- Grande Loge Féminine De France
-
Grande Loge féminine de France
La Grande Loge féminine de France est la doyenne des obédiences maçonniques strictement féminines.
Sommaire
Histoire
A partir du XVIIIe siècle, un système de cooptation par adoption fut mis en place par les francs-maçons à l’attention de leur femmes et de leurs familles. Nombreuses furent depuis lors les femmes qui eurent une activité maçonnique, bien que l’entrée en franc-maçonnerie ne fut pas permise aux femmes selon les textes fondateurs de 1723.
Article détaillé : Femmes en franc-maçonnerie.L’impulsion de militantes telles que Flora Tristan, Louise Michel et Maria Deraismes fut décisive, cette dernière fut reçue et initiée en 1882 dans une loge masculine et fonda, avec Georges Martin, l' Ordre maçonnique mixte international « le Droit humain » en 1893.
Dès lors, la franc-maçonnerie féminine s’affirme ; ce sont les loges d’adoption auxquelles les frères décident unilatéralement de conférer l’autonomie en 1935. 1936 est une année effervescente au cours de laquelle 8 loges féminines autonomes se constituent pour former le premier convent, embryon de la future Grande Loge féminine de France. La Seconde Guerre mondiale va les disperser ; beaucoup parmi leurs membres seront déportées, d’autres entreront dans la clandestinité et s’engageront dans la Résistance.
En 1945, le premier convent qui s’était tenu avant-guerre se reconstitue sous la présidence d’Anne-Marie Gentily. En 1946, l’obédience est restructurée. En 1952, cette « Union maçonnique féminine de France » devient officiellement la Grande Loge féminine de France. En 1959, le Rite écossais ancien et accepté devient le rite de l'obédience en remplacement du rite d'adoption.
A partir des années 1960, 21 loges naissent en France et une en Suisse à Genève, la Loge « Lutèce ». Durant la décennie suivante, 76 loges féminines seront créées en France, en Suisse et en Belgique. Au cours de cette même décennie, d’autres rites seront acceptés. La patente du Rite français est remise à la Grande Loge féminine de France par le Grand Orient de France et le 10 mars 1973 est créée la première loge au rite français, Unité, bientôt suivie de beaucoup d'autres.
Dans le même temps, en 1972, la Grande loge féminine crée le Suprême conseil féminin de France destiné à gérer les hauts grades du REAA pour les sœurs de l'obédience.
En 1974, est créée à Lyon la première loge féminine fonctionnant au rite écossais rectifié avec l'aide de frères de la GLNF-Opéra (actuelle GLTSO). Toutefois, la patente du rite ne sera formellement délivrée par le GODF qu'en 1980.[1]
La Grande Loge féminine de France donne la patente de création aux loges suisses, belges, portugaises, vénézuéliennes, espagnoles qui se sont regroupées en obédiences nationales. Suivant cette dynamique, des loges se sont ouvertes dans les départements et les territoires d'outre-mer, dans plusieurs pays d’Afrique, au Canada, en Pologne, en Hongrie, en Lettonie...
Situation actuelle
La Grande Loge Féminine de France, première obédience féminine au monde, compte aujourd'hui près de 12800 membres, regroupées au sein de 380 loges en France et à l'étranger. Deux loges particulières La Rose des vents (REAA), fondée en 1977 et le Creuset bleu (RF), ont pour mission de favoriser la diffusion de la Franc-maçonnerie féminine dans le monde entier. Les obédiences féminines fondées en Belgique (1981), en Suisse (1985) et au Portugal (1997) sont issues de la GLFF.
La Grande Loge Féminine de France est représentée à Bruxelles par son Institut Maçonnique Européen, créé en 2008 pour assurer la défense et la diffusion des valeurs humanistes.
Denise OBERLIN a été élue en 2009 Grande Maîtresse de la Grande Loge Féminine de France.
Fonctionnement
La GLFF est administrée par un Conseil fédéral élu lors du Convent annuel.
Références et notes
- ↑ La Grande Loge Féminine de France Autoportrait, Collectif, Guy Trédaniel éditeur, 1995
Annexes
Bibliographie
- Daniel Ligou (sous la direction de), Histoire des Francs-Maçons en France, Tome 2 1815-2000, Privat, Toulouse, 2000, ISBN 2-7089-6839-4
- Roger Dachez, Histoire de la franc-maçonnerie française, PUF, Paris, 2003, ISBN 2-13-053539-9
- Gilbert Garibal, Être franc-maçon aujourd'hui, Marabout, Alleur (Belgique), 1994, ISBN 2-501-02029-4
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Portail de la franc-maçonnerie
- Portail des femmes
- Portail de la France
Catégories : Obédience maçonnique | Franc-maçonnerie française | Femme
Wikimedia Foundation. 2010.