- Guerre du Dhofar
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La guerre du Dhofar ou rébellion du Dhofar est un conflit armé qui a eu lieu au sultanat d'Oman de 1964 à 1976.
Sommaire
Historique
En 1964, une rébellion séparatiste commence dans la province de Dhofar, une région du sud d'Oman comptant alors 40 000 habitants (pour un total de 750 000 Omanais), frontalière du Yémen, avec des conditions de vie de la population extrêmement médiocres, et alors que le souverain de l'époque, Saïd ibn Taimour, se conduit en despote.
Cette rébellion est soutenue par le Yémen du Sud communiste et, dans une moindre mesure, par d'autres pays marxistes et l'Égypte. Le gouvernement d'Oman est, de son côté, soutenu par le Royaume-Uni puis par l'Iran ainsi que par d'autres pays non marxistes.
Qabus ibn Said dépose son père lors d'un coup d'État soutenu par les Britanniques en 1970, et pratique une politique d'amélioration des conditions socio-économiques de son pays ainsi qu'une reconstruction de ses forces armées passant de 3 000 à 10 000 militaires[1], aidé par une forte hausse des revenus de l'État suite au choc pétrolier de 1973.
À partir de 1970, le Royaume-Uni envoie des troupes du Special Air Service (SAS) aider le nouveau sultan dans le cadre d'une campagne militaire alors clandestine, appelée Operation Storm (« opération tempête »). Celles-ci mènent une combinaison d'actions militaires, civilo-militaires (notamment d'assistance médicale auprès des populations), d'information et de guerre psychologique. Les SAS encadrent notamment des unités constituées de rebelles ralliés, les firqats. L'ancien commandant du SAS Tony Jeapes considère que la guerre fut gagnée par le développement civil, l'action militaire étant seulement un moyen d'y arriver. Cette opinion est contredite par Ken Connor, soldat du SAS vétéran du Dhofar, qui considère que les combats furent l'élément le plus important de la campagne. Pour donner une idée de l'importance des combats, il signale qu'au cours de l'opération Storm, le SAS a déploré une douzaine de tués, soit près de 10% de sa force de combat de l'époque, et a utilisé la totalité des réserves de munitions de première ligne de la British Army[2].
La rébellion prend fin en 1976 avec la défaite des rebelles, suite à la politique du nouveau sultan qui, appuyé fortement par l'armée iranienne, écrase la rébellion, privée de son soutien populaire.
Bilan humain
Selon des sources iraniennes, durant ce conflit, l'armée omanaise déplore 187 tués au combat et 559 blessés, les forces armées britanniques comptent 24 tués et 55 blessés et l'armée iranienne a subi les pertes les plus importantes : 719 tués et 559 blessés (dont 5 pilotes et membres d'équipage de la force aérienne et 18 blessés). Les insurgés ont eu 1 400 tués à déplorer et 2 800 blessés et prisonniers.
Notes et références
- (en)[PDF] British Army Field Manual, Volume 1 Part 10, Countering Insurgency, Army Code 71876, octobre 2009, p. 95 à 99
- (en)Ken Connor, Ghost Force: The Secret History Of the SAS , Orion Books Ltd., Londres, 1999 (ISBN 0-75282-697-2 et 978-0-75282-697-4)(édition originale Weidenfeld & Nicolson, 1998) p.257-260
Voir aussi
Liens externes
- (fr) [PDF] « La guerre du Dhofar (1965-1976): un modèle de contre-rébellion », Tony Morin, cahier de la recherche doctrinale, CDEF, décembre 2009
- (en) Oman (and Dhofar) 1952-1979, Acig.org, 9 septembre 2003
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