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Henri Louis Augustin de Boissieu
Henri (Louis Augustin) de Boissieu du Bois-Noir (né en 1741 en Haute-Loire-mort en 1795 à Quiberon) était un général français, commandant des Tuileries lors du coup d’État du 10 août 1792, et mort lors du débarquement royaliste de Quiberon en 1795.
Officier de l’Armée du roi
Fils du lieutenant-colonel Joseph de Boissieu (de la famille des "Boissieu d'Auvergne"), Henri Louis Augustin de Boissieu entre à 12 ans à l’École militaire. Il sert comme officier dans les campagnes d’Allemagne (1759-1761), puis en Corse (1769). « Il servit dans l’Inde de 1780 à 1784 comme major général sous Suffren et se signala particulièrement à la bataille de Gondelour. » (Dictionnaire de biographies françaises, notice de E. Franceschini). Il est promu maréchal de camp en 1788. « En fonction à Grenoble, il y fût blessé lors des émeutes qui précédèrent la Révolution » (Dictionnaire de biographies françaises).
Un fidèle de la monarchie
Après une quarantaine d’années dans les armées du roi, le général de Boissieu devient suspect sous la Révolution. « Le vieux soldat ne peut supporter longtemps cette humiliante situation. Nous le voyons d’abord accourir aux Tuileries, et voler à la défense du roi, dans cette sanglante nuit du 10 août lorsque, trahis par des canonniers de la garde nationale, les Suisses et les gentilshommes fidèles furent impitoyablement massacrés par les sectionnaires et les marseillais. L’assassinat du marquis de Mandat, ordonné par le maire de Paris Pétion, faisait passer le commandement des Tuileries à M. de Boissieu, le plus ancien de son grade. Toute résistance ayant été brisée, les défenseurs du roi, tués ou dispersés, le général se voyait réduit à accompagner la famille royale, Madame Élisabeth à son bras, à l’asile sans sécurité que lui offrait l’assemblée des représentants du peuple. » (Maxime de Causans, Les deux généraux de Boissieu, Le Puy, 1890, page 301).
Le général de Boissieu émigre alors et rejoint la première armée des émigrés à Coblenz. Il participe au débarquement royaliste de Quiberon en 1795 qui tourna rapidement au désastre : « quand les grenadiers républicains s’élancèrent hors de leurs retranchement pour achever l’œuvre de leurs boulets, la défense de l’armée royale devint une déroute. Cependant, le dernier bataillon du régiment d’Hervilly, commandé par M. de Boissieu, maréchal de camp, fit une très belle contenance et couvrit la retraite. Le chef intrépide qui contribuait ainsi au salut de l’armée, était grièvement blessé, et quand il eut achevé son œuvre, il expira comme un ouvrier dont la tâche est accomplie. » (Alfred Nettement, cité par Maxime de Causans). Son nom (Cte de Boissieux) est l’un des 952 inscrits sur le monument de la chapelle sépulcrale d’Auray.
Sources
- Maxime de Causans, Les deux généraux de Boissieu, Le Puy, 1890.
- E. Franceschini, notice dans le Dictionnaire de biographies françaises.
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