Histoire du portrait

Histoire du portrait

L'histoire du portrait est fortement liée à celle de la représentation de l'individu. Cette notion de sujet dans l'art occidental se construit tout au long de l'histoire de l'art, mais aussi de l'histoire de l'Homme. Cependant l'histoire de la représentation de l'individu s'accompagne aussi de l'évolution de la définition du portrait. Au sens de la peinture et de notre temps, le portrait est « une image représentant un ou plusieurs êtres humains qui ont réellement existé, peinte de manière à transparaître leurs traits individuels » selon l'historien de l'art Tzvetan Todorov. On distingue aussi le portrait de l'autoportrait, qui malgré une histoire pratiquement commune connaît une évolution différente. Le portrait est témoin de la naissance de la notion de sujet dans la peinture. L'art du portrait existe depuis toujours ; c'est à la Renaissance qu'il connaît son expansion et se définit clairement par la même occasion. La peinture flamande marque une réelle rupture dans l'histoire de l'art mais surtout dans l'histoire du portrait. Elle montre une évolution des esprits. Il s'agit de la découverte de l'individu en tant que tel. Le temps permet d'approfondir la technique de représentation mais aussi la perception du portrait et de l'individu. L'histoire du portrait dépend aussi du contexte théologique, philosophique et social de chaque époque.

Sommaire

Des Égyptiens à l'Antiquité

L'époque antique est une période où l'existence du portrait est méconnue, mais il est bien présent. Cela signifie que le portrait n'existe pas en tant que genre en peinture. On attribue le premier portrait aux Égyptiens sous l'Ancien Empire égyptien (2700-2300 avant JC). Cependant il n'a pas le sens que l'on connaît aujourd'hui du portrait. Ce premier portrait n'est pas réservé aux vivants; il est dédié aux morts et aux dieux. Il n'est pas réalisé pour être vu par les vivants.
Dès l'Ancien Empire, des personnages influents se sont fait construire des tombeaux à l'intérieur des pyramides royales. La tombe se compose de deux parties. Une première salle cachée où repose la momie, dans laquelle repose l'esprit du mort. Une autre partie visible, est la demeure d'Osiris ressuscité où les vivants viennent accomplir des rites et apporter des offrandes. Les peintures dans ces tombeaux sont omniprésentes et réservées aux dieux et au roi. La taille des personnages peints dépend de leur position sociale; la tête et le corps sont représentés de profil, mais l'œil reste de face ainsi que les épaules. Les couleurs ne sont pas non plus appliquées au hasard, elles suivent un code spécifique. Cependant même si les peintures des chapelles funéraires étaient visibles elles sont destinées au monde spirituel. Néanmoins, Akhénaton fait faire un portrait selon sa finition plus moderne. Celui-ci fait peindre ses filles en train de se caresser. Ce qui différencie ce portrait des autres c'est qu'il est peint pour être vu. On assiste alors, ici, à la première tentative d'individualisation.

Ensuite au premier siècle de notre ère, existe les Portraits du Fayoum. Il s'agit d'une série de portraits du Fayoum en Égypte. Ces portraits sous souvent placés sur la tête des momies. Cela permet de faire une représentation des populations de l'Égypte romaine. Le portrait se répand et occupe une place plus importante dans l'art et le quotidien.

Dans les autres civilisations peu de peintures ont survécu. Concernant le monde grec, qui se compose de la Grèce, les Cyclades, les îles de la mer Égée, la Crète et la côte d'Asie mineure, on ne retrouve que quelques traces de peintures, mais cela est insuffisant. Cependant les sources littéraires sont abondantes et témoignent de cet art. Un art qui recherche avant tout le beau et le bon. Les dieux grecs ont alors une apparence humaine. Le corps humain les intéresse particulièrement. Ils ont un intérêt profond pour l'être et pour son corps. L'art grec se distingue par son raffinement et son sens de l'harmonie. la question du beau est posé, entre réalisme, ressemblance et beauté. L'âme de l'individu est prise en compte lors de sa représentation, le corps n'est pas suffisant pour faire un portrait. On peut affirmer qu'il existe deux types de portraits différents qui assurent tous les deux le prolongement de l'existence.

