Groupe des écoles des mines

Groupe des écoles des mines

Le Groupe des écoles des mines a été créé à l’initiative du ministère chargé de l’Industrie[1]. Il rassemble les six écoles des mines dépendant du ministère chargé de l'Industrie (Mines ParisTech, École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne, École des mines de Nantes, École des mines d'Albi-Carmaux, École des mines d'Alès et l'École des mines de Douai) auxquelles s'ajoute l'École nationale supérieure des mines de Nancy dépendant, elle, du ministère de l'Éducation nationale.

Ce groupement des écoles des mines s'identifie entre autres au travers de grands axes de développement communs :

  • Compétences scientifiques et technologiques
  • Recherche, innovation et transfert de technologie vers les entreprises
  • Pédagogie innovante
  • Culture de réseaux
  • Formation à distance

Les écoles des mines sont des écoles créées initialement pour former les ingénieurs des mines. Cela impliquait une bonne maîtrise de la sécurité du matériel roulant et l'on retrouve donc nombre de mineurs à la SNCF, à la RATP, et on les retrouvait au Service des mines qui homologuait les véhicules automobiles. Le terme de plaque minéralogique vient d'ailleurs de là.

La sécurité du matériel roulant est liée à la bonne maîtrise des statistiques, de l'informatique, des simulations de réseaux, des matériaux, de l'électronique, de la théorie de la décision et de celle de la fiabilité. Toutes ces disciplines se retrouvent dans les enseignements de ces écoles. Enfin, traditionnellement, les trois principales Écoles des Mines ont mis l'accent sur l'expression claire, ce qui est matérialisé par le fort coefficient de l'épreuve de français au concours d'entrée.

Sommaire

École des mines en France

Écoles constituant le groupe

Les écoles suivantes forment le groupe des écoles historiques ou "les historiques" [2] :

L'école de Paris est fondée en 1783 sur ordonnance du roi Louis XVI, dans le but de former des directeurs qualifiés pour les mines du royaume. L'école de Saint-Étienne est fondée en 1816 par Louis XVIII, dans le but de former des cadres pour l'extraction de la houille. L’École des mines d'Alès est fondée en 1843 sous Louis-Philippe Ier dans le but de former des maitres mineurs (familièrement appelés porions). C'est pour cette même raison qu'est fondée en 1878, sous la Troisième République, l’École des mines de Douai.

Avec la disparition progressive des houillères en France, les écoles historiques ont au fil du temps évolué en écoles d'ingénieurs généralistes.

L'école de Nancy est créée en 1919 sous le nom d'Institut métallurgique et minier, pour répondre aux nécessités de la reconstruction de l'économie française après la Première Guerre mondiale. Les écoles de Nantes et d' Albi-Carmaux fondées respectivement en 1990 et 1992 ont été créées pour former les futurs cadres et dirigeants du monde des technologies.

Les écoles des mines ont su suivre leur époque : pour preuve de cette vitalité, il est amusant de noter que Nantes et Albi ont été créées après la disparition totale des houillères en France (il n'y a jamais eu de mines en région nantaise).

Écoles associées au groupe

En 2010, l'Institut français de mécanique avancée a signé une convention pour devenir école associée au GEM.

En 2011, l'École supérieure d'ingénieurs en génie électrique a signé une convention pour devenir école associée au GEM.

En 2012, l'École nationale supérieure de techniques avancées Bretagnese joint au concours commun des écoles des mines [3] [4] un des concours proposé par le Concours commun Mines-Ponts.

Recrutement

Les écoles des mines de Alès, Douai, Nantes, Albi, Paris, Saint-Etienne et Nancy recrutent sur le concours commun Mines-Ponts au niveau math spé. Des places supplémentaires sont proposées en sus du concours commun Mines-Ponts, via la banque de notes du concours commun Mines-Ponts (environ 80 places par école), de la banque PT ou de la banque TSI.

Néanmoins, il existe d'autres modes de recrutement, tels que l'admission sur titres ou le cycle préparatoire polytechnique.

Si le concours est commun, chaque école est libre en revanche de choisir les coefficients dont elle affecte les différentes épreuves, ainsi que l'altération de ces coefficients pour ne pas trop handicaper les candidats étrangers. Il est arrivé dans le passé, lors des concours, que des candidats ayant la double nationalité décident de présenter certaines écoles du même concours comme candidat français et d'autres comme candidat étranger, ce qui obligeait en général à traiter leur cas (très rares) à la main.

Formations offertes

Les écoles des mines forment chaque année plus d'un millier d'ingénieurs mais aussi 700 étudiants de 3e cycle.

Formation initiale d'ingénieur

La spécificité de la formation est sa pluridisciplinarité :

L'objectif principal des écoles des mines est de former des ingénieurs/décideurs pluridisciplinaires de haut niveau destinés au secteur industriel, en particulier dans les domaines de l'énergie (gisement, production, exploitation, gestion...) et des matériaux (métallurgie/sidérurgie, verrerie, plasturgie...).

En effet, les mines ayant quasiment toutes fermé en France de nos jours, ces écoles se sont reconverties en écoles « généralistes », c'est-à-dire formant leurs élèves à la prise en compte d'un problème industriel d'un bout à l'autre (approche systémique), allant de l'animation d'équipe (management) à la résolution directe de problèmes techniques complexes, en passant par la gestion de l'impact environnemental associé.

D'autre part, la formation à la sécurité des matériels roulants, indispensable dans les mines, rend également les ingénieurs des mines appréciés à la SNCF ainsi que dans les services chargés de l'homologation de ces matériels (service des mines). Le terme de plaque minéralogique n'a pas d'autre origine.

Un élève ingénieur en dernière année de formation peut suivre la "spécialisation" d'une autre école des mines[5]. Il passera un semestre complet dans une autre école que son école d'origine. Par exemple, un élève ingénieur de Nantes peut suivre une spécialisation de l'école des mines de Saint-Étienne. Cependant le nombre de places est limité. Il est arrivé même exceptionnellement qu'un élève fasse toute sa scolarité dans une autre des écoles des mines.

Troisième cycle

Le GEM propose à ses étudiants de suivre soit des spécialisations d'une ou deux années (dont les Mastères Spécialisés) soit une formation par la recherche orientée vers l'industrie et chaque année environ 200 thèses de doctorat sont soutenues. En plus, le GEM vient d'ouvrir un Master of Science pour les étudiants étrangers.

Références

Voir aussi

Articles connexes

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Liens externes


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