- Honnêteté (confucianisme)
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Sincérité
La sincérité est la propriété de celui qui dit vrai à propos de ses sentiments, de ses pensées et désirs. La sincérité peut être vue comme une vertu philosophique ou comme un risque pratique.
Sommaire
Étymologie
Le terme de sincérité dérive, selon la plupart des dictionnaires, du latin sincerus dans le sens de propre, pur. Sincerus a pu, à une certaine époque, signifier « une seule pousse » (dans le sens : absence de mélange), en raison de sa formation de sin- (notion d'unité) et crescere (croître, dérivé de Cérès, divinité romaine des moissons).
Le Dictionnaire encyclopédique Larousse fait remonter son origine à cere, qui veut dire « mêler », d'une racine indo-européenne qui se retrouve dans le verbe latin mis-cere, « mélanger », c'est-à-dire, mêler sans dessus-dessous.
Une étymologie populaire fait remonter le latin sincerus à l'association sine et cera (sans cire). Les interprétations basées sur cette association sont rejetées par les dictionnaires d'étymologie[1] Cette étymologie populaire est également citée dans Forteresse Digitale de Dan Brown (l'auteur l'attribue cependant à l'espagnol plutôt qu'au latin).
Sincérité dans les philosophies orientales
Dans la tradition confucéenne, la sincérité (qu'on peut aussi traduire par honnêteté ou fidélité, chinois : chéng 誠 ; japonais : makoto 誠) est une vertu de clarté et de transparence dans les relations sociales.
Le concept de chéng (誠) est particulièrement exposé dans deux classiques confucéens : Da Xue et Zhong Yong. Le terme implique l'identité entre les pensées et les paroles de la personne, mais également l'adéquation entre le ressenti interne et la hiérarchie sociale.
Le terme japonais de makoto porte également le sens de loyauté.
Sincérité dans les philosophies occidentales
Vision aristotélitienne de la sincérité
Dans Éthique à Nicomaque, Aristote donne son analyse de la sincérité : Est sincère l'homme « qui reconnaît l’existence de ses qualités propres, sans y rien ajouter ni retrancher. »[2]. Aristote reconnait que la sincérité comme la fausseté peuvent être utilisées dans un but précis ou sans but, mais que le « véritable caractère [de tout homme] se révèle dans le langage, les actes et la façon de vivre, toutes les fois qu’il n’agit pas en vue d’une fin ». Il indique que la sincérité est une vertu noble, et que son contraire est méprisable.
Vision kantienne de la sincérité
D'après Kant, la sincérité est un impératif. Il récuse tout droit au mensonge[3].
Vision chrétienne de la sincérité
La sincérité est aussi une valeur évangélique chrétienne [4].
Voir aussi
Notes
- ↑ L'Oxford English Dictionary rejette explicitement cette interprétation, indiquant qu'elle n'a « aucune probabilité » (« There is no probability in the old explanation from sine cera “without wax”. »)
- ↑ Traduction Sœur Pascale Nau op, Éthique à Nicomaque - Livre IV
- ↑ Emmanuel Kant, Benjamin Constant, Le droit de mentir Éditions Mille et une nuits
- ↑ Méditation sur la sincérité
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