- Jean Ier de Warneton
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Jean de Warneton est un évêque français de l'ancien évêché de Thérouanne de 1099 à sa mort, le 27 janvier 1130. Il participa activement à la diffusion de la réforme grégorienne.
Parcours écclésiastique
Né vers 1065 à Warneton (Nord)[1], il a fait des études auprès d'Yves de Chartres, ardent partisan de la réforme grégorienne. S'il a commencé sa carrière ecclésiastique comme chanoine séculier à la collégiale Saint-Pierre de Lille, il ressent très vite le besoin d'adopter un mode de vie plus austère afin de se rapprocher de dieu. C'est pourquoi il devient chanoine régulier au mont Saint-Éloi. Très vite Jean fait la connaissance de l'évêque d'Arras, Lambert de Guines, un grand réformateur qui fait de lui son archidiacre en 1096. C'est grâce à l'exercice de cette fonction qu'il apprend pendant trois ans à remédier à la "peste simoniaque". Grâce à sa parfaite maîtrise théologique et celle du latin, il accède à l'évêché de Thérouanne en 1099.
- 1101 Il se rend à Rome et devient l'ami intime du Pape. Il contribue à la réforme de l'Abbaye de Saint-Bertin.
- 1102 il chasse de la ville d'Ypres des prêtres ambitieux et simoniaques, et met à leur place le prêtre Gérard.
- 1104 assiste à Reims à la consécration de l'éveque Godredroi, évêque d'Amiens.
- 1105 il souscrit à une donation relative à l'église d'Eversham à Furnes
- 1106 consacre l'église d'Arrouaise.
- 1107 il confie à saint Hugues abbé de Cluny la réforme de l' abbaye de Saint-Wulmer de Samer.
- 1120 Il assiste au concile de Beauvais, établit des chanoines réguliers à Choques
- 1122 il accorde des privilége à l'Abbaye d'Andres fondée en 1084. il érige en Abbaye des Dunes le monastère de Furnes.
L'action de l'évêque
Évêque de Thérouanne, il prend possession d'un évêché qui a subi pendant des années les conséquences de la présence d'évêques simoniaques manifestement plus attachés à leurs pouvoirs temporels qu'à leurs devoirs spirituels. Pour remédier à cela, il va collaborer avec son ancien "maître" l'évêque d'Arras Lambert de Guines mais également avec l'évêque d'Amiens. Ils furent tous les trois de grands réformateurs. C'est ainsi qu'il va essayer de penser les maux de son évêché en mettant un terme à la mainmise des laïcs sur les collégiales parfois investies par des familles entières au lieu d'être le lieu de vie de chanoines séculiers. Pour se faire, il substitue les chanoines réguliers aux chanoines séculiers qui vivent selon une règle plus contraignante. En effet si les chanoines séculiers ont le droit à la propriété privé et n'ont pas de restrictions alimentaires et vestimentaires, il n'en est pas de même pour les chanoines réguliers soumis à une règle plus austère. Il réforme ainsi des monastères et des collégiales de façon assez brutales tandis qu'il reste plus souples pour les chanoines de sa cathédrales qu'il remplace au fur et à mesure des morts. Il s'entoure de clercs qu'il trouve capable par les mœurs et leur donne une somme sous la forme d'un bénéfice afin de mettre en place des chapitres, des collégiales de chanoines réguliers.
Notes et références
- Diocèse de Thérouanne, d'Ypres, de saint-Omer, de Boulogne - 1860 -page 183 - imprimerie l. Berger -archive de l'Université de Gand -numérisé par Google Books Légendaire de la Morinie, ou vies des Saints de l'ancien
Catégories :- Évêque de Thérouanne
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