- Groupe d'études sur le mythe et le monde imaginal
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Groupe d'études sur le mythe et le monde imaginal
Le GEMMI (groupe d'études sur le mythe et le monde imaginal) est un groupe de recherche du Centre d'études sur l'actuel et le quotidien (CEAQ) à la Sorbonne. Il est dirigé par le trio Anthony Mahé, Frédéric Vincent et Mounira Zermani.
Sommaire
Histoire
Le groupe, depuis sa création en 1995 par le sociologue Pierre Le Quéau (MCF à L'université de Grenoble), s’est intéressé jusque là aux images et à toutes les manifestations contemporaines de l’imaginaire, à savoir la notion d’image comme forme agrégative d’un groupe, dans notre société. Depuis son origine ce groupe de recherche s’emploie à approfondir des connaissances en sociologie, en référence à la sociologie compréhensive, la sociologie urbaine/microsociologie, l’anthropologie. Autrement dit, le pouvoir de l’image, comme force de rassemblement autour d’une pensée commune. Si la sociologie compréhensive a ouvert la voie avec des auteurs comme : Dilthey, Georg Simmel, Alfred Schütz ou Max Weber. Cette pensée a continué à cheminer avec notamment Gaston Bachelard, Gilbert Durand, Michel Maffesoli, sous la direction de qui le groupe est placé, Edgar Morin ou Georges Balandier.
La recherche en sociologie de l'imaginaire
Pour faire apparaître la dimension sociale de l’imaginaire, les recherches sont axées depuis 2007 autour des nouveaux usages de la solidarité et de la notion d’expérience sensible, à savoir ce qui fait lien aussi bien dans les rassemblements que dans les pratiques empiriques des acteurs sociaux.
Le but est de cerner ce qui va donner du sens à des rassemblements autour d’une pensée, d’une activité commune ou d’autres formes participatives.
La sociologie du mythe et du monde imaginal s'inspire des indicateurs proposés par Émile Durkheim (solidarité organique/ solidarité mécanique), Gabriel Tarde (principe de similitude) ou encore Jean-Marie Guyau (partage des émotions) entre autres. Dans les discours et les pratiques, les marques de l’imaginaire comme forme d’expression se retrouvent dans les liens entre les êtres, en référence à leur histoire, à une culture d’appartenance et des croyances. Il s'agit de prendre en compte les contextes et les déplacements des liens sociaux les plus restreints voire les plus diffus afin de relever les frontières entre vie privée et vie publique. La logique est celle de la participation à un groupe et les marques de l’engagement, une logique qui renvoie inévitablement à un mythe fondateur, i.e l'imaginaire ou la rêverie (au sens bachelardien du terme) de ce qui fonde ce lien. L’hypothèse est la suivante : sous un certain individualisme ressort la proxémie, le désir de partager ensemble des idées, des activités. Les expériences sensibles (i.e ce qui donne forme à un sentiment d’appartenance) de « l’être ensemble » prennent des formes diverses et traversent les échanges dans le lien contemporain.
Publications
Livres
Le Quéau Pierre, La tentation Bouddhiste, Paris, Desclée de Brouwer, 1998
Articles
Le Quéau Pierre, Mythologies citadines ordinaires, Religiologique N°10, Automne 1994, PP. 83-100 [1] Un certain nombre d’articles ont été publiés dans la revue Sociétés, N°1, N° 57, N° 69, N° 73, contribuant à l’étude de la pensée du Mythe et du monde imaginal.[2]
En savoir plus
Liens Externes
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