- Homme de l'avenir
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Futur
Pour les articles homonymes, voir Futur (homonymie).Le futur est l’ensemble des configurations possibles d'un système qui n'ont pas eu lieu. Dans la ligne du temps, le futur vient après le présent.
Sommaire
En physique
En physique classique, le temps est universel, partout le même à chaque instant. Le futur correspond aux évènements dont la date, coordonnée de temps, est supérieure à celle du présent. Ce qui est futur pour un observateur, à un moment donné, est futur pour tout observateur simultané. C’est la conception triviale du futur que nous utilisons tous les jours. Non seulement le futur est le même, mais l’échelle de temps qui lui donne sa structure est la même pour tout observateur. Ce qui est un futur éloigné pour tel observateur est un futur éloigné pour tel autre observateur contemporain.
En relativité restreinte cependant, le choses ne sont pas aussi simples. La vitesse de la lumière étant la limite de causalité, le futur d’un évènement A dans un espace-temps plat (Espace de Minkowski) peut être représenté en trois dimensions par ce qu’on appelle un cône de lumière, correspondant à l’ensemble des évènements pouvant succéder à ce point. C’est le ‘’futur absolu’’, il correspond à l’ensemble des points que pourrait atteindre un rayon lumineux émanant de A, et donc à tout évènement susceptible de dépendre de A. Ce cône de lumière est représenté avec la pointe vers le bas, correspondant à A. Chaque point a donc son cône de lumière, et donc chaque observateur son futur absolu, comprenant des intersections variables avec le futur d’autres évènements, selon leur proximité spatiale. Avec des observateurs en mouvement, à des vitesses non négligeables par rapport à la vitesse de la lumière, l’intersection des cônes de lumière est réduite, et une part non négligeable du futur est spécifique à chacun des évènements. Par ailleurs, les échelles de temps qui y règnent ne sont pas les mêmes : un évènement peut être situé dans un futur plus rapproché pour un observateur que pour un autre, comme l’illustre l’expérience de pensée des Jumeaux de Langevin. Avec la relativité générale, les déformations de l’espace-temps dues à la gravité conduisent à des orientations différentes du temps, se traduisant par un ralentissement du temps pour un observateur en mouvement. De même, au niveau de l’horizon d’un trou noir, les déformations sont maximales. Ceci conduit à exclure du futur, pour un observateur hypothétique se trouvant en-deçà de l'horizon, tout ce qui se trouve à l'extérieur. Pour un observateur extérieur ou intérieur, le temps régissant l'observateur traversant l'horizon d'un trou noir semblerait se figer sur cet instant.
Où commence le futur ?
Dans le langage commun, le ’’’futur’’’ est la portion du temps dans laquelle nous plaçons notre représentation de l’avenir. Elle est relativement éloignée: on pense à des projets qui seront réalisés, des gens qui ne seront plus là... puis à la science-fiction avec ses mondes imaginés et plus particulièrement avec ses histoires de voyages dans le temps. Il est cependant peu habituel d’établir le ‘’début’’ du futur. La limite imaginaire se situe entre ce que nous considérons comme certain (je vais continuer à lire cette page, je me réveillerai dans mon lit demain, etc.), et ce où nous prenons pleinement conscience qu’il s’agit d’une vue de l’esprit : l’année prochaine, j’aurai fini d’aménager mon nouvel appartement, dans 10 ans il y aura que des voitures électriques…. Mais entre ces deux notions, niveaux de certitude et de précision de la description varient considérablement, et généralement en sens inverse de l’éloignement dans le temps . Si nous y réfléchissons, nous pouvons nous rendre compte qu’aussi près qu’il soit du présent, le futur garde une part d’incertitude. En fin de compte, le futur est immédiat, et notre activité lui est entièrement vouée: nous passons notre temps à gérer le futur. Dans le futur proche, nos actions ont un bon niveau de réussite, car notre système cognitif a de bonnes performances à court terme, et nous ne nous rendons pas compte de son fonctionnement. Le futur éloigné demande plus de réflexion : c’est là que nous prenons pleinement conscience de notre activité de prévision.
Dans "Le voyageur imprudent", René Barjavel fait part de sa pensée concernant le futur par la bouche d'un personnage du roman. Le présent, selon lui, n'existerait tout simplement pas dans notre espace-temps car cela signifierait l'absence totale de mouvement tant du temps que de l'espace donc l'inexistence. Le "moment présent" est donc le futur. Le temps n'est alors composé que du passé et du futur, ainsi le futur est un éternel commencement.
Connaissance du futur
La futurologie est l’étude du futur à long terme, c’est une science spéculative. Cette science fonctionne essentiellement par la modélisation de phénomènes connus au présent et par leur histoire, auxquels on applique différentes hypothèses, afin d’observer les configurations plausibles de l’avenir. La météorologie est une de sciences où la prévision du futur occupe une place majeure, car c’est la seule chose qu'elle puisse fournir, contrairement à la plupart des autres sciences qui peuvent apporter des possibilités d’agir sur le futur, par des méthodes dont on a testé l’efficacité.
Certains domaines d’investigations du futur n’utilisent pas les modélisations, mais certaines croyances relatives à des liens ésotériques, pour donner des configurations de l’avenir d’un individu, d’une société ou même de l’humanité. Ce sont les arts divinatoires, tels l’astrologie ou la cartomancie. Il existe aussi des individus qui prétendent savoir des informations sur le futur par des voies surnaturelles : les médiums et les chamans par exemple. Enfin, une poignée de personnes pensent assister à des évènements futurs, au cours de rêves que l'on appelle prémonitoires, ou obtenir des informations sur le futur par précognition.
Le futur déterminé
Divers courants de pensée philosophiques ou théologiques comprennent des attitudes spécifiques vis-à-vis du déroulement du futur, entamant son caractère indéterminé. Le déterminisme découle de considérations scientifiques, relatives à l’enchaînement inéluctable de l’avenir aux conditions initiales et selon le principe de causalité, mais se trouve limité par la prise en compte du principe d'incertitude. Le fatalisme découle par contre de convictions relatives au contenu du futur, et non à son mode de réalisation. Il concerne certains évènements pour lesquels la survenue pourrait être guidée par certaines prédispositions du monde à les contenir, à la différence du finalisme, qui s’attache plutôt à doter le futur d’un but particulier, indépendamment d’évènements particuliers. La prédestination est une considération relative aux destins individuels. Les eschatologies sont les doctrines ou les considérations théologiques ou philosophiques sur une fin du monde ou sur un au-delà de la situation actuelle de l'humanité.
Anecdote
- Le futur est classiquement "devant soi"... sauf chez une population andine, les aymaras pour lesquels, linguistiquement, l'avenir est dans le dos, les yeux étant tournés vers ce qui est vu, donc le présent et le passé [1]
Bibliographie
- Les Trous noirs – Jean-Pierre Luminet – 1987
- Le Temps et sa flèche - sous la direction d'Étienne Klein et de Michel Spiro - Éditions Frontières - 1994
Notes et références
Catégorie : Temps
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