entier, et leur message fut entendu jusqu'aux limites de la terre ») (l'expression fines orbis terrae évoquant l'île d'Yeu au large de la côte vendéenne).
Pour échapper à son père, il doit changer de retraite et séjourne à Tours, près du tombeau de saint Martin, puis en ermite près de la cathédrale de Bourges. Au terme de nombreuses années de vie silencieuse il est ordonné évêque par saint Achaire de Noyon et, après un pèlerinage à Rome, entreprend ses pérégrinations missionnaires à travers la Gaule belgique. Amand est essentiellement un pionnier: lorsqu'il avait fondé une communauté chrétienne il la laissait entre les mains de quelques moines, et il allait de l'avant. Le roi mérovingien Sigebert le charge de l'évêché de Maastricht qu’il occupe pendant quelques années (646-649?). Mais il dépose sa charge malgré les instances du pape saint Martin Ier (« voyant que sa parole de prédication était méprisée », lit-on dans la Légende dorée). Il retourne à son travail de missionnaire itinérant. Il fonde ainsi des noyaux monastiques qui deviendront des abbayes au grand rayonnement chrétien : Saint-Pierre de Gand, Nivelles, Barisis-aux-Bois. Et surtout le Elnone (fondée sur des terres données par le roi Dagobert Ier) dont il faut reconnaître le rôle primordial dans tout le travail d'évangélisation de la région. C'est dans sa chère abbaye d'Elnone que saint Amand termina sa vie vers 679. Elle prit peu après le nom de Saint-Amand (aujourd'hui Saint-Amand-les-Eaux).
Disciples de saint Amand
- Saint Hubert
- Sainte Itta de Nivelles
- Saint Bavon de Gand
- Sainte Aldegonde de Maubeuge
- Saint Ursmer de Lobbes
Bibliographie
Une partie des informations proviennent de :
- Jacques de Voragine, La Légende dorée, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 2004, publication sous la direction d'Alain Boureau.
Lien
Notes et références
Catégories :- Saint catholique et orthodoxe
- Saint des Pays-Bas
- Évêque dans les Pays-Bas méridionaux
- Histoire de Gand
- Saint de la Légende dorée
- Personnalité liée à la bière
Wikimedia Foundation. 2010.