- Jean-Louis Guillaud
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Jean-Louis Guillaud, né le 5 mars 1929 à Caen (Calvados), est un journaliste et homme de télévision français.
Sommaire
Biographie
Il est diplômé de l’Institut d'études politiques de Paris.
Il entame une carrière de journaliste en 1953, d’abord au service politique de la Société générale de presse, puis à celui de Paris Jour.
En 1960, il part en Algérie en tant que directeur adjoint de l’information de la Délégation générale du gouvernement.
En 1961, de retour en France, il entre au service politique de France-Soir et du nouveau Candide.
De 1963 à 1964, il est auditeur de l’Institut des hautes études de défense nationale.
En 1963, il devient rédacteur en chef puis directeur adjoint de l’Actualité télévisée. Il est nommé directeur en 1969. Il occupe le poste de directeur de l’information sur la Deuxième chaîne (aujourd'hui devenue France 2) entre janvier 1969 et septembre 1969.
Directeur chargé de mission auprès du directeur général de l’ORTF, il est responsable de la coordination des études préparatoires à la création de la troisième chaîne de télévision de 1969 à 1972.
Il devient membre du comité radio-télévision du VIe Plan.
De 1970 à 1972, il est chargé de mission au secrétariat général de la Présidence de la République à la demande de Georges Pompidou[1]
De 1972 à 1974, il est nommé directeur de la régie des stations régionales et de la 3e chaîne de télévision de l’ORTF dont il participe au lancement et en devient directeur. Il récupère son poste de directeur de l’information sur la « Deuxième chaîne » le 3 juillet 1972 jusqu'au 1er janvier 1975 (date à laquelle naît Antenne 2).
Il joue un rôle clé lors des grèves provoquées par l’éclatement de l’ORTF en 1974.
En 1975, Jean-Louis Guillaud produit une émission ludique, L'Île aux enfants, créée par Christophe Izard.
La même année, il occupe le poste de directeur général, chargé des programmes, à TF1.
C’est à Jean-Louis Guillaud que TF1 doit son nom. En effet, l’UER, l’Union européenne de radio-télévision, nommait alors les trois chaînes publiques françaises Télévision française 1, Télévision française 2 et Télévision française 3. L’ancienne première chaîne de l’ORTF se doit de se trouver un nouveau nom. Jean-Louis Guillaud s’empresse alors de faire avaliser cette dénomination « TF1 » par le nouveau président de la chaîne Jean Cazeneuve et son directeur de cabinet Claude Villedieu. Cela force ses deux concurrentes à chercher d’autres dénominations.
Il occupe le poste de président-directeur-général de TF1 de 1978 à juin 1981.
Ce gaulliste de cœur, lorsque la gauche arrive au pouvoir en mai 1981, se retire de son poste de directeur de TF1.
En 1994, il fonde et préside TV France International, un organisme chargé de promouvoir la production audio-visuelle française à l’étranger.
Le 5 octobre 2004, le MIPCOM célèbre l’action menée par TVFI en remettant, à l’occasion du France Day, un prix d’excellence à Jean-Louis Guillaud, « pour sa contribution exceptionnelle au développement de la télévision française ».
Plus qu’un anniversaire, une consécration forcément imprévisible pour la poignée de producteurs et de distributeurs français (Daniel Renouf et Franck Soloveicik, avec Hervé Michel, Jean Rouilly, Alain Modot et Jean-Louis Guillaud) à s’être lancés, au début dans années 90, dans l’aventure un peu risquée de professionnaliser un secteur qui ne l’était pas vraiment.
Le 8 décembre 2008, il remet les 5e prix Export devant l’ensemble de l’industrie audio-visuelle française, à l’occasion de la soirée du Prix du Producteur de la PROCIREP à Paris. Le prix Export de TV France International récompense les programmes audio-visuels français les mieux vendus à travers le monde. Le prix souligne l’impact économique et culturel des exportations et rend hommage au dynamisme commercial des distributeurs français.
Son travail à la Troisième chaîne
Le 31 décembre 1972, la troisième chaîne de l’ORTF est lancée, plus de deux ans après l’annonce officielle de sa création. Cette nouvelle chaîne nationale, en couleur, sans publicité ni speakerine, laisse une place importante aux programmes régionaux. Jean-Louis Guillaud décide également de faire appel aux jeunes réalisateurs.
Directeur de la chaîne, il lance une série documentaire « Les Dossiers Noirs » imaginée par Jean-Michel Charlier. Il est impressionné par le journaliste-scénariste et emballé par la série : les deux hommes se complètent donc et s’entendent à merveille. Jean-Louis Guillaud contacte en particulier un cameraman et réalisateur de télévision, Tony Daval. Ce dernier est basé aux États-Unis et a couvert un certain nombre d’affaires depuis une bonne dizaine d'années.
Vie privée et personnalité
Il est le père de l’amiral Édouard Guillaud (né en 1953), actuel chef d’état-major des armées.
Catherine Collet, attachée de presse, documentaliste, le décrit comme quelqu’un de très charismatique : « Il a une présence, sa qualité première est d’être excessivement humain ; c’est un homme simple, ayant de l’humour ; il se montre fidèle envers ceux et celles qui travaillent avec lui ».
Notes et références
- Il témoignera dans le cadre du programme d’archives orales de l’Association Georges Pompidou. Son témoignage est déposé et consultable aux Archives nationales.
Liens externes
- Entretien de Jean-Louis Guillaud, réalisé par Noëlline Castagnez-Ruggiu sur le site des Archives nationales
- Vidéo de Jean-Louis Guillaud, sur la situation de l’ORTF sur le site de l'INA
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