Jeunes indépendants de Paris

Les Jeunes Indépendants de Paris (JIP) constituent la structure parisienne de jeunesse du Centre national des indépendants et paysans (CNI).

Si le CNI est fondé le 6 janvier 1949, il faut attendre 1954 pour voir se créer à Paris une structure jeune spécifique, à la demande du député Edouard Frédéric-Dupont. Elle est au départ largement issue des rangs monarchistes (jeunes de l'Action française). Son premier président en est Jean Bourdier (né en 1932), avec pour secrétaire général Alain Jamet (né en 1934) et pour trésorier Pierre Durand (1933-1994). On compte également dans ses rangs Jean de Brem (1935-1963) et Jean-Claude Casanova futur conseiller de Raymond Barre. Très actifs au Quartier latin, les Jeunes indépendants de la capitale ont alors pour principal ressort l'anti-communisme.

« La Guerre d'Indochine, la Guerre froide, l'implantation de plus en plus importante du Parti communiste et de ses alliés dans nos facultés nous conduisaient à créer au Quartier Latin un mouvement autonome des autres formations nationales, les Jeunes Indépendants de Paris. Ces J.I.P. furent pendants quelques années l'un des groupements les plus ardents à mener la lutte. Ils contribuèrent à faire de nous des militants conscients et efficaces. De leurs rangs sortirent des officiers et des hauts fonctionnaires, des journalistes... Ils payèrent généreusement l'impôt du sang ; plusieurs d'entre eux rencontrèrent leur destin de l'autre côté de la Méditerranée, d'autres revinrent le corps martyrisé »

— Pierre Durand, Item n°1, janvier 1976

« Les Jeunes indépendants de Paris, ou JIP, avaient été créés en 1953 sous l'égide de principe et l'autoriété purement morale de Pierre Taittinger, ancien chef des Jeunesses patriotes - ou JP - de l'avant-guerre et ancien président du conseil municipal de Paris, par un doux amalgame de transfuges de l'Action française et des membres de la Corpo de droit. Jusqu'à sa dissolution à l'automne 1955 (les JIP fournirent à ce moment les cadres de de l'UDJF poujadiste, le mouvement ne vécut que des cotisations de ses membres - jugées élevées pour l'époque - et de quelques donations individuelles. »

— Jean Bourdier, Enquête sur l'histoire, n°22, 1997

En 1955, à son retour d'Indochine, c'est Jean-Marie Le Pen qui en prend la présidence. Devenu un temps poujadiste, il devient député de Paris en janvier 1956.

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