Alberto Kenya Fujimori Fujimori

Alberto Kenya Fujimori Fujimori

Alberto Fujimori

Alberto Fujimori
藤森 謙也
45e président de la République du Pérou
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Alberto Fujimori lors de son procès, en 2008.

Actuellement en fonction
Mandat
28 juillet 1990 - 22 novembre 2000
Depuis le 28 juillet 1990
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Parti politique Cambio 90, Nueva Mayoría, Vamos Vecino, Perú 2000, Sí Cumple, Alianza por el Futuro, Nouveau parti du peuple
Vice-président Máximo San Román (1990-1992)
Carlos García García
Jaime Yoshiyama Tanaka
Carlos Torres y Torres Lara
Ricardo Márquez
César Paredes Canto
Francisco Tudela
Ricardo Márquez
Prédécesseur Alan García
Successeur Valentín Paniagua
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Autres fonctions
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Biographie
Nom de naissance {{{nom naissance}}}
Naissance 28 juillet 1938 (70 ans)
Lima, Région de Lima, Pérou
Décès {{{décès}}}
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Nature du décès {{{nature}}}
Nationalité Pérou Péruvienne
Japon Japonaise
Conjoint(s) Susana Higuchi (div.)
Satomi Kataoka
Enfant(s)
Diplômé Université nationale agraire La Molina
Université de Strasbourg
Université du Wisconsin-Milwaukee
Profession Ingénieur agronome, professeur des universités
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Résidence(s) Lima (en détention)
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Signature

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Présidents de la République du Pérou

Alberto Kenya Fujimori (né le 28 juillet 1938 à Lima, Pérou) est un homme politique péruvien. Il fut président du Pérou du 28 juillet 1990 au 21 novembre 2000, lorsqu'il a été destitué par le Congrès — mais il avait présenté sa démission le 19 novembre 2000, qui a été repoussée. Après 5 ans d'exil volontaire au Japon, il a été arrêté au Chili peu de temps avant l’élection présidentielle de 2006. Il y demeure depuis en attendant son extradition vers le Pérou, suite à l'issue favorable du procès d'extradition entamé par le gouvernement péruvien. Le vendredi 21 septembre 2007, son extradition a finalement été acceptée par la cour suprême du Chili. Il a été condamné le mardi 7 avril 2009 à 25 ans de prison par le tribunal de Lima, pour violation des droits de l'homme pendant sa présidence. Il est également condamné à sept ans et demi de prison pour détournement des fonds avec lesquels il a payé Vladimiro Montesinos, chef de ses services de renseignement. 'ancien président du Pérou Alberto Fujimori a été condamné mercredi à six ans de prison pour corruption et écoutes illégales, lors de ses mandats entre 1990 et 2000.

Il a été reconnu coupable le 30 Septembre 2009 d'avoir payé des députés d'opposition, des journalistes, et de s'être livré à des mises sur écoute téléphonique d'opposants, de journalistes, et d'hommes d'affaires, y compris Mario Vargas Llosa ou Javier Perez de Cuellar. Pour ces motifs, il a été condamné à 6 ans de prison.

Les peines ne s'additionant pas au Pérou, il ne devrait effectuer que la plus longue des peines de prison.

Sommaire

Début de carrière

Fujimori est né à Lima de parents japonais, Naoichi Fujimori et Mutsue Fujimori, qui étaient natifs de Kumamoto et qui avaient émigré au Pérou en 1934. La naissance fut déclarée au consulat japonais pour que le bébé conserve la citoyenneté japonaise, par « droit du sang ».

Ingénieur agricole par ses études, il aurait étudié à Strasbourg, puis il a ensuite été recteur de l'université Agraria de La Molina et fut deux fois président de la Commission nationale des recteurs d'universités péruviennes (Asamblea Nacional de Rectores).

Fujimori remporte de manière inattendue l'élection présidentielle de 1990 avec son nouveau parti Cambio 90, et devance le célèbre écrivain Mario Vargas Llosa par le ballotage au second tour. Fujimori a profité de plusieurs éléments politiques locaux :

Enfin, pour certains commentateurs politiques, l'ascendance japonaise de Fujimori a pu lui rallier le vote populaire, une bonne partie des Péruviens étant d'ascendance amérindienne, le distinguant ainsi du reste du personnel politique, souvent d'ascendance plus particulièrement espagnole. Il a été surnommé El Chino (le « Chinois »).

