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Alix Brijatoff
Alix Brijatoff est née le 20 avril 1942 à Perpignan. Elle est la troisième fille d'Adolphe-Abraham Landau et de Bluma Katz-Jankelevitch, deux communistes émigrés de leurs pays d’origine (Pologne et Lettonie) avant la guerre. Lui est issu de lignées de rabbins remontant, selon la légende familiale, au Maharal de Prague (1513-1609), elle de « petty-bourgeois » (se disait ainsi des classes moyennes, en russe) établis à Riga au début du XXe siècle.
Sommaire
Biographie
Comme dans beaucoup de familles issues de l’immigration, les enfants sont poussés à faire des études supérieures. Après avoir passé son doctorat de psychologie sociale à la Sorbonne (1971) elle devient chargée d’études puis directrice des études publicitaires chez Young & Rubicam. À l’instigation de Martin Desprez, directeur général de l’agence - actuellement directeur général délégué du groupe Amaury, elle crée en France (1975) la première structure de développement de nouveaux produits et services. Elle travaille dès lors avec de nombreuses entreprises françaises et internationales, les aidant à imaginer, mettre au point et en marché des nouveaux produits et nouveaux services. Depuis 10 ans, elle partage son temps entre le conseil et l’écriture de livres.
Il en sera ainsi pour ses sœurs : Maria - psychanalyste, Jeannette – archéologue, spécialiste des déesses-mères, ses enfants : Kira - architecte DPLG et Kosma – diplômé de l’ISTEC. Et ses neveux : François Olivennes - professeur en médecine, spécialiste de la fécondation in-vitro, Denis Olivennes - École Normale supérieure, Institut d’Études Politiques, ÉNA, spécialiste des media et de la presse, et Frédéric Olivennes - HEC, Institut d’Études Politiques.
Publications
Son premier ouvrage développe son approche singulière du marketing : L’Espace du désir, traité de contre-marketing (LPM 2000), puis elle se consacre à des fictions et des récits qui tous approfondissent ce que prône le Talmud : « On ne peut donner que deux choses à ses enfants, des racines et des ailes », L’Histoire vraie de Yossélé, le Golem de Prague (LPM 2003), Be Blue Cat (LPM 2004), Le petit chat retombe toujours sur ses pattes (illustrations de Peters Day, Pharos 2006), Passionnément singulier (Denoël 2006), La Torah racontée à mes petits enfants (Le Petit Phare 2006), La Maison des anges sous le nom d’Ita Katz (Pharos 2007).
À la suite d’un éprouvant périple à Riga, Jurmala, Rumbala sur les traces des racines lettones de sa mère (toute sa famille y sera exterminée en 1941), elle décide de se consacrer à retrouver les faits historiques de cette tragédie. L’équipe du père Patrick Desbois lui précise que son « travail » en Ukraine ne lui permettra pas de faire de même dans les pays baltes avant de nombreuses années. Ainsi commence un terrible voyage dans le passé : la « shoah par balles » perpétrée dans les pays baltes est mal connue. Elle fera deux voyages en Lettonie, sera aidée par les Archives Lettones, l’adjoint de Marger Vestermanis, survivant des « aktions » de 1941 et directeur du Musée juif de Riga, de nombreux témoignages (Ushmm, Yad Vashem, le "livre noir" de Grossman et Ehrenbourg…), quelques rares livres publiés en anglais, des archives russes, ainsi que les actes des procès des bourreaux.
Tombes lointaines
Il est publié en avril 2009 chez Robert Laffont. Il raconte la vie quotidienne dans la communauté juive de Riga, en Lettonie, jusqu’au drame de l’extermination fin 1941. Il lève le voile qui cachait cette tragédie. Il est l’illustration de ce que réclamait Simon Dubnov[1], le célèbre historien de « L’histoire mondiale du peuple juif ». Celui-ci ne cessera de répéter aux habitants du ghetto, ses compagnons d’infortune : "Yidn, shreibt und fershreibt" - en yiddish : « Juifs, écrivez et témoignez ». Son carnet intitulé « Ghetto » n’a jamais été retrouvé. Il est assassiné le 8 décembre 1941 dans le ghetto de Riga lors de la 2e Aktion. Les faits historiques sont confrontés avec le « carnet » de Brocha reconstitué à partir des témoignages de survivants, des récits de sa mère – Bluma - et de sa sœur Maria. Ainsi que l’écrit Jacques Attali dans sa préface : « Elle - Alix Brijatoff - a fait ici un humble et magnifique travail ; son grand mérite est de faire revivre ces gens dans leurs vies quotidiennes, leurs passions, leurs peurs, leurs espoirs, de nous permettre de les suivre, de leur légèreté à leur mort. Sans fioriture. Sans théorie. Sans morale. Qu’auraient-ils du faire au début de 1941 ? Qu’auraient ils pu faire ? Se révolter ? Fuir ? L’un et l’autre étaient encore possibles, peut être, et certains ont survécu, en URSS, ou en traversant toute l’Europe en guerre pour rejoindre la Palestine. Même si c’est bien plus tôt qu’il fallait comprendre. Et agir… Il faut lire ce livre en se demandant pas à pas si on aurait réagi autrement, si on avait su, avant eux, autrement qu’eux, échapper aux griffes du piège. » Ce « récit » met en lumière cet épisode qui précède le passage aux méthodes « industrielles » d’extermination. On compte 1, 5 à 2 millions de morts entre 1939 et 1941, 4 millions entre 1942 et 1945 !
Note
- ↑ Simon Doubnov, nombreux livres parus aux éditions du Cerf : L’histoire de ma vie, Histoire moderne du peuple juif, Précis d’histoire juive … etc.
Liens externes
- Yale F. Edeiken, An Introduction to the Einsatzgruppen, Margers Vestermanis Extermination of the Latvian Jews in 1941, Holocaust in Latvia Overview
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