- Grande barrière de corail
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La Grande Barrière * Patrimoine mondial de l'UNESCO Coordonnées Pays Australie Type Naturel Critères (vii) (viii) (ix) (x) Superficie 34 870 000 ha Numéro
d’identification154 Zone géographique Asie et Pacifique ** Année d’inscription 1981 (5e session) modifier La grande barrière de corail (en anglais : Great barrier reef) est le plus grand récif corallien du monde[1],[2]. Il est situé au large du Queensland, en Australie.
Il s'étend sur 2 600 kilomètres, de Bundaberg à la pointe du Cap York. D'une superficie de 350 000 km², il peut être vu de l'espace. À titre de comparaison, l'Allemagne a une superficie de 357 000 km². La Grande barrière de corail compte plus de 2 000 îles et près de 3 000 récifs de toutes sortes. On peut en apercevoir près des côtes, mais les plus spectaculaires se trouvent à quelque 50 km du large. Elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Sommaire
Présentation
Le récif est considéré comme la plus grande structure vivante sur Terre. Il est parfois appelé le plus grand animal vivant du monde. En réalité, il est constitué de nombreuses colonies de coraux. Du fait de sa vaste biodiversité, ses eaux claires et chaudes et de sa grande accessibilité, le récif est une destination très populaire pour les plongeurs sous-marins. Pour les Australiens, les milliers d'îles, d'îlots et d'atolls composant la Grande Barrière de corail constituent la 8e merveille du monde. 350 espèces de coraux de tailles, de formes et de couleurs différentes y abritent, dans une eau d'un bleu lumineux, plus de 1 500 espèces de poissons et de crustacés.
De nombreuses villes le long de la côte du Queensland offrent des départs quotidiens en bateau vers le récif. La ville de Cairns, au Nord du Queensland, est le point de départ le plus populaire pour se rendre sur certains d'entre eux. Plusieurs îles continentales ont aussi été transformées en centre de vacances.
Une grande partie du récif est aujourd'hui protégée par le Great Barrier Reef Marine Park. Elle est en danger à cause de la pollution marine, du réchauffement climatique et de la pêche.
Le premier explorateur européen à avoir vu la grande barrière fut le capitaine britannique James Cook, lors de son voyage de 1768. Il découvrit le récif en s'échouant dessus le 11 juin 1770.
Formation
Le corail qui constitue la grande barrière ne peut pas vivre à plus de 30 m de profondeur. Cependant, on trouve des récifs sur des socles bien plus profonds. Les premières colonies de polypes vivants se forment en effet à proximité des côtes, mais tandis que le niveau de la mer monte ou que le fond de l'océan s'enfonce, de nouvelles colonies se développent sur les squelettes des individus morts.
La Grande barrière de corail est relativement jeune. Les scientifiques pensent qu'il y a 18 000 ans, pendant la dernière ère glaciaire, le niveau de l'eau a diminué, laissant émerger des collines. Le corail s'est alors formé sur le plateau continental, devant ces collines.
A la fin de l'ère glaciaire, il y a 9 000 ans, l'océan est remonté et a submergé à nouveau les collines. Les colonies de coraux ont pu coloniser de nouveaux endroits, notamment au sommet des anciennes collines. Dans le même temps, les colonies les plus anciennes ont suivi l'élévation de l'eau, les nouveaux coraux se développant au-dessus des coraux morts.
Depuis, au fil des siècles, des "murs" de coraux se sont formés, les récifs s'élevant. Sur les anciennes collines submergées sont apparus platures coralliennes, récifs frangeants et cayes :
- Platures coralliennes : Banc de sable effleurant la surface de la mer qui se forment en eau peu profonde et croissent horizontalement plutôt que verticalement, prenant des formes circulaires ou elliptiques.
- Cayes : petites îles de sable composées de débris calcaires, notamment des coquillages et des squelettes de polypes, que les vagues ont réduits en poudre.
- Récifs frangeants: récifs corallien qui se forment près des côtes, entourant les îles ou longeant les littoraux.
Menaces environnementales
Les coraux souffrent aussi beaucoup de maladies dont les principales causes sont la pollution et le réchauffement climatique actuel. La menace la plus significative pour l'avenir de la Grande Barrière de corail et d'autres écosystèmes tropicaux est le réchauffement climatique[3].
Plusieurs des espèces de coraux de la Grande Barrière vivent actuellement à leur limite supérieure de tolérance à la température, comme le démontrent les blanchissements de coraux[4] des étés 1998 et 2002.
Sous l'effet des eaux qui restent trop chaudes pendant trop longtemps, les coraux expulsent leurs zooxanthelles responsables de la photosynthèse et perdent leurs couleurs, exposant leurs squelettes blancs, et meurent peu après.