Premier mandat présidentiel

Fujimori, rapidement rebaptisé « Fujishock », se lance dans une politique économique de grande envergure qui allait au-delà du slogan de son programme électoral (« Travail, technologie, honnêteté »). Sous la tutelle du FMI, il s'engage dans de grandes réformes de l'économie péruvienne, plus drastiques encore que ce que Vargas Llosa avait prévu.

Fujimori privatisa des centaines d'entreprises publiques, souvent de façon imparfaite mais rapide et finalement efficace. Sur les 9 milliards de dollars US qu'auraient rapporté ces ventes, la plus grande part a été utilisée pour la construction de ponts, chemins pavés et écoles. Cette politique permit au Pérou de connaître une stabilité économique, une forte croissance au milieu des années 1990 (+12 % du PIB en 1994) et, en conséquence, la réinsertion du Pérou dans la communauté internationale, mais malheureusement elle ne parvient pas à venir à bout du processus de paupérisation qui avait commencé lors du gouvernement de Alain Garcia.

Coup d'état

Le 5 avril 1992, Fujimori renversa son propre gouvernement (en espagnol: autogolpe ou auto-coup d'État). Il semble que ses objectifs aient été :

  • l'approbation des nouvelles mesures anti-terroristes;
  • la dissolution du parlement obstructioniste et très impopulaire;
  • la reforme du pouvoir judiciaire;
  • l'instauration d'une nouvelle politique dans le but de vaincre les mouvements terroristes du Sentier lumineux et Túpac Amaru.

Au commencement, avec la dissolution du Congrès et la restructuration du système judiciaire, les Péruviens ont peu protesté. Suivant les sondages c'était le moment de plus haute popularité de Fujimori arrivant à 80 %. En raison de la situation économique et de la pauvreté, beaucoup tablaient sur le « Fujishock » dont les effets ont été globalement positifs.

En partie, la réaction internationale fut négative. Les organisations financières internationales reportèrent leurs prêts. Les États-Unis, l'Allemagne et l'Espagne annulèrent toute aide au Pérou, sauf humanitaire. Le Venezuela rompit ses relations diplomatiques. L'Argentine et le Chili réclamèrent que le Pérou soit suspendu de l'Organisation des États Américains (OEA). Le coup d'État, par ses conséquences diplomatiques, mit en danger les réformes économiques en coupant le Pérou d'une partie de ses partenaires commerciaux.

Cependant, le gouvernement de George Bush reconnut officiellement Fujimori comme chef légitime du Pérou. Les États-Unis et l'OEA acceptèrent le coup malgré le non-respect des règles démocratiques. Leur crainte était de voir le Pérou s'affaiblir, alors que les États-Unis venaient en 1991 de signer un accord de coopération militaire avec le Pérou pour lutter contre les producteurs de coca. De plus, le gouvernement états-unien commençait à s'inquiéter du mouvement du Sentier lumineux (Sendero Luminoso en Espagnol) d'Abimael Guzman, une guérilla rurale qui se révèla moins dangereuse que les craintes officielles de Washington ne le laissaient penser.

Le 13 novembre 1992, une tentative militaire du coup d'état échoua à renverser Fujimori, qui se réfugia temporairement dans l'ambassade japonaise en pleine nuit.

Un deuxième opposant apparut en la personne de la femme de Fujimori après leur divorce en 1994. Susana Higuchi fut formellement démise de son titre de première dame, qui fut remis à leur fille aînée. Dès lors, Higuchi dénonça son ancien époux comme un tyran, maître d'un gouvernement corrompu.

Deuxième mandat

En avril 1995, au moment de sa plus forte popularité, Fujimori fut réélu et son parti obtint la majorité absolue au Congrès, apparemment en manipulant les résultats. Il battit Javier Pérez de Cuéllar, ancien secrétaire général des Nations unies.

Il signa un accord de paix avec l'Équateur, mettant fin à plus d'un siècle de conflits territoriaux en Amazonie. Cet accord permit également d'obtenir des fonds internationaux pour développer la région frontalière.

Fujimori avança également dans les discussions avec le Chili au sujet du Traité d'Ancón.

Cependant, 1995 marqua le point de retournement dans la carrière de Fujimori. Après plusieurs années de stabilité économique et une disparition du terrorisme, les Péruviens commençaient à réclamer des droits, la liberté de presse et le retour à la démocratie. À cela s'ajoutaient les scandales autour de Fujimori et du chef des services de renseignement, Vladimiro Montesinos.

