- Guenzet
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Guenzet Ajouter une image
Administration Pays Algérie Région Kabylie Wilaya Sétif Code postal 19340 Président de l'APC Mohamed Benadouda[1] (2007-2012) Culture et démographie Population 3 541 hab. (2008[2]) Densité 24 hab./km2 Géographie Coordonnées Superficie 147 km2 Guenzet (en kabyle: Genzet) est le chef-lieu de daira et de commune qui regroupe aussi la commune de Harbil, au sud-est de la Kabylie, rattachée administrativement à la Wilaya de Sétif.
Sommaire
Population et Localisation
Sa population est estimée à environ 3 541 habitants sur une superficie de 147 km2.Elle est située au nord ouest de Sétif (Algérie) dans la chaîne des Babors et entourée des communes de Harbil, Ain legradj et des communes de la wilaya de Bordj Bou Arreridj (BBA).
La région est d'expression Kabyle.
Géographie
Sur les 38 villages qui composent la daira de Guenzet, certains sont traversés par la route nationale, en particulier: Tizi Medjbar Timenkache, Taourirt Yacoub, Guenzet; d'autres sont desservis par des chemins parfois bitumés entre autres: Ighil lekhmiss, Taourirt thamelalt, Chréa, Foumlal, Aourir Ouelmi, Ighil Hammouche, Ighoudane, Tamest, Aghda n'Salah, Ith Karri, Imesbahen, Thigherth, Sidi l'Djoudi, Issoumar, sans oublier le village de ighdem, qui a été complètement détruit par l'armée coloniale en 1959, expulse l'ensemble des habitants...
Histoire
La région fait partie de la confédération des Ith Yâala (en kabyle: Ath yeɛla) du nom du fondateur qui a occupé cette région avec les siens, fuyant sa Kalâa du fait de l’insécurité vers 1061[réf. nécessaire]. A l’instar de plusieurs régions d’Algérie, elle est considérée comme l’un des bastions des révoltes. Elle a été une place forte du mouvement national en s’engageant, au début de la révolution du 1er novembre 1954, dans la lutte armée. On cite trois batailles significatives : celles de Sidi m’Hand Ouyahia en 1955, de Adrar n’Thilla (ou opération Dufour) en 1956 et celle du « grand ratissage » en 1958. En 1959, le village de ighdem composé d'un hameau 35 maisons, complètement détruit par l'armée française et l'ensemble des habitants sont expulsés, vers le chef lieu de la daïra de guenzet. Cet événement est emblématique des crimes commis dans cette région par les français. Cette région montagneuse fut le creuset du djihad et du militantisme. Dans cette région d’où émergèrent de nombreux “oulémas”, forgés sans doute au cœur de cette école “Oukari” édifiée il y a déjà quatre siècles par Cheikh Akli Okari, les Beni Yala furent alors et aussi ce berceau de l’islamité que consolidèrent Cheikh Abdelhamid Benbadis, mais aussi de Cheikh El-Fodhil El-Ourtilani, Cheikh El-Hachemi Belmouloud ou Cheikh Saïd Salhi pour ne citer que ceux-là, sans oublier Sidi El-Djoudi. Guenzet Ath Yala, c’est aussi l’exemple vivant d’une contribution sans faille au mouvement national, depuis Arezki Kehal au Cheikh Youssef Yalaoui et tous ces martyrs qui se sacrifièrent alors pour Dieu et la patrie, leurs noms sont encore gravés dans les mémoires de tous ceux-là, frères de combat qui ont rejoint les maquis de l’Algérie, pour contribuer à la glorieuse Révolution de Novembre. le premier chahid de cette localité c'est la tête pensante Salem Bouzenad fils de Tamest en août 1955 puis une multitude valeureux martyrs dont Malika Gaïd, fille de Timengacht, tombée au champ d’honneur à la fleur de ses 20 ans, Hafri Rabah, Zouaoui Lahcen, comme d’autres grandes figures des Beni Yala, à l’instar de Mohamed Bouguerra, Debbih Chérif, Isaâd Abdelkader, Makhlouf Zenati, Maâchi Abdelmadjid, Ouahil Nadjia et Bakhouche Rabah resteront à jamais les illustres témoins de cette région dont le patrimoine culturel n’a d’égal que tous ces secrets cachés, puisés dans le nationalisme et l’authenticité.
Politique
Guenzet est une commune assez acquise a la droite nationaliste kabyle.
Le maire actuel de la commune, le DR. Muḥand Benɛadduda, est sans étiquette (apparenté divers droite). Il n'y a pas de majorité au conseil municipal, la première liste est celle des indépendants. le FFS, le front des forces socialistes (gauche, social-démocrate).
Economie
Bien qu'ayant été autrefois prospère, grâce a l'agriculture et l'élevage, la région est aujourd'hui l'une des plus pauvres de Kabylie. Le relief accidenté et la rudesse du climat (étés torrides, hivers rigoureux), ont en effet freiné le développement depuis la fin des années 1960.
Les principales activités sont l’arboriculture de montagne (olivier, figuier, chêne vert), le petit commerce de détail, Guenzet étant un point de rencontre entre la Kabylie et le monde arabe, beaucoup d'arabophones des régions limitrophes viennent s'y apprivoiser, notamment en matériel mécanique léger, ainsi que le tourisme, principalement soutenu par la diaspora originaire de la région. Le niveau de vie s'est un peu amélioré ces dernières années.
La région a expressément besoin de projets spécifiques, adaptés aux conditions géographiques et socio-économiques. Une aide spéciale de l’État est vivement souhaitée; car longtemps négligée.
Culture
Guenzet est l'agglomération kabyle la plus au sud de la Kabylie orientale, à la frontière avec les régions arabophones. C'est de ce fait un point de rencontre, aussi bien commerciale que humain, avec les population arabophones de Sétif. Le Lycée de Guenzet accueille d'ailleurs nombre d'élèves arabophones.
Les guenzetiens parlent un dialecte particulier de la langue kabyle, celui de la Kabylie maritime.
Références
- F. T., « Mohamed Benadouda, président de l’APC de Guenzet (Sétif) : « Priorité à l’écotourisme » », dans El Watan, no 5395, 3 août 2008, p. 17 (ISSN 1111-0333).
- (en) Chiffres du recensement de l'Office national des statistique de la population algérienne, sur le site de geohive.
Bibliographie
- Gaïd Mouloud: «Les Béni Yala» (Office des publications universitaires OPU-01/90. 180 pages)
- LAHMAR Rachid: «La monographie des Béni Yala» (ANEP/Rouiba-Alger,2004; 189 pages.Voir en particulier les pages de 148 à 189)
Catégories :- Kabylie
- Commune de la wilaya de Sétif
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