- Henriette de lorraine (1605-1660)
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Henriette de Lorraine (1605-1660)
Henriette de Lorraine (1605-1660) dite Henriette de Phalsbourg, était la fille de François, comte de Vaudémont, troisième fils du duc Charles III et de Claude de France et de Christine comtesse de Salm. Elle fut d'abord appelée Henriette de Vaudémont, et devint la princesse Henriette de Lorraine lorsque son père puis son frère devinrent les ducs de Lorraine François II et Charles IV.
Sommaire
Enjeux matrimoniaux
Le duc Henri II désirait marier sa fille et héritière Nicole à son favori, Louis de Guise, baron d'Ancerville, bâtard du feu cardinal de Lorraine. La famille ducale et la noblesse lorraine étant scandalisée par une telle perspective, il fut décidé que Nicole épouserait son cousin Charles, fils aîné du comte de Vaudémont, et que le favori épouserait Henriette.
En 1621, Henriette de Vaudémont, âgée de 16 ans, épousa ainsi Louis de Guise, baron d'Ancerville, qui en avait 33, tandis que son frère Charles épousait l'héritière des trônes de Lorraine et du Barrois. Henri II mourut trois ans plus tard et Nicole monta avec Charles sur le trône, avant d'être évincée par son mari en 1625.
Princesse de Phalsbourg et Lixheim
Devenu seul duc, Charles IV réunit en 1629, pour Louis et Henriette, les villes de Phalsbourg et Lixheim aux confins des Vosges en une principauté. Ils furent connus dès lors comme prince et Princesse de Phalsbourg. Ils n'en firent pas moins reconstruire un château à Sampigny dans le Barrois.
Après la mort de Louis de Guise en 1631, Henriette séjourna dans sa principauté de Lixheim, où des pièces de monnaie à son effigie, dénommées doubles tournois, furent frappées en 1633 et 1634.
L'invasion Française, l'exil, la résistance
L'occupation de la Lorraine et du Barrois par les Français en 1633 contraignit Henriette, jeune veuve sans enfants, à une fuite assez romanesque.
Mariages et remariages
Lors de son exil, elle épousa en 1644 un gentilhomme espagnol, don Carlos de Guasco, marquis de Sallario, général d’artillerie, qui mourut peu après. Elle convola ensuite avec Christophe de Moura, qui également succomba peu après. A court d'argent, la princesse se remaria une quatrième fois en 1649 avec son créancier principal, le marquis François Grimaldi, noble génois apparenté aux prince de Monaco qui ne dédaignait pas de trafiquer dans la banque à Anvers. Comme ses époux précédents, il reçut à son tour le titre de prince de Phalsbourg et Lixheim.
Le retour sur la terre de ses ancêtres
Avec ce dernier époux, Henriette revint enfin en Lorraine, avant même la relative pacification qui, par le Traité de Vic-sur-Seille (1661) suivit le Traité des Pyrénées (1659).
Le château de Sampigny ayant été dévasté par les années de guerre, Henriette et son époux durent entreprendre de le remettre en état grâce à la fortune du marquis; ils séjournèrent alors à Neufchâteau dont Henriette possédait la seigneurie. Elle y mourut en 1660. Elle fut inhumée dans le caveau de l’église Sainte-Lucie de Sampigny auprès de son premier mari.
Henriette possédait également la terre de Saint-Avold où elle fonda un monastère de bénédictines. On trouve dans le château de cette ville, devenue mairie, un portrait de la princesse peint par Van Dyck.
Henriette de Lorraine n’ayant pas d'héritiers directs, ses terres firent retour au domaine ducal par un arrêt de la Chambre des comptes de Lorraine daté de 1661, hormis la principauté de Lixheim et le château de Sampigny dont François Grimaldi conserva la jouissance sa vie durant. Le prince fut également enterré à l'église de Sampigny après sa mort en 1693.
Bibliographie
Robert DUVAL, Le dernier séjour à Neufchâteau d'Henriette de Vaudémont, princesse de Lorraine (page consultée le 21/06/2006) < http://www.burotic-neufchateau.com/docs/etude2.htm >
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