- Hélène Studler
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Hélène Studler dite Sœur Hélène, née en mars 1891 à Amiens et décédée à Clermont-Ferrand en 1944, est une religieuse et résistante française.
Sommaire
Biographie
Hélène Studler est née dans une famille alsacienne. Elle est entrée en religion dans la Congrégation des Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul sous le nom de Sœur Hélène et en résidence à Metz, elle est expulsée de Moselle pendant la Première Guerre mondiale ; elle revient dès l'armistice, en novembre 1918, à l'hospice Saint-Nicolas.
Dès 1939, sœur Hélène aide les brancardiers français à relever sur le front les blessés et à les ramener à l'arrière. Avec son camion elle visite les camps de prisonniers et sillonne les routes, partout où il y a de la misère et de la faim à secourir.
Le 17 juin 1940, les prisonniers français affluent dans Metz, malades, sans subsistances, et beaucoup sont regroupés au fort Saint-Julien. Sœur Hélène leur apporte soins, nourriture et réconfort. Dès juillet 1940, elle crée un réseau d'évasion, avec la participation de nombreuses familles de la ville et des environs. Plus de deux mille évadés utiliseront son réseau dont François Mitterrand. En juillet la Moselle est annexée de facto au Troisième Reich Allemand.
Le 15 août 1940, sur la place Saint-Jacques, en présence de l'évêque et avec la foule des pèlerins, elle entonne devant la statue de la Vierge le cantique « Reine de France, - priez pour nous, - notre Espérance, - venez et sauvez nous »…
Le 11 janvier 1941, sœur Hélène organise l'évasion de Boris Holban qui fonda le réseau des FTP-MOI en mars 1942. Ce grand résistant à consacré la fin de sa vie a écrire un ouvrage contant son évasion : Hélène Studler, la passeuse de liberté.
Au péril de sa vie, elle permet à plus de 2 000 soldats et officiers français d'échapper aux Allemands.
Arrêtée en février 1941, elle est condamnée à un an de prison, peine suspendue en raison de son état de santé. Après avoir repris ses activités jusqu'en février 1942, de nouvelles menaces la conduisent à emprunter elle aussi sa filière. Elle se réfugie à Lyon, à l’hôpital Saint-Joseph, d’où elle organise l'évasion du général Henri Giraud le 17 avril 1942. En novembre 1942, son état de santé précaire et les recherches allemandes à son endroit nécessitent son transport à l’Hôtel-Dieu de Clermont-Ferrand, où elle décédera en novembre 1944.
Son corps a été ramené le 17 juin 1946 au cimetière de la Charité de Belletanche à Metz ou plus de 100 000 personnes viennent s'incliner devant sa dépouille. Elle a été décorée de la Croix de chevalier de la Légion d’honneur et de la Croix de guerre avec palmes ; sa citation à l'ordre des Armées mentionne : « a été l'un des éléments essentiels de la Résistance et l'un des piliers de la cause française en Lorraine ».
Sœur Hélène est l'une des rares femmes dans la résistance à créer son propre réseau.
Un petit square triangulaire à l’angle de la rue du Neufbourg et en Chandellerue à Metz porte le nom Sœur-Hélène en son honneur.
Bibliographie
- Annick Studler, Sœur Hélène Studler Notre-Dame des prisonniers, Imprimerie Desalles, Saint-Brieuc, 2009.
- Boris Holban, Hélène Studler, la passeuse de liberté, Gérard Klopp éditeur.
- Léon de Rosen, Une captivité singulière à Metz sous l'occupation allemande (1939-1940), L'Harmattan.
Voir aussi
Liens externes
- Archives sur Sœur Hélène, héroïne de la résistance
- www.fanvin.org — Sœur Hélène, Fille de la Charité, cerveau d’une filière de passeurs
Catégories :- Résistant français
- Naissance en 1891
- Décès en 1944
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