J. J. Thomson

J. J. Thomson

Joseph John Thomson

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Gravure sur acier de Joseph John Thomson publié en 1896.

Joseph John Thomson (18 décembre 1856 - 30 août 1940) était un physicien de nationalité anglaise qui a travaillé au Trinity College. Il a découvert l'électron ainsi que les isotopes, et il a inventé la spectrométrie de masse.

Il a reçu le prix Nobel de physique en 1906 pour ses recherches sur la conductivité électrique dans les gaz[1]. Ces recherches ont fourni les preuves de l'existence de l'électron.

Sommaire

Biographie

Joseph John Thomson est né de parents écossais, à Cheetham Hill dans la banlieue de Manchester, le 18 décembre 1856. En 1870, il commence ses études en génie à l'université de Manchester, alors connu sous le nom de Owens College, puis en 1876, il entre au Trinity College à Cambridge. Le 22 janvier 1890, il se marie avec Rose Elizabeth Paget[2], qui était chercheuse au Laboratoire Cavendish. Ils eurent deux enfants, Joan Paget Thomson et George Paget Thomson, prix Nobel de physique 1937. En 1884, il succède à Lord Rayleigh à la chaire Cavendish de physique expérimentale[3]. La même année, Thomson devient membre de la Royal Society, et en est président de 1916 à 1920.

En 1902, il reçoit la Médaille Hughes, en 1906, le prix Nobel de physique pour son travail sur la conductivité électrique des gaz[4], et en 1914, la Médaille Copley. En 1908, il devient membre de l'ordre du Mérite, et est anobli.

En 1919, un de ses étudiants, Ernest Rutherford lui succède à la chaire Cavendish de physique expérimentale. Il meurt le 30 août 1940 à Cambridge, et est enterré dans l'abbaye de Westminster

Recherches sur les rayons cathodiques

En 1897, Thomson prouve expérimentalement l'existence des électrons, qui avait été prédite par George Johnstone Stoney en 1874. Cette découverte est le résultat d'une série des expériences sur les rayons cathodiques. La même année, il énonça son modèle de l'atome, le modèle de plum pudding.

Première expérience

Dans sa première expérience, il explore la possibilité de séparer la charge électrique négative des rayons cathodiques par moyen du magnétisme. Il construit un tube cathodique qui se termine dans une paire de cylindres avec des fentes branchées à un électromètre. Thomson trouve que si les rayons cathodiques sont déviés par un champ magnétique de sorte qu'ils ne peuvent pas entrer les fentes, alors l'électromètre n'enregistre guère de charge électrique. Il conclut que la charge négative ne peut pas être séparée des rayons.

Deuxième expérience

Deuxième expérience de Thomson

Dans sa deuxième expérience, il démontre que les rayons cathodiques peuvent être déviés par un champ électrique, ce qui serait à attendre pour les particules chargées. En effet, d'autres chercheurs avaient essayé sans succès d'observer cet effet, mais Thomson croit que les expériences antérieures étaient erronées à cause des traces de gaz au système. Il construit un tube cathodique avec un vide plus poussé, et muni d'une couche de peinture phosphorescente au bout pour détecter des rayons incidents. Thomson démontre bel et bien une déviation, et dans un sens qui indique que la charge des rayons cathodiques est négative.

Troisième expérience

Troisième expérience de Thomson

Dans une troisième expérience, Thomson détermine le rapport de charge à masse (e/m) des rayons cathodiques par mesure de leur déviation sous champ magnétique ainsi que de leur énergie cinétique. Il trouve un rapport e/m plus de mille fois plus élevé que le rapport analogue d'un ion hydrogène (H+), ce qui suggère que les rayons cathodiques contiennent des particules soit très légères soit très hautement chargées.

Thomson arrive à une conclusion audace: les rayons cathodiques sont effectivement composés de "corpuscules", qui proviennent de l'intérieur des atomes des électrodes, ce qui implique que les atomes sont en effet divisibles. Le "corpuscule" découvert par Thomson est identifié avec l'électron déjà prévu par Stoney.

Thomson imagine un "modèle de plum pudding" de l'atome auquel ces corpuscules (les prunes) se déplacent à l'intérieur d'une mer de charge positive (le pouding). Cette idée est toutefois contredit plus tard par Ernest Rutherford, qui démontre que la charge positive est concentrée au noyau.

La découverte de l'électron est annoncée en 1897 et fait sensation au monde scientifique. En 1906 il gagne le Prix Nobel de physique.

Autres recherches: les isotopes et la spectrométrie de masse

Au coin droit inférieur de la plaque photographique se trouvent les taches faites par les deux isotopes du néon: néon-20 et néon-22.

En 1906, Thomson montre que l'atome d'hydrogène ne contient qu'un électron. À cette époque certaines théories ont envisagé divers nombres d'électrons.

En 1912, il étudie la composition des mélanges des ions positifs dits "ions anodiques". Au cours de cette recherche il mesure la déflexion d'un faisceau de néon ionisé (Ne+) qui passe à travers un champ magnétique ainsi qu'un champ électrique. Sur la plaque photographique qui lui sert comme détecteur, il observe deux taches (voir image) qui correspondent aux atomes de masses 20 et 22. Il conclut que le néon est constitué d'atomes de deux masses différentes ou isotopes.

Cette séparation des atomes par leur masse est le premier exemple de la spectrométrie de masse, méthode qui est subséquemment mise au point par Francis William Aston (étudiant de Thomson) et par Arthur Jeffrey Dempster.

Notes et références

  1. Prix Nobel de physique 1906.
  2. Fille de Sir George E. Paget.
  3. Cavendish Professor of Experimental Physics.
  4. « in recognition of the great merits of his theoretical and experimental investigations on the conduction of electricity by gases ». [en reconnaissance des grandes mérites de ses enquêtes théoriques et expérimentales sur la conduction de l'électricité par les gaz]

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes


Précédé de :
Philipp Lenard
Prix Nobel de physique
1906
Suivi de :
Albert A. Michelson


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