- Hans Gunther von Kluge
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Hans Günther von Kluge
Hans Günther von Kluge Naissance 30 octobre 1882
Poznań, AllemagneDécès 18 août 1944 (à 62 ans) Origine Allemagne Conflits Première Guerre mondiale,
Seconde Guerre mondialeFaits d’armes Bataille de France,
Opération BarbarossaImage : Günther von Kluge Hans Günther von Kluge (né le 30 octobre 1882 à Poznań et décédé le 18 août 1944), fut un militaire allemand.
Il servit dans l'artillerie de campagne pendant la Première Guerre mondiale puis demeura dans l'armée et, en 1933, avait atteint le rang de major général. L'année suivante, il était placé en charge du Wehrkreis VI en Westphalie.
En février 1938, Kluge, comme la plupart de ses collègues qui ont fait objection à la politique étrangère agressive vis à vis de la Tchécoslovaquie, est limogé. Il est cependant rapidement rappelé et nommé chef du Gruppenkommando 6 le 1er décembre 1938. Il participe alors à la tête de ce corps à l'invasion des Sudètes ! En septembre 1939, il commande la IVe armée durant l'invasion de la Pologne et joue un rôle important dans les combats du corridor de Dantzig, puis ceux de la Vistule. C'est ensuite la bataille de France qui amène ses troupes de la Belgique au sud-ouest de la France. Ses qualités, sa grande intelligence, son énergie et son professionnalisme l'ont fait remarquer par Hitler qui l'inclut dans la promotion des 12 Generalfeldmarschall du 19 juillet 1940.
Pendant l'invasion de l'Union Soviétique, sa IVe armée, forte de 13 divisions, prend Smolensk en juillet 1941, puis est envoyée en Ukraine. Trois mois plus tard, elle reçoit l'ordre d'attaquer Moscou mais est finalement bloquée.
Kluge remplace Fedor von Bock, malade, à la tête de l'armée Centre à la fin 1941. Sa réputation est alors celle d'un stratège et d'un chef énergique, mais aussi d'un homme impulsif et de caractère difficile. Ainsi, après d'être opposé au Generaloberst Erich Hoepner à qui il reproche son inactivité devant Moscou, ce qui vaut à ce dernier d'être purement et simplement congédié par Hitler, il se retourne contre Heinz Guderian qui subit le même sort en se faisant retirer le commandement de la deuxième armée blindée (Panzer). En suivra une inimitié totale et durable entre les deux hommes, inimitié qui trouvera son épilogue deux années et demi plus tard, en pleine tourmente de Normandie.
Après avoir été à la tête de son groupe d'armée pendant près de deux années (un record de longévité pour un commandement de cette importance) et mené celui-ci lors de la bataille de Koursk, Kluge, qui rentrait d'une permission passée à Berlin, est sérieusement blessé à la mi-octobre 1943 quand sa voiture se retourne sur la route reliant Orscha à Minsk.
Renvoyé en convalescence dans sa famille, il est remplacé le 27 octobre 1943, par le Generalfeldmarschall Ernst Busch et ne reprendra un service actif qu'au début juillet 1944 en remplaçant à son tour le Generalfeldmarschall von Rundstedt comme commandement en chef à l'ouest et chef du groupe d'armées D.
Sollicité depuis plusieurs années par les opposants à Hitler (Henning von Tresckow, Ludwig Beck, Carl Friedrich Goerdeler, Friedrich Olbricht) avec qui il entretenait des liens d'amitiés, il se fait complice de ceux-ci à l'issue de l'attentat du 20 juillet 1944 en relayant trop vite l'annonce de la mort du Führer. Soupçonné par la Gestapo et fort des informations que lui aurait communiqué Guderian, devenu entre temps chef d'état-major de l'armée de terre, Hitler ordonne une enquête qui cependant n'aboutit pas. Von Kluge conserve son commandement pour quelques semaines encore, semaines durant lesquelles il se montre incapable de mener à bien la contre offensive d'Avranches et d'enrayer l'encerclement des forces allemandes autour de Falaise qui la suit.
A la suite d'un incident qui l'isole de son état-major pendant plusieurs heures le 15 août 1944, Hitler prend prétexte de ce qu'il soupçonne comme une tentative de passer à l'ennemi, pour le relever de ses fonctions et le remplacer par le Generalfeldmarschall Walther Model, ce dernier l'invitant dès son arrivée en France à rejoindre immédiatement Berlin pour s'expliquer devant Hitler. Augurant d'une arrestation, Hans Günther von Kluge préfère le suicide au déshonneur et s'empoisonne vers Metz le 18 août 1944 alors que sa voiture roule vers l'Allemagne. Hitler lui refusera les honneurs militaires lors de ses funérailles, honneurs qu'il accordera à Erwin Rommel après avoir contraint celui-ci quelques semaines plus tard au suicide !
Décorations
- Eisernes Kreuz (1914) IIe et Ire classe
- Spange zum Eisernen Kreuz, IIe et Ire classe
- Ritterkreuz des Eisernen Kreuzes, le 30 septembre 1939
- Eichenlaub, le 18 janvier 1943
- Schwerten, le 2 novembre 1943
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