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Henry Osborne Havemeyer
Henry Osborne Havemeyer (1847 - 1907) fut un entrepreneur américain qui fonda la société American Sugar Refining Company en 1891. Après avoir été nommé vice-président de la société, il en devint plus tard le président.
Il est connu également pour les collections d'œuvres d'art qu'il rassembla avec sa femme Louisine, et dont elle légua une part importante au Metropolitan Museum (La Vague d'Hokusai, et de nombreux tableaux des Impressionnistes)Sommaire
Biographie
Henry Havemeyer, né dans la ville de New York, hérita d'entreprises de raffinage du sucre, et les développa avec l'aide de son frère, Théodore Havemeyer. À sa mort, ses différentes sociétés contrôlaient le raffinage du sucre aux États-Unis.
Après trois ans (de 1865 à 1868) de formation dans l'affaire de raffinage de sucre Havemeyer, à Williamsburg, Brooklin, il devint associé dans la société Havemeyer and Elders, acquérant une influence prépondérante au travers de son étude de la production et de l'état du marché.
Après la création de l'American Sugar Refining Company en 1891, la valeur boursière de la société passa de 50 000 000 à 75 000 000 US dollars, et il décida de l'acquisition de la moitié du capital de la Spreckels Sugar Company, donnant ainsi à sa société le contrôle du sucre de Hawai et des marchés à l'ouest du Mississipi. Il devint président de l'American Coffee Company.
En 1897, Havemeyer fut arrêté et inculpé d'outrage à la Cour pour avoir refusé de répondre aux questions que lui posait une commission d'enquête du Sénat, mais il fut acquitté. Havemeyer est en général considéré comme un capitaine d'industrie peu scrupuleux comme le XIXe siècle en a beaucoup connus. La manière dont il acquis sa fortune explique que ni lui ni sa femme ne furent jamais nommés curateurs du Metropolitan Museum de New York, en dépit de leurs dons considérables d'œuvres de Édouard Manet, Louis Comfort Tiffany, et Gilbert Stuart aux collections du Metropolitan Museum. Une descente de police à Brooklin, dans l'usine de Henry Havemeyer, à l'initiative du Trésor américain, montrèrent que les balances étaient truquées, et que la société avait de ce fait substantiellement minoré les droits de douanes à l'importation dont elle aurait dû s'acquitter. Le scandale public qui en résulta contribua peut-être à la mort soudaine de Henry Havemeyer. Sa femme Louisine et sa fille Electra partirent pour l'Europe pour éviter la mise au ban publique qui eut lieu alors. La réputation de la famille souffirt alors beaucoup, ce qui peut-être poussera plus tard Electra Havemeyer à fonder elle-même un musée.
Collections d'art
Les premières acquisitions d'objets d'art effectuées par Henry Havemeyer furent faites à Philadelphie, où il acheta des statuettes d'ivoire sculptées, des boîtes de laque japonaises, de la soie, des brocarts, des gardes d'épée, des paravents et des peintures japonaises. Ses achats étaient impulsifs, nombreux, et profondément personnels ; il achetait d'ailleurs avec la conviction que ses acquisitions ne pouvaient manquer de prendre de la valeur avec le temps[1].
Henry Havemeyer divorça de sa première épouse Mary Louise Elder, et se remaria avec la nièce de celle-ci, Louisine Elder en 1883. Aussi bien Henry que Louisine avaient des goûts pour la collection d'objets d'art, qui se complétaient l'un l'autre dans une large mesure. Tous deux devaient tomber d'accord sur les objets qui méritaient d'entrer dans leur collection, désormais légendaire. Louisine se centrait sur la collection d'œuvres modernes de peintres européens, y compris les Impressionnistes, peu appréciés à l'époque. Elle fut particulièrement influencée par son amie intime, Mary Cassatt, qui l'encouragea à acheter des œuvres de Edgar Degas et de Claude Monet. Louisine effectuera 33 voyages transatlantiques, revenant de chaque voyage important avec une récolte de grandes œuvres d'art occidentales.
Les Havemeyer avaient trois enfants[1] : Adaline (née en 1884), Horace (né en 1886), et finalement Electra (née en 1888). Bien que chacun des enfants fut lui-même collectionneur, Electra Havemeyer Webb se lança dans la collection d'œuvres d'art, à la même grande échelle que ses parents, et finit par fonder un musée pour y présenter ses collections variées et approfondies[2]. Louisine identifia une vingtaine d'œuvres à léguer au Metropolitan Museum of Arts, mais ses enfants décidèrent de laisser libre cours aux conservateurs du musée. Lorsque ceux-ci en eurent fini avec l'inventaire des biens de la demeure de trois étages que les Havemeyer possédaient sur la Cinquième Avenue, 1 967 œuvres d'art avaient été incorporées dans les collections du Metropolitan Museum. La collection des Havemeyer est présente tout au long des galeries du musée, mais de façon particulièrement notable, ne serait-ce que par son ampleur, dans la collection des Impressionnistes. À l'heure actuelle, quelques œuvres d'art choisies de la collection Havemeyer sont exposées au Shelburne Museum, fondé par Electra Havemeyer Webb en 1947[3].
Sources
Notes et références
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- The Proud Possessors, Saarinen, Aline B. (Random House, New York), 1958
- Sixteen to Sixty: Memoirs of a collector, Havemeyer, Louisine E. (Privately Printed), 1961
- The Havemeyers: Impressionism Comes to America, Weitzenhoffer, Frances (Harry N. Abrahams Publishers, New York), 1986
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