- Jean Italos
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Jean Italos est un philosophe et ambassadeur bzyantin de la fin du XIe siècle.
Probablement né vers 1020 son père est sans doute un mercenaire Normand installé en Italie du sud. Jean suit ce dernier qui entre au service des princes arabes de Sicile en lutte contre les Byzantins de Georges Maniakès (1038). Vers 1050 il s'installe à Constantinople et entame des études de lettres, sous la conduite de Michel Psellos. Il commence alors une carrière de professeur au monastère de la Théotokos de Pègè.
Sa renommée augmente sous le règne de Michel VII et il devient consul (hypatos) des philosophes à Constantinople à la suite de son maître Michel Psellos. Spécialiste de Platon, d'Aristote et de Porphyse et Jamblique il possède selon Anne Comnène une vaste culture mais est présentée par l'historienne comme une personne qui possède un « tempérament inculte et barbare », un arrogant et un pédagogue capable pour convaincre ses interlocuteurs d'utiliser la contrainte physique en empoignant leur barbe ou leurs cheveux.
Envoyé en Italie comme ambassadeur auprès des Normands il est soupçonné de trahison et doit s'enfuir à Rome. Pardonné il rentre à Constantinople. Mais un synode condamne ses théories (en 1076/1077que l'empereur avait rassemblé en neuf propositions (et sans préciser qui en était l'auteur). Italos tente de se disculper en écrivant au patriarche Kosmas une profession de foi qui l'innocente mais Kosmas ignore cette missive.
L'arrivée sur le trône d'Alexis Ier Comnène fait perdre à Italos la protection impériale. Il demande une enquête au nouveau patriarche Eustratios Garidas sur son orthodoxie. Un synode est convoqué et Italos se défend avec brio devant un patriarche hésitant. Mais une foule hostile à Italos contraint Garitas à interrompre le synode et à remettre le cas à une décision du basileus.
Un procès a lieu en mars 1082. Il est accusé d'arianisme, de sabellianisme et de plusieurs autres hérésies. Italos se rétracte alors mais il est interdit d'enseignement, ainsi que ses disciples, et contraint à renier publiquement (le 13 mars 1082 depuis la chaire de Sainte-Sophie) ses thèses. Il est alors exilé définitivement.
Voir aussi
Source
- Larousse encyclopédique en couleurs (France Loisirs, 1978)
- Élisabeth Malamut, Alexis Ier Comnène, éditions Éllipses, 2007.
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