- Jean-Loup Izambert
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Jean-Loup Izambert Nationalité Français Profession Journaliste
EssayisteJean-Loup Izambert est un journaliste d'investigation indépendant et essayiste français.
Sommaire
Biographie
Issu de l’enseignement agricole, diplômé de l’Écoles des hautes études internationales et politiques et de l’École supérieure de journalisme[1], Jean-Loup Izambert est un ancien collaborateur régulier du mensuel économique et financier Les Échos, de VSD[2] ainsi que de L'Humanité, et de PME Affaires. Après plusieurs années au sein de différentes rédactions régionales et nationales, il devient indépendant et publie plusieurs reportages exclusifs sur des questions économiques, politiques et sociales dans divers supports d'Europe occidentale. Il fut notamment le premier journaliste français à pénétrer dans le plus grand centre de construction automobile européen (Togliatti en Fédération de Russie), puis à l'Institut NAMI (Moscou), l'un des sanctuaires de la recherche pure russe. Se spécialisant à partir des années 1980 dans l'investigation sur les réseaux financiers et de pouvoir internationaux, il révéle, malgré la censure, les liens entre le pouvoir politique français, des services de renseignement occidentaux et des groupes terroristes. Conseil en communication, Jean-Loup Izambert a contribué à la valorisation de territoires (Département du Val-de-Marne, Lille, Poitiers, Nantes, Archamps) et de grandes entreprises (Rochas, France Télécom, Renault) comme de PME. Ses enquêtes l'ont conduit à prévoir l'aggravation de la crise du capitalisme, objet de son enquête Pourquoi la crise? qu'il publie en 2009.
Thèses
Le groupe Crédit Agricole
Selon Jean-Loup Izambert, les dirigeants du Crédit agricole souhaitent donner à la population une image capitaliste de la banque alors qu'elle est mutualiste et coopérative, afin de la préparer à une évolution future contraire à ses principes fondateurs. Selon lui, les principales dispositions légales comme le réglement intérieur concernant le Crédit Agricole sont violés par ses dirigeants avec la complicité active des autorités de tutelle chargées de contrôler le fonctionnement du système bancaire en général. Ainsi, il cite le fait que les caisses de Crédit Agricole ne peuvent effectuer d'opérations avant d'avoir déposé au greffe du tribunal d'instance de leur siège principal leurs status ainsi que la liste complète des administrateurs et des sociétaires avec leur coordonnées, ce que peu de caisses locales font, se mettant hors la loi. Il cite encore le fait que les caisses locales doivent, depuis la Loi sur les nouvelles régulations économiques de 2001 - dite Loi NRE -, s'immatriculer au registre du commerce et des sociétés; or en 2003 sur près de 2700 caisses locales, seulement 45 l'avaient fait, alors que la date limite était le 1er novembre 2002, se mettant doublement hors la loi[3]. Il a démonté le mécanisme de détournement de capitaux des sociétés coopératives de banque par les dirigeants du groupe Crédit Agricole au profit de gros actionnaires privés et mis en évidence la complicité entre des dirigeants politiques français et dirigeants du groupe bancaire dans des opérations de privatisation et d'entrée en Bourse. Dans Les Démons du Crédit Agricole il révèle également, preuves à l'appui, l'existence d'un circuit de blanchiment de capitaux avec la caisse régionale de Crédit Agricole de Guadeloupe. Lors de la sortie de son livre, Crédit Agricole, Hors la loi, 15 jours avant l’entrée en bourse du CA, l'ouvrage a été interdit en référé alors que, selon l'auteur, personne ne l’avait lu, ni les juges, ni les membres du CA qui ont demandé son interdiction[4].
L'ONU et le système des organisations internationales
Dans son livre ONU, Violations humaines, Jean-Loup Izambert critique le fonctionnement et la politique de gestion du personnel à l'Organisation des Nations unies[5]. Dans ce livre, première investigation journalistique sur le réseau des organisations internationales onusiennes, Jean-Loup Izambert révèle comment quelques puissances occidentales se partagent les postes de direction de l'ONU et les conséquences qui en découlent, tout particulièrement l'aggravation de la situation économique et politique internationale. Il y qualifie l'ONU de théâtre d’une "démocratie de façade"[6]. Poursuivant son enquête, il publie l'année suivante Faut-il brûler l'ONU? dans lequel il montre comment des États et organisations internationales laissent faire les guerres contre des peuples pour ensuite voler à leur secours en les endettant par des "plans de reconstruction" et des investissements en sécurité (armée, police)afin de les mettre sous leur contrôle politique, économique,financier et militaire.
Pourquoi la crise ?
Ce livre publié début 2009 est la première investigation journalistique publiée sur les causes et les responsables de la crise crise économique de 2008-2010.
