Jean-Pierre Cotelle de La Blandiniere

Jean-Pierre Cotelle de La Blandinière, continuateur des Conférences d'Angers, né à Laval en 1709, mort en 1795, religieux et théologien français.

Biographie

Étant entré dans l'état ecclésiastique, il fut successivement directeur au séminaire d'Angers, curé de Soulaines près la même ville, prieur de Ballée dans le Maine, et, en dernier lieu, doyen de la collégiale de Saint-Cloud et grand vicaire et archidiacre de Blois^[1]. Il avait aussi le titre de second supérieur des prêtres du Mont-Valérien.

Son premier écrit paraît être une Lettre sur l'assemblée du clergé de 1755, dans laquelle il se déclarait avec beaucoup de vivacité contre les opérations du parlement, il y eut une sentence de le sénéchaussée d'Angers contre cette brochure, en date du 3 mars 1756 ; le curé de Soulaines donna des explications.

Second supérieur des prêtres du Mont-Valérien, il fut chargé par l'assemblée du clergé, avec une pension de cent pistoles, de continuer les Conférences d'Angers , commencées par l'abbé François Babin, et continuées par Vautier et Audebois de la Chalinière, dont il publia dix nouveaux volumes. Celui-ci était mort en 1759 ; et ce fut sans doute à cette époque que l'abbé de Lablandinière se chargea de la continuation, dont il s'occupa le reste de sa vie.

On lui reproche de s'y être montré trop favorable aux casuistes relâchés, et trop partisan de la domination épiscopale. Gabriel-Nicolas Maultrot, partisan du système antiépiscopal, publia contre l'abbé de La Blandinière, entre autres, sa Défense du second ordre, 1787, 5 vol. in-12, et la Défense des droits des prêtres dans le synode, 1789. On a aussi accusé de La Blandinière d'avoir soutenu une morale relâchée, soit dans le Traité des Actes humains, soit dans les autres volumes des Conférences qui sont de lui. L'auteur des Nouvelles ecclésiastiques l'attaqua vainement sur ce point dans ses feuilles de 1785.

L'assemblée du clergé de 1780 parla avec éloge des travaux de l'auteur, et lui accorda une pension de cent pistoles.

On trouve dans les Nouvelles ecclésiastiques du 5 avril 1788 une lettre de lui, où il s'explique sur le reproche de pluralité des bénéfices. En 1789, il répondit, dans un volume des Conférences sur la hiérarchie, aux principaux arguments de Maultrot. Avec de tels principes, il fut opposé à la constitution civile du clergé. Privé de son revenu, il fut accueilli par des personnes pieuses, et trouva un asile dans une maison appartenant à une religieuse. C'est là qu'il mourut, au commencement de 1795, à l'âge de 86 ans.

Publications

• Conférences ecclésiastiques du diocèse d'Angers sur les cas réservés... (rédigées par J.-P. Cotelle de La Blandinière.) rédigées de 1746 à 1785 ;
• Discours prononcé à l'Académie d'Angers, le... 24 janvier 1749, par M. de La Blandinière,... lorsqu'il fut reçu à la place de M. l'abbé Le Gouvello. Angers, imp. de P.-L. Dubé, 1749, in-4 ̊, 30 p.

Notes et références

Sources partielles

• « Jean-Pierre Cotelle de La Blandinière », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2^e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]
• « Jean-Pierre Cotelle de La Blandinière », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 [détail de l’édition]

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