Le réchauffement climatique a déclenché l'effondrement des écosystèmes de récifs dans l'ensemble des zones tropicales. Les températures globales accrues apportent des orages tropicaux plus violents, mais les systèmes de récifs sont naturellement résistants et récupèrent des effets des orages.
Ces dernières années, le lessivage des intrants agricoles (engrais et produits phytosanitaires), particulièrement ceux provenant des exploitations de canne à sucre, a eu un impact significatif.
L'accroissement de l'envasement et le blanchissement du corail ont détruit de larges secteurs du récif. On ne sait pas encore quels effets aura le récent quasi-effondrement de l'industrie du sucre australienne.
Les étoiles de mer Acanthaster pourpre (Acanthaster planci) sont des prédateurs des coraux. Quand le système du récif n'est plus en équilibre, les populations d'étoiles de mer peuvent augmenter dangereusement, on parle alors de pullulement écologique. Ces dernières décennies, plusieurs secteurs populaires du récif ont été sévèrement endommagés par leurs attaques.
Le nombre de visiteurs du récif est lui-même un problème. Les secteurs populaires comme Green Island ont subi des dommages considérables par les touristes.
Le processus de blanchissement s'était déjà produit en 1998 et 2002, où 60 à 95 % des populations de corail avaient été touchées. La situation s'était rétablie au bout de quelques semaines, mais environ 10 % ont péri.
Depuis le 1er juillet 2004, la pêche est interdite dans un tiers de la Grande Barrière de corail. Auparavant, seuls 4 % de la superficie était concernés par l'interdiction de pêche. Le Ministère australien de l'environnement soutient que l'interdiction affectera principalement les pêcheurs aux filets et les pêcheurs de crabes.
Utilisations
La grande barrière de corail a longtemps été connue et utilisée par les Aborigènes d'Australie et les indigènes du Détroit de Torres. Les aborigènes vivent dans la région depuis au moins 40 000 ans[5] et les indigènes du détroit de Torrès depuis environ 10 000[6]. Pour ces groupes de quelque 70 clans, le récif est aussi une part importante de leur culture et de leur spiritualité[7].
Celle-ci fut découvert par les européens quand l'Endeavour, le navire commandé par l'explorateur James Cook, s'y échoua le 11 juin 1770, subissant de gros dommages. Le navire fut finalement sauvé après avoir été allégé au maximum pour le remettre à flot pendant une marée montante[8] avant d'être amené à Cooktown pour y être réparé. Un des plus fameux naufrages fut celui du Pandora, qui coula le 29 août 1791, occasionnant la mort de 35 marins. Le Muséum du Queensland conduit des fouilles archéologiques sur le Pandora depuis 1983[9]. Cependant, comme il n'y avait pas d'atolls sur l'ensemble des récifs, il est resté relativement peu étudié jusqu'au 19e siècle[10]. Pendant ce temps, des puits furent creusés dans quelques-unes des îles de la grande barrière pour exploiter le guano et des phares furent construits dans l'archipel[11], celui de Raine Island en étant le premier exemple[12]. Le comité de la grande barrière de corail fut établi en 1922 pour conduire la plupart des premières recherches sur le récif[13].
Gestion
Article principal : Parc maritime de la grande barrière de corail.À la suite du rapport de la commission royale, en 1975, le gouvernement australien a créé le parc maritime de la grande barrière de corail et défini quelles activités y sont interdites[14]. Le parc est géré, en collaboration avec le gouvernement du Queensland, par le Great Barrier Reef Marine Park Authority pour s'assurer que cette politique est comprise et que le parc est utilisé d'une manière durable. Un mélange de zones, de plans de gestion, de permis, d'éducation et d'incitations (comme les certifications d'éco-tourisme) sont utilisés pour préserver la grande barrière.
En juillet 2004, un nouveau plan de zonage entra en action pour l'ensemble du parc maritime, largement acclamé comme un nouvel étalon pour la conservation des écosystèmes maritimes[15]. La redéfinition des zones fut basée sur l'application de techniques de conservation systématiques à l'aide du programme MARXAN[16]. Alors que la protection du parc maritime fut améliorée, la part de zones très protégées passa de 4.5% à 33,3%[17]. Au début, c'était la plus grande zone maritime protégée du monde, mais, depuis 2006, le Northwestern Hawaiian Islands National Monument est plus grand[18].
En 2006, le Great Barrier Reef Marine Park Act 1975 fut réévalué. Quelques recommandations de cette évaluation furent de ne pas changer le plan de zonage jusqu'en 2013 et que, tous les cinq ans, un rapport soit publié et évalué par un Comité de lecture pour examiner la santé de la barrière, la gestion du récif et les pressions environnementales[19].
