Horace Lecoq de Boisbaudran

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Lecoq de Boisbaudran, Horace, né le 14 mai 1802 à Paris (où il est mort le 7 août 1897), est un dessinateur et pédagogue français.

Biographie

Né à Paris le 14 mai 1802, Horace Lecoq de Boisbaudran fut admis en 1819 à l'École des Beaux-Arts où il fut l'élève de Peyron et de Guillon Lethière.

Il exposa au Salon de 1831 à 1840 et devint professeur aux Beaux-Arts.

Il fut également professeur à l'école de la Légion d'honneur (1847) et, surtout, à l'École spéciale de dessin et de mathématiques - dite « Petite École », actuelle École nationale supérieure des arts décoratifs - (1841-1869), dont il fut le directeur de 1866 à 1869, et où ses cours de dessin de mémoire du jeudi après-midi eurent beaucoup de succès et furent suivis par de nombreux jeunes artistes. Il eut notamment pour élèves Fantin Latour (de 1850 à 1856), Dalou (de 1852 à 1854), Rodin (de 1854 à 1857), les frères Guillaume et Félix Régamey, Lepère, Gérardin (de 1867 à 1869), Chéret, Lhermitte, Cazin, Ottin ou Roty.

Franc-maçon et fouriériste, son apport à la pédagogie réside dans sa méthode novatrice de l'apprentissage du dessin de mémoire, consistant à demander à l'élève d'observer un objet puis de le dessiner de mémoire. Il exposa sa méthode dès 1847 et la présenta à l'Académie des Beaux-Arts en 1854.

Trois raisons présidèrent à l'oubli de sa méthode d'enseignement :

Les autres enseignants ne partageaient pas ses idées.

L'élève qui devait prendre sa succession, Cazin, préféra renoncer à l'enseignement pour se consacrer à la peinture.

Enfin, la réédition de ses brochures prévue pour la fin de 1914 et retardée par la guerre, intervint à une date 1920 où l'attention générale était plus portée sur les suites du conflit que sur la pédagogie.

Jugements de contemporains

• « C'est à la petite École, dans cet établissement si étroit, où se pressent chaque soir tant de jeunes artisans après le labeur de l'atelier, que s'est ouvert cet enseignement des arts du dessin par la mémoire, l'une des plus fertiles innovations de notre temps, si toutefois on peut appeler innovation une méthode renouvelée des Grecs. » Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc, « L'Enseignement des Arts - Il y a quelque chose à faire », Gazette des beaux-arts, 1862, t.XII, pp. 399-400.

• « M. Lecoq De Boisbaudran, le seul maître dont l'enseignement n'ait pas déprimé l'intelligence ou aggravé l'ineptie des élèves qui eurent la chance d'apprendre leur métier sous ses ordres. » Joris-Karl Huysmans, « le Salon officiel de 1881 » in L'art moderne, Paris, 1929, p. 197.

Bibliographie

• Éducation de la mémoire pittoresque, Paris, 1848.
• Éducation de la mémoire pittoresque, application aux arts du dessin, 2e éd. augmentée, Paris, Bance, 1862.
• Lettres à un jeune professeur, Paris, Morel, 1876.
• Un Coup d'œil à l'enseignement aux Beaux-Arts, Paris, Morel, 1879.
• L'Éducation de la mémoire pittoresque et la formation de l'artiste, publié par L.D. Luard, Paris, Laurens, 1920 (compilation des titres précédents).

Liens externes

• "Education de la mémoire pittoresque", La Phalange, 1847, t.2 / vol.6, pp 354-366 (sur Gallica).
• Autoportrait (musée du Louvre) dans la base Joconde
• "Education de la mémoire pittoresque", mise en page pour impression recto/verso.

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