- Jean-Pierre Calvet
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Jean-Pierre Calvet, compositeur émérite des Compagnons de la Chanson est issu d’une famille de musiciens au sein de laquelle sa sœur s’est vue décerner un premier prix de solfège et de chant au Conservatoire.
Né le 12 mars 1925 à Plan d’Orgon dans le Sud-Est, on peut dire que Jean-Pierre Calvet aura baigné très tôt dans la musique puisque ses premières vibrations musicales, il les a ressenties dans le ventre de sa mère, tandis qu’elle jouait de la mandoline. Pas étonnant donc qu’à neuf ans il ait joué de la guitare et qu’il se soit mis ensuite au solfège avant, à quatorze, de tenter d’apprivoiser le trombone ! Une dernière expérience à laquelle il devra renoncer contraint de se battre contre la tuberculose.
Fragile devant les épreuves affectives et d’une grande sensibilité, celui qui restera pour beaucoup « le baladin provençal » a laissé une quantité non négligeable d’airs à succès dont Le marchand de bonheur n’est pas le moindre. Il s’y ajoute beaucoup d’autres, qu’on en juge ! Ronde mexicaine, Allez savoir pourquoi, Si tous les oiseaux, L’enfant de bohème, Y’aura toujours, Peggy-o, Là où finit le ciel, Tumbalala, Les amours de demain, Comment va la vie, La petite Julie... La liste est longue tant le talent de Jean-Pierre et sa complicité avec Jean Broussolle auront éclaté tout au long de ces années fastes où la Chanson Populaire Française avait trouvé avec les Compagnons de la Chanson et Calvet une justesse de ton qui était à l’époque reconnue, même par les plus jeunes. Il suffit pour cela de se remémorer les extraits d’émissions télévisées comme le Tête de bois et tendres années.
Déniché par Jo Frachon et Hubert Lancelot dans un bar de Menton où l’ensemble qu’il animait a fait jusqu’en 1956 la joie des estivants, Jean-Pierre Calvet écrira avec Jean Broussolle l’une des plus belles pages des Compagnons de la Chanson entre 1956 et 1972. Brillant guitariste, également premier prix de trombone au Conservatoire, cet enfant de Menton et du soleil n’attendait que le départ de Jean Albert pour prendre la mesure. Elle sera très vite prise par cet aficionado du solfège au point qu’Édith Piaf disait de lui qu’elle le trouvait dans la note. Une fois de plus, elle avait vu juste en recommandant aux Compagnons en 1956 après le départ de Jean Albert de faire appel au talent de Jean-Pierre.
Marié en premieres noces avec Helene Cohn,directrice de la maison d'edition 'Sandra Music",ils auront deux enfants, Sandra et Stephane Calvet.
Malheureusement, Jean-Pierre n’aura pas la possibilité de faire ses adieux avec ses amis en février 1985. Remplacé la dernière année par Paul Méry à cause de graves ennuis de santé, hospitalisé dans la région parisienne, il décèdera peu de temps après d’une terrible maladie laissant un livre témoignage, écrit en collaboration avec Arnaud Desjardins : Le baladin et la sagesse, paru à la Table Ronde. Un ouvrage dans lequel éclate toute la personnalité de l’homme qui semblait avoir deux visages, comme il l’a laissé entendre dans l’une de ses dernières mélodies : un, la nuit et l’autre la journée.
Jean-Louis Josserand, dans son hommage aux Compagnons, revient d’ailleurs au sein du livre de Christian Fouinat publié en 2007 chez Decal’Age Productions, sur ce que furent les derniers instants de Jean-Pierre. Il est décédé en 1984 avec, autour de lui, son épouse Annie, ses enfants et ceux qui avaient compté pour lui.
Sources
- Mella (Fred), Mes maîtres enchanteurs Ed. Flammarion, Paris, 2006.
- Lancelot (Hubert), Nous les Compagnons de la Chanson Ed. Aubier-Archimbaud, Paris, 1989.
- Fouinat (Christian), Les Compagnons de la Chanson : des marchands de bonheur, allez savoir pourquoi Ed. Decal'Age Productions, Périgueux, 2007.
Louis Petriac, biographe et éditeur, admirateur.
Catégories :- Compositeur français
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