- Honorine de graville
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Honorine de Graville
Pour les articles homonymes, voir Sainte-Honorine.L'Église catholique fête cette vierge et martyre le 27 février.
Son histoire est fortement assimilée à celle de sainte Dorothée martyrisée à Césarée de Cappadoce (Turquie) vers 303.
Certains auteurs localisent Honorine dans le pays d'Auge (diocèse de Bayeux) comme en témoignent les nombreux villages qui portent son nom. D'autres la situent dans le pays de Caux : c'est à Graville que se trouve son tombeau.
Sainte Honorine aurait fait partie du peuple gaulois des Calètes et aurait été martyrisée à Lillebonne (Juliobonna). Son corps jeté dans la Seine aurait été recueilli à Graville où il fut enterré (début du IVe siècle).
En 876, pour échapper aux invasions normandes, ses reliques furent transportées par des religieux jusqu'au castrum de Conflans près du confluent de la Seine et de l'Oise. Elles y restèrent la paix revenue. Un pèlerinage régional, le jour de l'Ascension, se développa sous l'impulsion des moines du prieuré de Conflans, dépendant de l'Abbaye Notre-Dame du Bec, installés depuis 1080. Il a lieu de nos jours le dimanche précédant ou suivant le 27 février.
Sainte Honorine, martyre
Sainte Honorine vécut en Normandie à la fin du troisième siècle. Elle fut martyrisée en 303 et son corps, jeté dans la Seine, aurait dérivé jusqu’à Graville, aujourd’hui dans la banlieue du Havre (Seine-Maritime). Des Chrétiens le recueillirent, l’ensevelirent et construisirent sur son tombeau une chapelle. A la fin du IXe siècle des clercs apportent les reliques de Graville à Conflans pour les mettre à l’abri des Vikings. C’est le début de la dévotion à sainte Honorine à Conflans où de nombreux miracles se produisent. Des prisonniers libérés par l’intercession de sainte Honorine viennent apporter leurs chaînes en ex-voto. L’une d’entre elles a traversé les siècles et est suspendue dans l’église paroissiale(sauf en ce moment à cause des travaux de restauration).
En 1080, le seigneur de Conflans fait venir des moines bénédictins de l’abbaye normande du Bec-Hellouin (Eure). Ils y fondent un prieuré (à l’emplacement du parc municipal actuel, dit "Parc du Prieuré") qui est consacré le 21 juin 1086 par l’abbé du Bec-Hellouin, saint Anselme, qui sera plus tard archevêque de Cantorbéry et déclaré docteur de l’Église. Les reliques sont portées en procession dans la nouvelle église du monastère et saint Anselme opère un miracle au cours de cette translation. Depuis, pour commémorer cet événement et vénérer la sainte, une procession a lieu tous les ans à Conflans.La sainte Honorine, fête patronale de Conflans
Aujourd’hui fixée au dimanche précédant ou suivant le 27 février (jour de sa fête), la procession, au Moyen Age, avait lieu à l’Ascension. La châsse était portée à travers les rues du village ... d’où le nom de rue de la Procession donné à une rue de Conflans. À la demande des habitants, la fête de sainte Honorine (27 février) devint chômée à Conflans à partir de 1538. Pendant la Révolution, les Catholiques résistèrent courageusement et cachèrent les reliques pour les soustraire aux risques de profanation. Le 27 février 1801, jour de la fête de Sainte-Honorine, elles firent leur entrée solennelle dans l’église paroissiale Saint-Maclou. Selon une autre version, les reliques, nettoyées et reconnues, auraient été placées dans l'église Saint-Maclou le 20 décembre 1800, dans un nouveau reliquaire. L'actuel a été exécuté entre 1856 et 1860. L'abbé Lefèvre, curé de 1856 à 1871, fit agrandir et embellir l'ex-chapelle Saint-Nicolas. Elle devint la chapelle Sainte-Honorine. En reconnaissance de grâces obtenues, des pèlerins y firent apposer des ex-voto; ils sont momentanément mis à l'abri à cause des travaux.
De nos jours,une solennisation a lieu, depuis 4 années, par les soins de M. le Curé de Conflans, dans l'église Saint-Maclou. Ainsi, les paroissiens peuvent à nouveau, après une longue interruption de près de 40 ans, honorer plus particulièrement ce dimanche-là les reliques d'Honorine. Le reliquaire est alors exposé, pour le moment et à cause des travaux, devant l'autel placé provisoirement sous la dernière travée de la nef. Une première procession a lieu dans l'église. La procession des catholiques traditionalistes se forme ensuite, après la messe dominicale, vers midi, dans la chapelle Sainte-Honorine située rue des Fromenteaux, en face de la mairie. Elle remonte cette même rue ou la rue Sainte-Honorine. En tête, la croix de procession portée par un enfant de chœur. Une statue de sainte Honorine, qui repose habituellement dans la chapelle Sainte-Honorine de la rue des Fromenteaux, est aussi portée par des enfants de chœur.
En face de l’église paroissiale se trouve une maison avec une niche d’angle au premier étage contenant une statue en pierre de sainte Honorine érigée là en 1987 à l’initiative du père Jean Duvallet, alors Aumônier national de la Batellerie. Cette statue fut apportée par des bateliers depuis le quai. Avant d'être installée, avec quelque difficulté (trop haute pour la niche, le socle dut être retaillé ! ), des discours du père Duvallet, du père Gaubert, curé de Conflans et du maire, Michel Rocard, rappelèrent l'exemple d'Honorina et l'attachement des Conflanais à leur sainte patronne. Tous les ans, la procession y fait une halte et le cantique à sainte Honorine y est entonné par les pèlerins.
Composé vers 1875, ce cantique raconte sur un air original en un refrain et quinze couplets l’histoire de sainte Honorine. Le refrain en est le suivant : « Sainte Honorine, l’espérance Des captifs et des matelots, Obtenez-nous la délivrance De nos périls et de nos maux. »
Le couplet demande à sainte Honorine sa protection : « Par vos bontés, que notre foi s’accroisse Au tentateur nous saurons dire : « non ! » De ce Conflans qui garde votre nom, Contre tout mal, protégez la paroisse ! »
Après le chant du cantique, la procession reprend son cours, se dirige vers l’église Saint-Maclou et, de là, retourne à la chapelle Sainte-Honorine pour clore le pèlerinage, ininterrompu depuis 1080.
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