Un examen scientifique exhaustif[20] des données disponibles, publié en 2010 a montré que la mise en réserve naturelle était efficace pour la protection et restauration des espèces, mais plus pour les petites espèces peu mobiles, inféodées aux récifs que pour les espèces plus mobiles telles que les requins. Les réserves semblent améliorer la santé globale de l'écosystème et sa résilience écologique, même face à l'étoile de mer invasive, qui semble moins fréquentes sur les récifs ou tout prélèvement est interdit. Les réserves nécessitent cependant d'être bien surveillées, car le braconnage peut y causer un effondrement de la population de poissons[20]. Quand elles jouent leur rôle, elles présentent donc un intérêt pour la pêche durable et la conservation de la biodiversité[20]. L'application des principes généraux (bonnes pratiques) de la conservation semblent donner de bons résultats, même là où on manquait de données (pour le dugong par exemple. L'augmentation du réseau des réserves marines en 2004 a eu un impact pour les pêcheurs, mais des études préliminaires d'analyse économique suggèrent des bénéfices nets considérables, en termes de protection des valeurs environnementales et du tourisme. Relative aux recettes générées par le "tourisme de récif", les dépenses courantes en matière de protection sont mineures. « Compte tenu des menaces graves induites par le changement climatique, l'extension du réseau de réserves marines fournit une contribution essentielle et rentable à l'amélioration des capacités de résilience de la Grande Barrière de Corail selon les auteurs de cette étude [20] ».
Tourisme
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Great Barrier Reef » (voir la liste des auteurs)
- Protected Areas and World Heritage - Great Barrier Reef World Heritage Area », Department of the Environment and Heritage, 1980. Consulté le 2006-06-10 UNEP World Conservation Monitoring Centre, «
- The Great Barrier Reef World Heritage Values. Consulté le 2008-09-03
- réf. souhaitée
- réf. souhaitées
- Fact Sheet No. 4 - Aboriginal and Torres Strait Islander People and the Great Barrier Reef. », 2006. Consulté le 2006-05-28 Great Barrier Reef Marine Park Authority, «
- reefED - GBR Traditional Owners ». Consulté le 2006-05-28 Great Barrier Reef Marine Park Authority, «
- Aboriginal & Torres Strait Islander Culture & Dugongs and Turtles ». Consulté le 2007-05-23 Great Barrier Reef Marine Park Authority, «
- Captain Cook's Journal During the First Voyage Round the World, disponible dans le Projet Gutenberg.
- HMS Pandora ». Consulté le 12 octobre 2006 Queensland Museum, «
- (en) David Hopley, Scott G. Smithers, Kevin E. Parnell, The geomorphology of the Great Barrier Reef : development, diversity, and change, Cambridge, Cambridge : Cambridge University Press, 2007 (ISBN 978-0-521-85302-6) (LCCN 2007279540)
- (en) Smithers, Scott G.; Parnell, Kevin E., The geomorphology of the Great Barrier Reef : development, diversity, and change, Cambridge, Cambridge : Cambridge University Press, 2007, p. (ISBN 978-0-521-85302-6) (LCCN 2007279540)
- Raine Island Corporation. Consulté le 20 novembre 2007
- (en) Smithers, Scott G.; Parnell, Kevin E., The geomorphology of the Great Barrier Reef : development, diversity, and change, Cambridge, Cambridge : Cambridge University Press, 2007, p. (ISBN 978-0-521-85302-6) (LCCN 2007279540)
- Great Barrier Reef Marine Park Act 1975 », 1975. Consulté le 2006-08-30 Commonwealth of Australia, «
- Zoning Plan 2003 », 2003. Consulté le 2006-10-02 (PDF) Great Barrier Reef Marine Park Authority, «
- Fernandes et al. (2005) Establishing representative no-take areas in the Great Barrier Reef: large-scale implementation of theory on marine protected areas, Conservation Biology, 19(6), 1733-1744.
- Great Barrier Reef - WWF-Australia ». Consulté le 10 novembre 2006 World Wildlife Fund Australia, «
- Bush creates new marine sanctuary », 15 June 2006. Consulté le 28 décembre 2008 BBC News, «
- Great Barrier Reef Outlook Report, 2007. Consulté le 31 08 2007
- L. J. McCook, T. Ayling, M. Cappo, J. H. Choat, R. D. Evans, D. M. De Freitas, M. Heupel, T. P. Hughes, G. P. Jones, B. Mapstone, et al. (2010) ; Marine Reserves Special Feature: From the Cover: Adaptive management of the Great Barrier Reef: A globally significant demonstration of the benefits of networks of marine reserves. ; PNAS 107, 18278-18285 ; ([Résumé])
Lien externe
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