- Alliance pour la démocratie au mali-parti africain pour la solidarité et la justice
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Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice
L’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (ADEMA/PASJ) est un parti politique du Mali. Sa devise est « Travail-Solidarité-Justice » et son symbole l’abeille. Son président est Dioncounda Traoré. L’ADEMA-PASJ est membre de l’Internationale socialiste.
Historique
Le 25 octobre 1990, l’Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA) est créée. Elle regroupe des opposants à la dictature de Moussa Traoré. Cette association, présidée par Abdrahamane Baba Touré[1] regroupait des militants de différentes formations[2].
- l’Union soudanaise-Rassemblement démocratique africain (US-RDA), parti de l’ancien président Modibo Keïta, suspendu à la suite du coup d’État, mais qui continuait ses activités dans la clandestinité ;
- le Parti malien pour la révolution et la démocratie (PMDR) ;
- le Parti malien du travail (PMT), d’obédience marxiste-léniniste ;
- le Front démocratique et populaire malien (FDPM), composé essentiellement d’opposants maliens résidant à l’étranger et d’exilés politiques.
Elle regroupait également des militants ne faisant partie d’aucune formation politique.
Le 25 mai 1991, alors que le régime de Moussa Traoré est renversé par le général Amadou Toumani Touré, l’ADEMA se transforme en parti politique et prend le nom de ADEMA-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (ADEMA-PASJ)[3].
En 1992, l’ADEMA-PASJ remporte les élections législatives en février et mars (76 sièges sur 116)[4] et son candidat Alpha Oumar Konaré est élu président de la république le 26 avril 1992[5]. Ce parti dominera la scène politique malienne pendant dix ans. En 1997, Alpha Oumar Konaré est réélu alors que l’opposition a boycotté l’élection[6].
La fin du second mandat d’Alpha Oumar Konaré est marquée par des divisions pour la succession du président. Ibrahim Boubacar Keïta quitte l’ADEMA-PASJ en octobre 2000 avec une partie des militants pour former le Rassemblement pour le Mali (RPM)[7]. Mandé Sidibé, ancien premier ministre, et El Mandani Diallo, ancien ministre du développement rural El Mandani Diallo se présentent à la présidentielle alors que l’Adéma-Pasj a investi Soumaïla Cissé sont exclus du parti[8].
En mai 2002, Soumaïla Cissé a été le candidat officiel de l’ADEMA-PASJ. Arrivé second au premier tour, il est, avec 35 65 % des voix, battu au second tour par Amadou Toumani Touré. Il quitte l’ADEMA-PASJ juste après les élections et crée un nouveau parti, l'Union pour la république et la démocratie (URD)[9][10].
Aux élections législatives d’août 2002, l’ADEMA-PASJ se maintient comme première force politique du pays en obtenant 51 députés[11].
L’ADEMA-PASJ a obtenu environ 31 % des voix aux élections communales du 30 mai 2004[12].
Alors que l’Adéma a décidé de soutenir la candidature probable d’Amadou Toumani Touré à l’élection présidentielle malienne de 2007, Soumeylou Boubèye Maïga a décidé de se présenter. Lors de la conférence nationale des 24 et 25 février 2007, les délégués ont voté l’exclusion de Soumeylou Boubèye Maïga et de plusieurs de ses sympathisants : Issa Diarra, Ibrahima Kantao, Binta Yattassaye et Oumar Ag El Méhidi[13].
L’ADEMA/PASJ au cours des dernières élections Année Élection 1992 Élections législatives 76 sièges 1992 Élection présidentielle premier tour Alpha Oumar Konaré 44,95 % 1992 Élection présidentielle second tour Alpha Oumar Konaré 69,01 % élu 1997 Élection présidentielle Alpha Oumar Konaré 95,9 % élu 1997 Élections législatives 128 sièges 2002 Élection présidentielle premier tour Soumaïla Cissé 21,44 % 2002 Élection présidentielle second tour Soumaïla Cissé 34,99 % battu 2002 Élections législatives 51 députés, regroupés au sein de Alliance pour la république et la démocratie 2004 Élections municipales 30,95 % des voix et 258 maires (sur 703), 3336 élus communaux (sur 10777)[12] 2007 Élection des conseillers nationaux 32 sièges (sur 75) 2007 Élection présidentielle Membre de l’Alliance pour la démocratie et le progrès qui a soutenu la candidature d’Amadou Toumani Touré. Le vice-président Soumeylou Boubèye Maïga a été candidat et a été exclu du parti avant l'élection.
2007 Élections législatives 51 députés (sur 147) Notes et références
- ↑ B.M. Sissoko, Dites désormais : école nationale d’ingénieurs Abdrahamane Baba Touré, L’Essor, 10 juillet 2006 [1]
- ↑ Mamadou Fofana, Historique du parti sur le site officiel de l’Adéma-Pasj [2], 2002-2003
- ↑ Partis politiques Plus d’une centaine de partis, Les échos, 18 janvier 2008 [3]
- ↑ Résultats des élections législatives sur la base de donnée de l’Union interparlemtaire [4]
- ↑ Chronologie du Mali sur le site Histoire-Afrique [5]
- ↑ Présidentielle : plus de 80 % de voix au président Konaré, selon les premiers résultats partiels, Afrique-express 15 mai 1997 et Les résultats de l'élection présidentielle : Konaré sans surprise, Afrique-express 29 mai 1997 [6]
- ↑ L’ancien Premier ministre, Ibrahim Boubacar Keita, crée son parti, le RPM, Afrique-express 2 juillet 2001 [7]
- ↑ Deux candidats à la présidentielle au Mali exclus de l'ADEMA, AFP, 5 avril 2002 [8]
- ↑ Adema-Urd: la guerre des chiffres, L’essor, 12 juin 2003 [9]
- ↑ Scission de l’ADEMA, l’ancien parti présidentiel : création de l’URD par Soumaïla Cissé, afrique-Express, 3 juin 2003 http://www.afrique-express.com/afrique/mali/mali-2003-2002.html]
- ↑ Législatives : aucun parti ou alliance de partis n’obtient la majorité absolue, Afrique-Express, 2 septembre 2002 [10]
- ↑ a et b S. Togola, Trio dominant, l'Essor, 25 mars 2009 [11]
- ↑ « Adema/Pasj : La conférence nationale exclut plusieurs responsables du parti », L’Essor du 27 février 2007.
Liens externes
- (fr) site officiel
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