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Ali Baba et les Quarante voleurs
Pour les articles homonymes, voir Ali Baba.Ali Baba et les Quarante voleurs est une histoire d'origine perse. Il s'agit d'un récit que l'on présente souvent comme faisant partie des Mille et Une Nuits, bien qu'il n'ait jamais été présent dans les manuscrits initiaux mais à leurs côtés. [1]
Sommaire
Résumé
Ali Baba est un pauvre bûcheron. Un jour, alors qu'Ali coupe du bois, il entend des voix: il se cache derrière un buisson où il entend le chef des quarante voleurs prononcer la formule magique qui permet d'ouvrir une porte dans la roche : « Sésame, ouvre-toi ! » et la formule pour la fermer : « Sésame, ferme-toi ! ». Après le départ des bandits, Ali Baba entre dans la grotte, découvre des trésors accumulés et emporte une partie de l'or. Son frère Kassim qui est un riche marchant, est surpris par la fortune soudaine d'Ali Baba qui lui raconte son aventure.
Kassim va à la caverne, mais troublé par la vue de tant de richesses, il ne retrouve plus la formule qui lui permettrait de sortir de la grotte. Les bandits le surprennent dans la grotte, le tuent et découpe son corps en morceaux. Ali Baba inquiet de l'absence de son frère, va à la grotte et découvre les restes de son frère qu'il ramène chez lui. Avec l'aide de Morgiane son esclave très habile, il réussit à enterrer son frère sans attirer l'attention de ses connaissances.
Les bandits ne retrouvant plus le cadavre, comprennent qu'une autre personne connait leur secret. Ils finissent par repérer la maison d'Ali Baba. Leur chef se fait passer pour un marchand d'huile et demande l'hospitalité à Ali Baba. Il est accompagné par un convoi de mules portant quarante jarres. Une d'elle est remplie d'huile et chacune des trente neuf autres cache un des bandits. Ils avaient projeté de tuer Ali Baba pendant son sommeil. Morgiane découvre leur plan et tue les bandits cachés dans les jarres en versant de l'huile bouillante dans chacune de ces jarres. Quand le chef va chercher ses complices, il découvre ses hommes décédés et fuit.
Pour se venger, quelque temps après, le chef des bandits s'établit comme commerçant et se lie d'amitié avec le neveu d'Ali Baba qui avait repris les affaires de son père. Il est invité à manger dans la maison de ce neveu, mais Morgiane le reconnait; en l'honneur des invités, elle exécute une danse pendant laquelle elle joue avec une dague; elle plante soudain par surprise la dague dans le cœur du chef des bandits. Ainsi l'histoire se termine bien pour Ali Baba et sa famille à l'exception de son frère Kassim.
Adaptations
- L'histoire a été adaptée au cinéma, notamment en 1954 par Jacques Becker avec Fernandel, et en 2007 par Pierre Aknine avec Gérard Jugnot (Ali Baba).
- Le long métrage d'animation de Walt Disney Pictures, Aladdin et le Roi des voleurs contient deux références au conte.
- Une comédie musicale, Les Milles et Une Vies d'Ali Baba, a été produite par le producteur Jean-Claude Camus au Zénith à Paris tout l'été à la fin octobre 2000 et un album "Ali Baba" de la tournée est sortie sous 23 titres où figurent les chanteurs Sonia Lacen et Sébastien Lorca.
Expressions
- Un lieu rassemblant diverses choses est souvent qualifié de « caverne d'Ali Baba ».
- Un moyen permettant de vite avoir accès à quelque chose est souvent qualifié de « sésame ».
Occupation de l'Irak
En référence au personnage décrit plus haut, le nom « Ali Baba » est souvent utilisé comme un terme d'argot à la fois par les Américains et les troupes alliées en Irak pour désigner des individus suspectés de délits comme le vol et le pillage. Plus tard, le terme a été étendu à la résistance générale pendant l’invasion de l’Irak en 2003 et l'occupation qui a suivi, de la même façon que « Charlie » a été le surnom du Vietcong pendant la Guerre du Viêt Nam. Ironiquement, du fait des échanges entre les deux peuples, le terme « Ali Baba » a été adopté par les Irakiens pour désigner les troupes étrangères suspectées de pillage, et la presse anglophone a faussement décrit ce mot d'argot comme indigène.
Notes et références
- ↑ Les Mille et Une Nuits, traduction et préfaces de René R. Khawam, Phébus, Collection libretto (4 vol.), 2001. Cette traduction propose une reconstruction de l'œuvre originale en se basant sur l'édition de Boulaq.
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