- Alix de jérusalem
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Alix de Jérusalem
Alix de Jérusalem, (v. 1110 † après 1151) est une princesse d'Antioche, fille de Baudouin II, roi de Jérusalem, et de Morfia de Malatya.
Sommaire
Biographie
Elle épouse en 1126 Bohémond II, prince d'Antioche de 1126 à 1130 et donne naissance à une fille, Constance (1127-1163), qui deviendra l'héritière de la principauté.
En 1130, Bohémond II est tué lors d’un affrontement contre le prince arménien Léon Ier, allié à Gümüchtegin, émir danichmendide. L'héritière de la principauté est Constance, âgée de deux ans et Alix n'attend pas la décision de son père pour prendre la régence. Mais elle se rend rapidement impopulaire auprès de la population d'Antioche et des rumeurs affirment qu'elle a enfermé sa fille dans un couvent pour prolonger la régence.
Sentant que son père est sur le point d'intervenir dans les affaires de la principauté et va agir comme suzerain plutôt que comme père, elle envoie un messager à Zengi, atabeg d'Alep et de Mossoul, faisant appel à son aide et lui promettant de le considérer comme son suzerain. Heureusement, le roi Baudouin II arrive aux environs d'Antioche, accompagne de son gendre et héritier Foulque d'Anjou et intercepte le messager, qui est aussitôt pendu.
Alix ordonne la fermeture des portes et Baudouin demande l'aide de Josselin Ier de Courtenay, comte d'Édesse et campe devant la ville. Alix gagne la faveur de la population en distribuant de fortes sommes prélevées sur le trésor, mais deux Francs, Guillaume d'Aversa, un chevalier normand, et Pierre Latinator, un moine, ouvre les portes de la ville au roi et à ses compagnons. Alix se barricade dans une tour mais, conseillée par les notables de la ville, se rend et demande pardon au roi. Baudouin lui pardonne, mais lui ôte la régence qu'il donne à Josselin et l'exile à Jabala et à Loadicée, deux villes qui constituent son douaire.
Baudouin meurt en 1131 et Foulque d'Anjou lui succède. Josselin de Courtenay meurt également en 1131. En 1132, Alix se gagne l'appui de trois puissants barons, Guillaume, châtelain de Saone, Josselin II, comte d'Édesse et Pons, comte de Tripoli, et reprend la régence d'Antioche. Les notables de la ville, inquiet de ce retour, font appel au roi Foulque, qui arrive à Antioche malgré Pons de Tripoli qui tente de lui barrer le passage. Alix est de nouveau exilée à Laodicée.
En 1135, soutenue par sa sœur Mélisende, épouse de Foulque, elle redevient régente d'Antioche, sans que le roi, l'en empêche. Mais Raoul de Domfront, le patriarche d'Antioche, organise un complot pour écarter définitivement Alix de la régence. Il négocie le mariage de Constance avec un prince aquitain, Raymond de Poitiers, le fait venir en faisant croire à Alix qu'il vient l'épouser. Sans méfiance Alix permet à Raymond d'entrer à Antioche et, pendant qu'elle attend dans son palais l'arrivée de Raymond, le patriarche marie Raymond et Constance à la cathédrale. Alix n'a plus qu'à se retirer à Laodicée.
Sa mort survient à une date inconnue. En 1151, Alix apparaît toujours comme « princesse de Laodicée » (en latin, « Laodicie principessa ») dans un acte des Hospitaliers[1].
Voir aussi
Références utilisées
- Foundation for Medieval Genealogy : Bohémond II d’Antioche
- Abdel Rahman Nehmé, « Figures féminines de la noblesse des croisades », inLouis Pouzet et Louis Boisset et , Chrétiens et Musulmans au temps des croisades, entre l’affrontement et la rencontre, Presses de l’Université Saint-Joseph, 2007, p. 73-91
- René Grousset, Histoire des croisades et du royaume franc de Jérusalem, Perrin, Paris, 1936 (réimpr. 1999)
- 1. L’anarchie musulmane, 1934 (ISBN 2-262-02548-7), p. 678 et 704-707
- 2. L’équilibre, 1935 (ISBN 2-262-02568-1), p. 18-21 et 40-48
- Amin Maalouf, Les croisades vues par les arabes, J’ai lu, 1983 (ISBN 978-2-290-11916-7), p. 138-9
Articles connexes
Bibliographie complémentaire
- Adriana R. de Almeida, « Alice of Antioch and the rebellion against Fulk of Anjou » , dans Medievalista [En ligne], no 5 (décembre 2008).
- Thomas Asbridge, « Alice of Antioch: a case study of female power in the twelfth century » dans Peter W. Edbury et Jonathan P. Phillips, éditeurs, The experience of crusading, volume 2 : Defining the crusader kingdom. Cambridge: Cambridge University Press, 2003, (ISBN 0521781515 et ISBN 9780521781510), p. 29-47. [Extraits en ligne sur Google Livres]
Notes
- ↑ Bernard Hamilton, « The Growth of the Latin Church of Antioch and the Recruitment of its Clergy », dans Krijna Nelly Ciggaar et David Michael Metcalf, éd., East and West in the Medieval Eastern Mediterranean: Antioch from the Byzantine reconquest until the end of the Crusader principality, Peeters Publishers, Louvain, 2006, (ISBN 9042917350 et ISBN 9789042917354), p. 174, note 17.
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