  • L'art funéraire s'adresse aux individus qui ont fréquenté le défunt dans le but de conserver le souvenir de ce dernier pour la famille. Il s'agit d'une commémoration.
  • L'art glorificateur est réservé à ceux qui ne connaissent pas le représenté. Pour Pline « Par cet art les nobles étaient encore plus nobles ». Ce type de portrait se multiplie rapidement et s'étend même aux moins célèbres. Ainsi entre 40 et 75 avant J-C, Terentius Néo et son épouse (propriétaires d'une boulangerie) sont peints tout comme les grands personnages. On admet que cette fresque est le premier portrait européen au sens moderne de la définition.

Il faut donc, pour qu'apparaisse les prémices de la représentation de l'individu, une rencontre entre l'art égyptien et grec.

L'expansion du christianisme et le rejet de l'individu

Les portraits grecs sont aussi témoins de la naissance du christianisme et ainsi de la fin du monde antique. L'empire romain s'étend de la Grande-Bretagne à l'Égypte, de l'Espagne à la mer Noire. Se fonde alors un système politique, et la pensée chrétienne se diffuse. Elle l'emporte au IVe siècle. Le christianisme ouvre le débat sur la représentation de l'individu. Ainsi deux thèses s'opposent.

  • Dieu, non matériel ne peut être représenté par une image matérielle. Cela est dangereux pour les âmes.
  • Le Christ s'est incarné et a donc sanctifié l'apparence humaine.

Ces deux théories différentes changent le sens de la représentation. Selon l'Ancien Testament l'homme est incapable de voir la face de Dieu et il ne mérite donc pas la représentation « il ne faut pas chercher à représenter le Christ, car sa part humaine est morte, et la part divine a rejoint Dieu » selon Paulin de Nole. Ce discours est ambigu car selon la Bible le sixième jour de la création du monde, Dieu créa l'homme à son image. L'Église interdit aussi d'adorer les images donc les icônes. Ceci marque une rupture avec le monde antique. La peinture est alors très influencée par le christianisme. C'est surtout la notion de représentation de l'être humain qui est touchée et visée.

Un autre problème se pose. Il s'agit des églises et de la décoration des églises. Il est interdit d'y mettre des statues car cela rappelle les idoles païennes, de plus il y est aussi interdit de mettre une image de Dieu. Toute représentation du divin est profanatoire. Néanmoins d'autres pensent que la représentation peut rappeler aux fidèles les enseignements et les épisodes sacrés. Le pape Grégoire Ier à la fin du Ve siècle rappela à ceux qui sont hostiles à la peinture que nombreux sont ceux qui ne savent ni lire ni écrire. Le pape réglemente alors la peinture et la réduit à son usage narratif, un moyen de diffusion des idées religieuses. L'image est comme « une écriture illettrée ». Les artistes doivent seulement peindre les scènes sacrées. Le portrait connaît donc une période de déclin après le Ve siècle. Malgré tout il est très important qu'une autorité soit en faveur de la peinture pour l'histoire de l'art. Ainsi, à partir du VIe siècle les artistes ne s'attachent plus à la perfection dans la représentation du corps humain comme chez les Grecs. Les découvertes antérieures ne sont jamais complètement perdues.

Après une expansion du portrait avant le VIe siècle, l'apparition du christianisme marque un essoufflement du portrait mais c'est surtout la notion d'individualisation dans la peinture qui est en danger.

Du XIIIe siècle à l'épanouissement du portrait et de l'individualisation en peinture

Il faut attendre presque mille ans après ce déclin pour que l'individu au cœur du portrait soit réellement reconnu. On parle alors de laisser une plus grande liberté, autonomie entre ici-bas et l'au-delà pour permettre de s'attacher davantage aux apparences et aux traits individuels et originels des individus.

Guillaume d'Ockham (1285-1347) est l'un des premiers à avoir théorisé et conçu cette séparation du monde. Selon lui, il faut séparer la foi et la raison pour que la peinture puisse évoluer.