Les élections de 2000

Malgré l'interdiction constitutionnelle de briguer un troisième mandat présidentiel, Fujimori se porta candidat pour les élections de 2000 en prétextant que le 1er mandat avait eu lieu sous l'ancienne constitution.

Il fut déclaré vainqueur de l'élection du 28 mai, au milieu d'accusations d'irrégularités faites par ses opposants. Le leader de l'opposition, Alejandro Toledo, fit campagne pour l'annulation de cette élection. Dans ce contexte, remonta le scandale de corruption autour de Vladimiro Montesinos : une vidéo fut diffusée de Montesinos corrompant un député d'opposition. Fujimori fuit le pays en novembre 2000 pour le Japon. Le 17 novembre, le Congrès péruvien vote sa destitution.

Après un intérim assuré par Valentin Paniagua, Toledo est élu le 28 mai 2001 et installé président le 28 juillet.

En voyage au Chili, Alberto Fujimori est mis en état d'arrestation le 7 novembre 2005. Une demande d'extradition a été faite par le gouvernement péruvien. La justice péruvienne a rejeté sa candidature à l’élection présidentielle du 9 avril 2006.

Bilan de la lutte contre la guérilla

Beaucoup de Péruviens créditent Fujimori d'avoir mis fin à l'extrême violence et au terrorisme d'une quinzaine d'années qu'avait amorcé et dirigé le groupe du Sentier lumineux (Sendero Luminoso), et d'avoir arrêté son chef, Abimaël Guzmán. Pour permettre cela, Fujimori a accordé à l'état-major militaire le pouvoir d'arrêter les personnes suspectés de terrorisme et de les juger en secret par des tribunaux militaires. Dans le même temps, Fujimori encourageait les habitants à former des patrouilles de campagne (rondas campesinas) pour veiller à la sécurité des zones rurales.

Fujimori est accusé d'avoir entraîné l'arrestation et l'assassinat de milliers de Péruviens innocents, d'avoir miné les droits et libertés individuels au profit de l'armée, sans compter les ruraux qui ont pu se trouver pris au milieu des opérations de l'armée et du Sentier lumineux. Néanmoins, dès 1992, les activités de la guérilla diminuèrent, et Fujimori se posa en vainqueur.

Le rapport final de la commission « Vérité et Réconciliation » du gouvernement péruvien, publié le 28 août 2003, soutient toujours la thèse de Fujimori voulant que la majorité des atrocités commises entre 1980 et 1995 sont bien le fait du Sentier lumineux, toutefois, ce rapport affirme également que les forces armées péruviennes sont coupables de la destruction de villages et de meurtres de paysans suspectés d'aider les terroristes, comme le massacre de 47 habitants, enfants compris, de Cayara (département d'Ayacucho) en 1988, dont les officiers responsables furent condamnés à des peines de prison de trois mois à un an.

Les révélations en 2002 sur le dénouement de la prise d'otages de la résidence de l'ambassadeur du Japon à Lima parlent également contre le comportement de l'armée. Du 17 décembre 1996 au 22 avril 1997, les miliciens du groupe terroriste Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru (MRTA) prennent violemment en otage 800 personnes (diplomates, hauts-fonctionnaires et dignitaires du régime) dans la résidence de l'ambassadeur japonais. Malgré la libération de 72 otages, le gouvernement Fujimori a refusé en échange de délivrer des prisonniers membres du MRTA. L'armée prend la résidence d'assaut le 22 avril : deux soldats tués, un otage (le juge de la Cour suprême Carlos Ernesto Giusti), ainsi que les 14 preneurs d'otages. En 2002, il est révélé d'après l'enquête scientifique et les témoignages qu'un seul rebelle est mort durant l'assaut ; les treize autres se sont rendus et ont été sommairement exécutés sur ordre de Montesinos.

Quelque temps avant sa fuite au Japon, Fujimori a amnistié tous les membres de l'armée et de la police péruvienne accusés ou coupables d'abus contre les droits de l'homme entre 1980 et 1995.

En exil

Alberto Fujimori, n'ayant pas abandonné sa nationalité japonaise lors de la réforme de la loi sur la citoyenneté de 1985, demeure au Japon.

Le 5 septembre 2001, deux mois avant l'exil, le ministre de la justice péruvien met en accusation le président Fujimori pour homicide.

