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Jean-François Fournier
Pour les articles homonymes, voir Fournier.Jean-François Fournier est un écrivain et journaliste suisse né le 12 janvier 1966 à Saint-Maurice (Valais). Originaire de Nendaz, dans le même canton, il est actuellement rédacteur en chef du quotidien Le Nouvelliste. Premier prix de poésie de l'Association valaisanne des écrivains en 1983. Lauréat du Prix de journalisme du Conseil de l'Europe 1988. Prix d'encouragement de l'État du Valais en 1998, pour l'ensemble de son œuvre.
Bibliographie
- Alcools de Vienne (roman), L'Âge d'Homme, Lausanne, 1989
- Jacques, fils du tonnerre (roman), L'Âge d'Homme, Lausanne, 1994
- Triptyque (roman), Ed. l'Hexagone, Montréal, 1998
- Acqua alta (roman), L'Âge d'Homme, Lausanne, 2000
- La nuit qui tua Juan Don (romand), L'Âge d'Homme, Lausanne, 2002
- Par-dessus le vide (poésie), Ed. La Matze, Sion, 1987
- Expo.02 : c'est ça, la Suisse ? (collectif, critique d'art), L'Âge d'Homme, Lausanne, 2002
- Egon Schiele ou la décadence de Vienne, 1890-1918 (biographie), Ed. Jean-Claude Lattès, Paris, 1992
- Jacques Villeneuve : au nom du père et du fils (biographie), Ed. Chronosports, Saint-Barthélémy, 1996
- Librairie, corps et âmes (collectif), Ed. Vinci, Paris, 1993
- Ligne de métro (collectif), L'Hexagone et VLB éditeur, Montréal, 2002
- Souviens-toi, Nendaz : promenades d'écrivains (collectif), Ed. IGN, Nendaz, 2003
- Don Maifisto (théâtre lyrique, hommage au poète Lenau, avec une musique de scène originale du compositeur suisse Henri-Louis Matter), Ed. Vinci, Paris, 1993.
Fortune critique
Au sujet d'Acqua alta, par Jacques Sterchi, du quotidien suisse La Liberté, sous le titre Cherche couleur pure (extraits): "Jean-François Fournier imagine l'affrontement de deux peintres dans la Cité des Doges. Elle a tant et si bien été décrite, que réécrire Venise est un exercice à risque. Avec Acqua alta, Jean-François Fournier (...) saisit la puissance de la ville, redoutable piège à lourdeur morbide pour qui ne comprend pas sa légèreté musicale et sa dimension par essence picturale. C'est-à-dire aérienne. La cité est "cet accouplement aquatique du corps avec l'air, les sentiments et les accomplissements à venir. (...) formidable caisse de résonance où le silence appelle les notes, les mots et les couleurs". Acqua alta, la marée haute inondant Venise, est une recherche effrénée de la sauvagerie, de la couleur pure, loin des lourdeurs terrestres. Un texte incantatoire, nerveux, pulsé, précis, pour nous conter l'affrontement de deux peintres, les frères Zen (...) Multipliant les reflets dans les miroirs, Jean-François Fournier livre ici un texte réussi dont la tension ne se relâche jamais."
Au sujet de La Nuit qui tua Juan Don, par Jean-Michel Olivier, écrivain et critique, créateur du site littéraire www.jmolivier.ch, spécialisé dans la critique. Publié sous le titre Une écriture charnelle: "Auteur de quatre romans, d'une pièce de théâtre, d'un recueil de poésie et d'une biographie du peintre Egon Schiele (la première en français), Jean-François Fournier est un touche-à-tout de talent, ce qui, dans notre petit pays, est souvent mal considéré. Réparons donc une injustice : avec son dernier roman, La Nuit qui tua Juan Don, cet auteur valaisan né en 1966, qui se décrit comme " un pèlerin des cafés du monde ", frappe un grand coup. Peu de romans, en Suisse romande, mais aussi dans le domaine français, ont ce souffle à la fois épique et sulfureux, ces visions envoûtantes, cette écriture charnelle et débordant de vie. Car dans les pages de ce dernier roman, la vie éclate à chaque instant, parfois brutale et parfois tendre, toujours imprévisible. Au point de bâtir, pierre après pierre, une sorte de grand poème en prose à la gloire des femmes, toujours insaisissables, et du désir, toujours inassouvi, de l'homme qui cherche à percer leur énigme. Mais qui est Juan Don, patronyme inversé du grand séducteur espagnol ? Un écrivain génial qui, après une vie de débauches et d'excès, est à l'instant de rendre son dernier souffle. Il lance alors à son ami Francis un défi impossible : rendre une dernière fois hommage à toutes les femmes qu'il a connues et possédées de par le monde. Francis accepte, par amitié et par fascination, comme un double timide, sans cesse en quête de lui-même (...) " Juan dit que j'écris comme le peintre Egon Schiele. Court. Sans méthode. Avec des maladies et une loupe grossissante bien à moi. Une loupe qui dévoile la valse de nos échecs les plus profonds, l'inutilité de toute révolte, le vertige de vivre. " Tout le roman de Jean-François Fournier tourne autour de ce vertige à la fois fascinant et ineffable (comme s'il dissimulait un secret mortel) (...) Un mystère profond est lié à la femme : image à saccager et à vénérer en même temps, " hostie ", " enveloppe magique où les mots, l'écriture, le style (de Francis) sont la chair, la sueur, le sang de Juan. " Par elle advient la grâce, la chance aussi d'un possible salut. Comme chez Jacques Chessex, le sexe de la femme – qu'elle habite Genève ou Barcelone, la Toscane ou la Finlande, car on voyage beaucoup dans les romans de Fournier – est ici la clé d'un mystère métaphysique : elle noue et dénoue ce qu'elle aime, elle livre les hommes à l'errance du désir et les délivre, elle les prend aussi sous son aile, quelquefois, puis les jette sans merci. Ce roman fort et sensuel, d'une écriture serrée, violente, charnelle, tout en rouge et en noir, comme les peintures de Goya, est l'une des plus belles réussites de cette rentrée."
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