- Irish Gypsies
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Travellers
Travellers Populations significatives par régions Irlande 25 000 Royaume-Uni 15 000 États-Unis 10 000 Population totale Langue(s) shelta Religion(s) Les Travellers ou Lucht Siúil en gaélique (litéralement, "le peuple marchant") sont une minorité ethnique irlandaise (présents aussi au Royaume-Uni et aux États-Unis) nomade, connue également sous le nom de Tinkers, « rétameurs », de l'anglais tin, étain, à cause de leur artisanat traditionnel. Ils se sont également illustrés comme musiciens. Ils possèdent leur propre langue, le shelta.
Les Travellers ont tendance à se sédentariser de plus en plus. On estime leur nombre à 25 000 en Irlande, 15 000 au Royaume-Uni[1][2] et 10 000 aux États-Unis. On les qualifie souvent de peuple cavalier.
Sommaire
Origine, langue, culture
Les Travellers se distinguent des autres communautés nomades d'Irlande par leur langage propre, et leurs coutumes. Le shelta est la langue traditionnelle des Travellers, mais ils parlent pour la plupart aussi l'anglais, avec toutefois un accent prononcé.
L'origine historique des Travellers est disputée et sujet à de nombreuses controverses. Certains pensent que les Travellers descendent eux-mêmes d'un autre peuple nomade d'Irlande, les Tarish. On a longtemps pensé que les Travellers étaient les descendants des paysans privés de leur terres et jetés à la rue pendant la campagne militaire de Cromwell en Irlande, mais on a maintenant les preuves que les Travellers habitaient l'Irlande bien avant, au moins depuis le Moyen Âge.
Plusieurs groupes de Travellers sont présents aux États-Unis, dont les principaux sont les Travellers du sud et du nord des États-Unis (chacun de ces deux groupes ayant eux-mêmes leur sous-catégories), mais la langue shelta se meurt lentement : seuls les plus vieux la connaissent complètement maintenant.
Certaines coutumes, au moins dans les Travellers du Sud des États-Unis (Memphis, Georgie), autorisent le mariage de jeunes filles de 11 ans à des hommes de 20 ans et plus. Les mariages ont lieu généralement vers l'âge de 12 ou 13 ans, avec un cousin au premier ou second degré le plus souvent. Dans la culture des Travellers, c'est l'homme qui subvient aux besoins de la famille, l'objectif des filles est de se marier. Les parents de la mariée paient une dot au marié, qui peut être parfois assez importante.
Problèmes de racisme
Ils sont souvent victimes d'ostracisme, en particulier à cause des problèmes causés à la police, de leur mauvaise réputation et de leur rapport difficile aux autorités.
Ils sont souvent accusés de vol, d'agressions. En anglais, les Travellers ont beaucoup de surnoms péjoratifs, en particulier celui de « gitan ».
Ils s'appellent eux-mêmes les Pavees.
Le cheval
Les Travellers sont un peuple cavalier. Le cheval, qu'il soit de selle ou d’attelage pour tirer les roulottes, est très important. Ainsi le mot « Tinker » a donné son nom au tinker, un animal semi-lourd, souvent de robe pie, appelé aussi Gypsy Vanner, largement utilisé par ces nomades. Les chevaux tinkers constituent un point de friction entre les Travellers et les autorités : les chevaux sont en général laissés libres et en troupeau.
Dans la fiction
On les voit dans Le Cheval venu de la mer, un film irlandais de 1992 où les deux personnages principaux sont des enfants sédentarisés de Travellers. Ce film pose le problème de la pauvreté des Tinkers, et de leur sédentarisation souvent vécue difficilement, dans les banlieues pauvres des agglomérations irlandaises.
Ils sont aussi mis en avant dans la série télévisée américaine The Riches diffusée depuis 2007. Dans le film Snatch : Tu braques ou tu raques, Brad Pitt est un Traveller dont la fierté est un des ressorts du film. Un épisode de la série policière New York section criminelle (Saison 2, épisode 21/35, Au nom de la tradition (Graansha, en anglais)) situe l'intrigue au sein de la communauté des Travellers, dans le New Jersey, leurs coutumes et traditions y sont parfaitement bien décrites.
Toxic blues (titre original : The killing of the tinkers, 2002), roman policier de Ken Bruen, qui illustre les difficultés d'intégration des tinkers dans la société irlandaise actuelle.
Sources
- Aoife Bhreatnach, Becoming Conspicuous: Irish Travellers, Society and the State 1922-70 University College Dublin Press 2006 (ISBN 1-904558-61-5) (en)
- Collectif, Portraying Irish Travellers: Histories and Representations Cambridge Scholars Press.(ISBN 9781847180551) (en)
- Drummond, Cultural Denigration: Media representation of Irish Travellers as Criminal, p: 75-85. dans, Counter-Hegemony and the Postcolonial "Other" (Eds. M, Hayes, T, Acton), Cambridge Scholars Press, Cambridge(2006). (en)
- Drummond, A. The Construction of Irish Travellers (and Gypsies) as a Problem, pp: 2-42, dans, Migrants and Memory: The Forgotten "Postcolonials”, (Ed. Micheál ỒhAodha), Cambridge Scholars Publishing (2007) (en)
- George Gmelch, The Irish Tinkers: The Urbanization of an Itinerant People 1997, 2nd ed. 1985. (ISBN 0-88133-158-9) (en)
- Micheal Hayes & Thomas Acton (Sld) Travellers, Gypsies, Roma: The Demonisation of Difference Cambridge Scholars Publishing, Newcastle-Upon-Tyne.
- Sean Maher, The Road to God Knows Where Talbot Press, Dublin 1972, republié par Veritas en 1998.(ISBN 1-85390-314-0) (en)
Notes et références
Voir aussi
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