En mars 2003, à la demande du gouvernement péruvien, Interpol émet un mandat d'arrêt international contre Fujimori pour meurtre, kidnapping et crime contre l'humanité.

En septembre 2003, le gouvernement de Alejandro Toledo fait une demande d'extradition de l'ancien président aux autorités japonaises. Cependant, le Japon et le Pérou n'ont pas conclu de traité d'extradition. Le gouvernement péruvien prévoit de présenter par leur ministre de la justice les dossiers d'inculpation au gouvernement japonais, et leur rappeler que Fujimori a la double nationalité.

Il a été arrêté le 7 novembre 2005 quelques heures après être arrivé à Santiago du Chili.

Le 6 janvier 2006, il annonce officiellement sa candidature à l'élection présidentielle d'avril 2006.

Il a été arrêté à son arrivée à Santiago où il a expliqué qu'il voulait regagner le Pérou et se porter candidat à la présidence bien que toute fonction publique lui soit interdite dans ce pays jusqu'en 2011. Le Conseil électoral péruvien n'interdit qu'aux délinquants condamnés de se porter candidat à la présidence, mais de nombreux observateurs s'attendent à ce que la candidature de Fujimori soit rejetée.

Fujimori, voyant que le procès permettant de l'extrader avançait, décide de jouer sa dernière carte en juin 2007 et annonce sa candidature au sénat du Japon, créant ainsi une tension entre le Chili et le Japon. Il est néanmoins battu aux élections sénatoriales japonaises du 29 juillet 2007.

Les charges

  • Meurtre pour le massacre de Barrios Altos en 1991 et la mort de 15 personnes dînant dans un quartier pauvre de Lima, dont un enfant de 8 ans. Ils furent tués par un escadron de la mort nommé Grupo Colina et qui aurait agi sur ordre de Montesinos.
  • Meurtre pour le massacre de l'université de La Cantuta en 1992 et la mort de neuf étudiants et d'un professeur soupçonnés d'appartenir au Sentier lumineux, commis par le même escadron.
  • Crimes contre l'humanité par la stérilisation forcée de Péruviennes. Cette accusation a été présentée en septembre 2003 par la députée Dora Núñez Dávila. D'après elle, le président et plusieurs ministres avaient fixé un programme de stérilisation et imposé des quotas mensuels aux personnels de santé. Au moins 400 000 amérindiennes ont été ainsi stérilisées de force.
  • Le Congrès l'accuse également d'avoir aidé au parachutage de 10 000 fusils Kalachnikov dans la jungle colombienne en 1999 et 2 000 pour les FARC (Forces armées révolutionnaires colombiennes). Fujimori accuse Montesinos. Néanmoins, le vote du Congrès dans cette affaire retire formellement l'immunité présidentielle de Fujimori.
  • Le Congrès a également voté à l'unanimité d'accuser Fujimori d'être responsable de la détention et de la disparition de 67 étudiants de la ville andine de Huancayo et de la disparition de plusieurs habitants de la ville côtière de Chimbote pendant les années 1990.
  • Toujours au Congrès, a été décidé de le poursuivre pour le détournement de 2,3 millions dollars US d'aide japonaise pour la construction d'écoles.

Alberto Fujimori a plusieurs fois déclaré que ces accusations et ces procédures sont politiques et ne sont pas fondées. Il a créé, depuis le Japon, un nouveau parti, Sí Cumple, pour participer à l'élection présidentielle de 2006. La commission nationale électorale a rappelé en septembre 2003 que Fujimori ne pouvait se présenter jusqu'en 2011 : le Congrès l'ayant accusé d'avoir abandonné son poste en fuyant le pays.

Fujimori reste une personnalité controversée au Pérou. Une grande partie des Péruviens rappellent qu'il a apporté la stabilité, la sécurité et le retour à la croissance économique, après les années catastrophiques de García. Mais, une autre partie des Péruviens retiennent l'image d'un gouvernement corrompu, notamment grâce aux révélations liées à Vladimiro Montesinos inculpé de crimes allant du détournement au trafic de drogue et au meurtre. Son procès à Lima a débouché sur une totale responsabilité en les chefs-lieux d'accusation et sur une peine de 25 ans de prison, malgré le fait qu'il se proclame toujours être innocent.

Bibliographie

  • Rei Kimura, Alberto Fujimori of Peru: The President Who Dared to Dream, 2003; ISBN 0-8464-4957-9

Voir aussi

Liens externes

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de 1990 à 2000
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