L'individualité qui se développe dans la peinture est tout d'abord présente dans la littérature, qui montre la ligne de conduite. Par exemple Christine de Pizan écrit pour les femmes sur les femmes dans La cité des dames. Ici l'auteur est aussi individu et sujet. Il s'agit de faire une description de la vie contemporaine de l'époque. Les enluminures sont aussi très répandues. Les artistes cultivent cette idée de représenter avec fidélité. La Flandre est le berceau de cet art. Les artistes du XIIIe siècle ne se contentent plus de répéter les modèles fournis par les recueils de motifs en les adaptant à leurs sujets. En effet même si le pape Grégoire permet aux artistes d'exercer leur métier, la peinture demeure très codifiée et réglementée. Ils veulent rendre plus émouvants et naturels les tableaux. les artistes commencent alors à se passer des modèles plus traditionnels pour choisir plus librement.

Après une période de stagnation, sans grande découverte certains artistes se démarquent par un style nouveau et une attention particulière qui annonce un bouleversement. Des tableaux semblent être peints pour eux-mêmes et non sous le prétexte d'une commande. Il apparaît alors des portraits indépendants, comme par exemple le portrait de Jean II le Bon exposé au musée du Louvre et peint entre 1349 et 1364. Quelques années avant, Simone Martini témoigne aussi d'un changement avec son œuvre Saint Louis de Toulouse dans lequel on voit le côté novateur dans la représentation. Le portrait de Laure que nous ne connaissons pas puisqu'aujourd'hui disparu, est selon Pétrarque une œuvre remarquable d'après nature. D'autres peintres marquent cette révolution qui se passe. Des changements qui se caractérisent surtout par la recherche de nouvelles formes, expériences et la réelle découverte de l'individuel. L'Europe du Nord, l'Italie, la Flandre et la France sont les centres artistiques où tous ces bouleversements s'opérèrent.

Cependant des différences se dégagent très rapidement entre la Flandre et l'Italie qui sont les deux pôles artistiques les plus influents.

  • La Flandre s'enrichit d'un art réaliste qui individualise
  • L'Italie s'attache à un réalisme qui généralise.

Ce qui témoigne aussi de ce bouleversement ce sont le nombre de commanditaires présents qu'il s'agisse de nobles, de princes, de corporations ou d'autorités civiles et religieuses.

Il existe aussi deux catégories d'artistes:

Les Frères de Limbourg

Originaires d'une famille d'artistes travaillant pour le comte Jean Ier de Berry, ils bénéficient ainsi d'une haute protection. Cela leur permet de pratiquer leur art en toute liberté. Ils ont une grande connaissance de la peinture septentrionale et de la peinture italienne.

Les Très Riches Heures du duc de Berry est le chef d'œuvre qu'on leurs attribue. Donc avec ces enluminures, les frères de Limbourg témoignent d'une manière toute nouvelle de représenter la nature et d'y intégrer des compositions de personnage. Ceci est très important pour l'évolution de la peinture européenne. L'art devient l'art de la vision. Dans cette œuvre, il admet aussi la vision du temps qui passe en osant peindre la nuit. Ils caractérisent aussi l'unité de l'instant grâce aux ombres, qui dévoilent le caractère individuel. Selon Otto Pächt « pour la première fois depuis l'Antiquité, les choses cessaient d'être visible en elles-mêmes; elles devenaient visible parce qu'une certaine lumière les éclairait »

On comprend alors la motivation réaliste de ces artistes. Panofsky dans les Primitifs Flamands explique « qu'il déguise les symboles sous l'aspect d'objets réels. Cela implique des associations de contiguïté »

Ensuite pour approfondir la technique et surtout pousser le réalisme, les artistes s'intéressent alors à la perspective, comme moyen de créer une fenêtre dans laquelle on observe le monde. C'est à partir du XIVe siècle que la notion d'individu, donc l'évolution du portrait, est plus perfectionnée. Le portrait est tout d'abord isolé par la perspective puis la reproduction est fidèle. L'artiste doit alors étudier la nature et appliquer à ces peintures les résultats des observations.

Robert Campin

Cet artiste n'hésite pas à intégrer à la vision réaliste l'existence de l'individu. Robert Campin (1378-1444), dit le Maître de Flémalle, peint par exemple un artisan au milieu de son atelier. Cela marque un changement car il s'agit d'une représentation d'un homme ordinaire dans un instant du quotidien. Campin tente dans chacun de ses portraits de saisir l'identité propre et originale de l'individu, en poussant la précision aux moindres détails. Il fait aussi ressortir l'individu en dégageant plusieurs plans dans son tableau. Cela donne plus d'autonomie à chacun des objets et de l'individu.

