Jacques sadoul (homme politique)

Pour les articles homonymes, voir Jacques Sadoul.

Jacques Sadoul (1881-1956) était un militant communiste français.

Biographie

Avocat socialiste, collaborateur du ministre SFIO Albert Thomas, le capitaine Sadoul fit partie de la mission militaire française envoyée en Russie en 1917 pour tenter de maintenir ce pays dans la guerre aux côtés des Alliés. Rallié au communisme à Moscou, il exerça diverses fonctions auprès du régime bolchévique pendant la guerre civile. Collaborateur de Christian Rakovsky en Ukraine, il organisa la propagande soviétique en direction des troupes d'occupation françaises basées à Odessa.^[1] Il fut aussi un temps inspecteur militaire de l'Armée rouge. Délégué français lors du deuxième congrès de l'Internationale communiste, en 1920, il travailla quelques années pour l'Exécutif de l'Internationale. Jacques Sadoul rentra en France malgré une condamnation à mort par contumace qui fut annulée.

Il demeura membre du PCF, sans jouer de rôle majeur. Victor Serge, qui avait sympathisé avec lui en Russie, écrit : « J'aimais son intelligence vive et moqueuse, sa nonchalance d'épicurien, sa finesse politique. Le PC français ne lui permettait aucune activité, bien qu'il eût pu faire un leader parlementaire de premier plan. Sa pensée et sa nature étaient d'un socialiste modéré, tout à fait voisin du libéralisme éclairé, mais le besoin de bien vivre l'attachait au service de l'État soviétique. »^[2]

Jacques Sadoul fut le correspondant pour la France des Izvestia de 1932 à 1939. En 1937, il appliqua les consignes du Comintern en écrivant dans l'Humanité des articles calomnieux contre Victor Serge, alors victime d'une campagne de dénigrement de la part de la presse stalinienne.

Il fut maire de Sainte-Maxime (Var) du 29 avril 1945 au 19 décembre 1947.

Publications

• 1919, Notes sur la révolution bolchévique
• 1922, Quarante Lettres de Jacques Sadoul
• 1946, Naissance de l’URSS. De la nuit féodale à l’aube socialiste, Édition Charlot

Notes