- Institut Fraser
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L'Institut Fraser, fondé en 1974, est un groupe de recherche néoconservateur canadien, qui se spécialise dans l'économie, la société et l'éducation.
Sommaire
Auto-description
Selon le site de l'Institut Fraser, son objectif principal est d'attirer l'attention du public sur le rôle de la compétition dans le bien-être des Canadiens[1]. Là où les marchés capitalistes fonctionnent, il s'y intéresse pour les améliorer. Là où ils ne fonctionnent pas, il tente d'en déterminer les raisons. Finalement, quand le gouvernement se substitue aux forces capitalistes, il affirme documenter objectivement les améliorations et les dégradations causées par cette présence.
Toujours selon l'Institut, son travail est appuyé et corroboré par un comité de révision formé d'économistes internationalement reconnus. Ces économistes publient dans différentes revues prestigieuses nord-américaines. Ses études se rapportent aux activités du Canada dans son ensemble ou à une province. Certaines conclusions vont à l'encontre des idées ou des positions prises par les différents gouvernements. Pour ces raisons, elles sont régulièrement décriées et l'institut est taxé d'opportunisme (voir les critiques plus bas).
L'institut Fraser a également lancé le Tax Freedom Day ou Jour de libération fiscale correspondant à la date à partir de laquelle les contribuables travaillent pour eux et non plus pour l'état.
Historique
Il a été fondé en 1974 par l'économiste canadien Michael Walker et un homme d'affaires T.Patrick Boyle.
Ce groupe de recherche est réputé pour obtenir la participation de personnalités nord-américaines du monde politique, financier et économique. Par exemple, Mike Harris, un ex-premier ministre de l'Ontario, en est membre honoraire. Le comité de révision a déjà inclus des lauréats du Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel, tels Milton Friedman et James M. Buchanan.
À partir de l'année 2000, en association avec le magazine L'actualité, il publie un palmarès des écoles secondaires du Québec. Ce palmarès est source de controverses depuis sa première publication.
Critiques
Sous ses discours libérateurs, l'Institut Fraser est toutefois reconnu pour être un think tank conservateur. Il a pour objectif par exemple l'abolition du salaire minimum, la répression des mécanismes de protection sociale sans but lucratif tels l'instruction publique et les soins de santé publics ainsi que l'affaiblissement des associations pour la protection des travailleurs tels les syndicats, conséquences inévitables qui découlent du souhait des plus fortunés de réduire l'imposition de l'État en maximisant leurs profits. Une part essentielle de la critique est là: la libération visée n'est pas tant celle des employés à faible et moyen revenu, que la libération de certains gros patrons que tentent d'émuler de moins gros.
Par ailleurs, et en droite ligne avec son opposition capitaliste à toute régulation des marchés par l'État, en finançant deux conférences en faveur de l'industrie du tabac, l'institut a soulevé l'ire des scientifiques et des professionnels de la santé[2]. Ces deux conférences eurent pour nom: « Junk Science, Junk Policy? Managing Risk and Regulation » et « Should government butt out? The pros and cons of tobacco regulation ». Suite à celles-ci l'Institut Fraser a été accusé d'user de son capital politique pour défendre l'industrie du tabac, industrie qui tentait de miner la validité des recherches scientifiques indépendantes établissant objectivement la corrélation entre la fréquence d'utilisation du tabac et les risques de cancer. Ainsi, si l'Institut Fraser se veut indépendant de l'État, il n'est clairement pas indépendant du marché capitaliste et des intérêts financiers de groupes bien particuliers.
L'Institut Fraser s'inscrit dans le sillon du néoconservatisme de Thatcher au Royaume-Uni, de Reagan aux États-Unis et du monétarisme de Milton Friedman, idéologie laissant à l'État un rôle très limitée: celui de défendre nationalement, voire internationalement, le marché sans le réguler. [réf. nécessaire]
Quelques publications
- Can the Market Save Our Schools? (2001) : Étude économique sur la privatisation des écoles
- The Politics, Science, and Economics of Kyoto (2003) : Étude économique des impacts de l'accord de Kyoto
- Tax Freedom Day (annuel) : Étude sur l'incidence de la fiscalité canadienne
- How Good is Canadian Health Care, 2004 Edition : Étude sur le système de santé canadien
Notes et références
- http://www.fraserinstitute.ca Fraser Institute of Canada
- http://www.cbc.ca/news/background/fraserinstitute/ Analyse sur l'institut
Catégories :- Économie canadienne
- Association ou organisme libéral
- Think tank
- Libertarianisme
- Organisme fondé en 1974
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