Dénonçant l'évitement de l'impôt par les grandes sociétés transnationales avec la complicité du pouvoir politique et les conséquences qui en résultent pour les collectivités humaines (appauvrissement des États qui ne peuvent plus remplir leurs missions essentielles - santé, éducation, culture, emploi, logement, etc.) Jean-Loup Izambert montre comment l'opacité de gestion des grandes entreprises, la concentration du pouvoir entre quelques mains, l'intervention de spécialistes de la haute finance et de la spéculation à hauts risques, la complicité de spécialistes des réseaux financiers offshore - paradis bancaires et fiscaux -,la restriction des libertés syndicales et l'absence de démocratie dans la gestion des entreprises sont intimement liées à la propriété privée des grands moyens de production, de financement et d'échange.
Au cours de cette enquête de plusieurs années, il livre aux lecteurs les témoignages de dirigeants et de cadres de banques, de syndicalistes, de magistrats spécialisés dans la lutte contre les nouvelles formes de criminalité financière, d'avocats d'affaires, de dirigeants de sociétés financières et d'anciens dirigeants de banques (Société générale) et de société transnationale (Enron). Selon Jean-Loup Izambert, "les banquiers mondiaux en faillite ont besoin d'un événement majeur pour affacer leurs dettes et celles des principaux États capitalistes qui ne sont plus remboursables(États-Unis, pays d'Europe occidentale). Ils cherchent une nouvelle guerre totale." Dans l'interview qu'il accorde au mensuel nationaliste-révolutionnaire Résistance[7], il dénonce le pillage des États par le clan des milliardaires - " Chaque année les gouvernements du monde entier perdent plus ou mons 255 milliards de dollars de recettes fiscales du seul évitement fiscal des grandes fortunes et des entreprises qui s'opère par le système bancaire vers les places off shore"- qui conduit à une crise totale, l'organisation du déficit de l'État par les gouvernements et "des institutions internationales obsolètes" incapables de prévoir et d'endiguer la crise du capitalisme quand elles n'y participent pas comme le Fonds monétaire international.
Pour Izambert, il n’y aura pas de sortie de cette crise, le système capitaliste ne pouvant survivre que par la guerre[8].
Magistrature française
Selon Jean-Loup Izambert, la magistrature française est partagée entre impuissance, incompétence et influences puisque des organisations secrètes comme les loges maçonniques y exercent un pouvoir par-dessus le serment des magistrats à la République[2]. Il dénonce également le manque de moyens humains et financiers qui font de la justice française l'une des dernière de l'Europe occidentale par son budget et la volonté du pouvoir politique de "dépénaliser le droit des affaires"afin de laisser les mains libres aux dirigeants des transnationales capitalistes qui privent les États de ressources indispensables. Dans Crédit Lyonnais, la mascarade Jean-Loup Izambert reprend l'affaire Crédit Lyonnais de ses débuts au procès de ses dirigeants. Il met en évidence dans cet ouvrage les complicités entre pouvoir politique, banquiers, dirigeants de la Banque de France et certains magistrats qui conduisent à des condamnations symboliques (par exemple à un euro de dommages et intérêts...) des responsables de l'une des plus grandes catastrophes financières.
Œuvres
- Le Crédit Agricole hors la loi ?, Ed. Carnot, 2001, 320 pages.
- Les démons du Crédit Agricole, avec Hugo Nhart, Ed. L'Arganier, 2005, 398 pages.
- Faut-il brûler l'ONU ?, Le Serpent à Plumes, 09/2004
- ONU, Violations humaines, Carnot Eds, 03/2003 sur Google Books
- Crédit Lyonnais, la mascarade, Carnot Eds, 02/2003 sur Google Books
- Le Krach des quarante banques, avec Emmanuelle Leneuf, Editions Du Felin, 03/1998
- Pourquoi la crise, Ed.Amalthee, 02/2009
Notes et références
- ONU : le « grand machin » ne machine plus !
- Jeune Résistance, N°30, printemps 2003, Rencontre avec Jean-Loup Izambert, entrevue par Fabrice Robert, p.15
- Jeune Résistance, N°30, printemps 2003, Rencontre avec Jean-Loup Izambert, entrevue par Fabrice Robert, p.14
- Les Demons du Credit Agricole - 5 700 000 sociétaires floués..., mardi 28 juin 2005
- LA RENCONTRE DU MOIS : Jean-Loup Izambert répond aux Identitaires, 17 Juillet 2003
- L’ONU après l’Irak. La réforme ou la mort
- Résistance, n°56, juin 2009, Les dirigeants occidentaux protègent les faiseurs de crise
- Le capitalisme en crise a besoin d’un conflit militaire majeur
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