Campin est un personnage important dans l'histoire de l'art pour comprendre comment la peinture flamande s'est peu à peu libérée de la tradition et tournée vers l'individualisation.

Jan Van Eyck

Jan Van Eyck (1390-1441) est l'artiste dont les découvertes sont décisives pour la représentation de l'individu. Il perfectionne et élève davantage la peinture. Il ne rompt pas radicalement avec la tradition. Il exploite les procédés innovés par les frères de Limbourg ou Campin et les conduit à un tel point de perfection qu'il marque une rupture avec l'art médiéval. Son style est à l'opposé de celui de Campin. Ce dernier est plus rigide et plastique tandis que Jan van Eyck est fluide et réaliste. Sa peinture montre la réalité reconstituée ou inventée.

On connaît de lui une quinzaine de tableaux signés ou datés, les autres lui sont attribués par hypothèse. Son plus ancien est l'agneau Mystique que son frère Hubery a commencé, et qu'il a terminé en 1432. Maîtrisant parfaitement la composition du tableau qu'il rend cohérent, il se dégage une harmonie grâce à un effet d'ensemble. Les matières et les objets l'intéressent particulièrement. Il faut souligner l'importance du soin qu'il apporte à ses œuvres. Une patience dans l'observation qui le rend exceptionnel dans son art. Il ajoute détails sur détails et obtient ainsi une illusion pratiquement parfaite de la réalité et des traits individuels, dans ses portraits. Selon Todorov « il nous amène a dépasser l'image, à nous figer à notre tour devant ce monde devenu image ». L'individu peintre est aussi présent. Il s'affirme dans ses peintures. Il dirige volontairement notre regard et s'introduit même parfois dans son propre tableau par le reflet du miroir.

Rogier Van Weyden

Rogier Van Weyden(1399-1400) élève de Campin, adopte un style plus unifié et dramatique dans ses portraits. Il connaît et maîtrise parfaitement l'art de la représentation en mouvement pour qu'il nous montre un fragment du monde. Ainsi contrairement à Jan Van Eyck, qui ne s'attache qu'à la réalité, Weyden accorde une place plus importante à l'esthétique. Il crée une harmonie entre cette volonté de réalisme et une certaine esthétique. Selon Panofky « il subordonne le naturalisme de détail à son dessein surnaturaliste ». Il s'attache aux impressions du visible.

Les peintres travaillent ensuite suivant un exemple de Eyck ou celui de Weyden. Petrus Christus (1444-1473)développe un style qui se rapproche plus de Jan Van Eyck. C'est le premier à appliquer la perspective de manière rigoureuse. Hans Memling (1433-1494) propose, lui, de faire la synthèse des deux exemples. Avec le goût des détails, il crée une composition harmonieuse et esthétique.

le rayonnement de l'art flamand et la rencontre avec l'Italie

Le portrait prend alors tout son sens à partir du XIVe siècle et XVe siècle. Les peintres flamands créent une technique de représentation des individus qui est le résultat d'innovations successives. On arrive donc à une exigence réaliste en Flandre que l'on ne retrouve pas dans les autres régions du monde à cette époque. Le rayonnement de la Flandre est sans égal mis à part l'Italie. Le XVe siècle est une époque de transformations profonde en Europe.

L'Italie

L'Italie se révèle davantage à partir du XVe siècle où elle dévoile des œuvres et artistes qui révolutionnent eux aussi la peinture et l'art de la représentation de l'individu. Au XIVe siècle, Giotto est le premier à rompre avec la tradition byzantine. Giotto s'intéresse énormément à la nature et la prend comme modèle ; il est très sensible à la profondeur pour donner une illusion de réalité. La puissance plastique de ses portraits atteint une intensité inégalée jusqu'alors. Il traduit les sentiments humains, les gestes, les expressions, c'est un grand observateur.

Bibliographie

  • Tzvetan Todorov, Éloge de l'individu Essai sur la peinture flamande de la Renaissance
  • Roland Kanz, Portraits
  • Hervé Loilier, Histoire de l'art occidental

Lien externe

  • Site de la bibliothèque nationale de France

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Histoire du portrait de Wikipédia en français (auteurs)

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