- Giscardoscope
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Vulcania
Vulcania Ouverture 20 février 2002 Ville / (Dépt.) Saint-Ours-les-Roches, Puy-de-Dôme (État) / Pays France Propriétaire Conseil régional d'Auvergne Type de parc Parc à thèmes Site Web www.vulcania.com Vulcania est un centre de culture scientifique autour du volcanisme. Il porte aussi le nom de Centre européen du volcanisme.
Le parc se trouve à Saint-Ours-les-Roches, dans le Puy-de-Dôme, à 15 km au nord-ouest de Clermont-Ferrand. L'activité est gérée par la société d'économie mixte Volcans.
Sommaire
Historique
Vulcania est l'un des projets qui a tenu à cœur à Valéry Giscard d'Estaing, alors président du Conseil régional d'Auvergne, qui souhaite créer un pôle de notoriété nationale et internationale, à la fois didactique et ludique[1]. La forte implication de l'ancien président de la République ajoute une dimension politique aux enjeux économiques, techniques et environnementaux et des voix s'élèvent contre la démesure de ce que les médias désignent parfois sous le nom de « Giscardoscope », en écho à celui du Futuroscope, ouvert près de Poitiers en 1987.
Par ailleurs, l'implantation de Vulcania au cœur de la Chaîne des Puys rencontre une vive opposition chez les défenseurs de la nature, alors que ses promoteurs mettent en avant la réhabilitation et la dépollution d'un terrain militaire occupé par des dépôts d'hydrocarbures.
L'architecte autrichien Hans Hollein a dessiné un ensemble ouvert incorporant un cône monumental faisant référence, par sa forme, aux puys du Parc naturel régional des volcans d'Auvergne. Le trois quarts des fondations sont enterrés sous terre c'est pour cela que vulcania reste intégré et adapté à son milieu naturel.
Le parc Vulcania a ouvert ses portes le 20 février 2002.
- En 2002, Vulcania a accueilli 626 756 visiteurs, dont un tiers de groupes.
- En 2003, ils ont été 584 189.
- En 2004, il a accueilli 420 777 visiteurs, mais cela n'a pas empêché un déficit net d'exploitation de 1,707 M€.
- En 2005, le parc n'a accueilli que 355 866 visiteurs, portant le nombre total de visiteurs à un peu moins de 2 millions depuis l'ouverture. Face à la diminution de l'activité, la SEM Volcans a dû réduire ses effectifs de moitié. Le contrat d'affermage avec la SEM a été dénoncé le 12 juillet 2005. La Région a lancé un appel à candidature pour un nouveau contrat d'affermage à l'issue duquel la SEM Volcans a été retenue. La Région reste donc propriétaire de Vulcania, sa gestion étant confiée à la SEM Volcans.
- En 2006, la fréquentation recule encore à 210 000 visiteurs, malgré de nouveaux efforts consentis pour la relancer.
- En mai 2006 le Conseil régional d'Auvergne a donc dû engager un plan de relance auquel seuls les élus Verts se sont opposés.
- Le 21 mars 2007 le nouveau Vulcania est lancé, préfiguration de ce que sera Vulcania 2 (initialement prévu en 2008). Des investissements ont été consentis pour augmenter le nombre d'attractions ludiques au sein du parc afin de changer son image et d'attirer de nouveaux visiteurs, plus avides de sensations fortes que d'informations scientifiques pures. Le bilan de l'année 2007 montre que plusieurs grands parcs à thème, tels que Disneyland ou le parc Astérix ont bénéficié d'une croissance significative, peut-être liée à une météo maussade, mais également aux multiples innovations mises en place[2]. Il en va de même à Vulcania où la fréquentation est repartie à la hausse, avec 262 000 visiteurs[3].
- En 2008 Vulcania rouvre ses portes en s'appuyant sur quatre nouvelles attractions, plus ludiques et plus spectaculaires (Le VolcanBul, Dragon Ride où on y voit notamment le journaliste Patrick Poivre d'Arvor commenter un faux JT, Le Grand Geyser et Les Maquettes Géantes). Il s'agit explicitement d'améliorer le taux de revisite et d'encourager le visiteur à consacrer une journée entière à l'exploration des différents espaces, plutôt qu'une demi-journée comme c'est généralement le cas pour les musées. En outre le calendrier d'ouverture est élargi, puisque la saison commence le 19 mars 2008 et se termine le 12 novembre 2008. Ces objectifs semblent atteints puisque Vulcania annonce « une hausse de 10% de sa fréquentation par rapport à l'été 2007, déjà en forte progression »[4]. La durée des visites et les journées de nocturnes ont augmenté. 70% des visiteurs arrivent dès le matin, contre 45% l'année précédente. Les dépenses annexes (boutiques, restaurants) augmentent de 20%. La fréquentation de la saison s'établit finalement à 313 420 visiteurs[5].
En 2009, Vulcania ouvrira ses portes avec deux nouvelles attractions: L'odyssée Magique, un film de 20 minutes qui sera projeté sur le grand écran de vulcania (415 m2). Ce documentaire parle des beautés et des blessures de la terre, il a pour but de sensibiliser les gens sur la nature et l'environnement. La deuxième attraction est la terre en colère qui remplace le simulateur de séisme. Cette attraction riche en sensations fortes nous proposera plusieurs scénarios catastrophes où le spectateur devra en choisir 3 parmi 6 grâce à un vote (chute d'une météorite, avalanche, séisme, éruption, tornade et vagues géante) d'une durée de 15 secondes environ. Comme en 2008 Vulcania a fait participer quelques personnalités dans les différents spectacles: la comédienne Claire Keim prête sa voix à Titania la fée de "l'Odyssée magique" et Sabine Quindou, la complice de Fred et Jamy dans "C'est pas sorcier", sera l'animatrice de "la terre en colère". Pour 2009, c'est la terre qui est mise à l'honneur.
Polémique
Comme présenté dans l'historique, Vulcania avait initialement été prévue pour être le moteur du tourisme en Auvergne. Malheureusement les faits ont prouvé que cet investissement coûteux (60 millions d'euros) n'a jamais atteint les objectifs de fréquentation et est totalement dépendant financièrement du Conseil Régional qui investit dans ce projet aux dépens d'autres projets plus porteurs en matière de tourisme.
De plus, ce projet avant même sa construction fut vivement critiqué pour différentes raisons :
- son gigantisme et son coût (qui tripla par rapport au devis initial). De plus le projet concentrerait les investissements en tourisme au Puy de Dôme aux dépens des autres départements de la Région Auvergne.
- l'optimisme de ses promoteurs vis-à-vis de son succès, ce parc étant spécialisé dans le volcanisme et ne traitant pas de sujets "grand public". L'objectif pour la première année (2005) était de 800 000 visiteurs[6].
- le choix d'un projet entre parc d'attraction et musée pouvant décevoir à la fois le grand public et les amateurs de sciences naturelles. Et ainsi le risque de n'attirer aucun des publics visés. Les tarifs dignes d'un parc d'attraction et non d'un musée
- le choix du site au cœur du Parc naturel régional des volcans d'Auvergne. Même si le bâtiment lui-même est enterré presque en totalité, le site nécessite la construction de parkings et autres aménagements routiers pour en assurer l'accès.
- le parc serait chroniquement déficitaire et n'atteindrait pas son objectif d'assurer des retombées économiques pour le tourisme régional, le parc accueillant principalement des scolaires.
La plupart de ces critiques se sont vérifiées dès les premières années d'exploitation.
Notes et références
- ↑ « Le grand rêve auvergnat de Valéry Giscard d'Estaing », Le Monde, article du 19 octobre 1996
- ↑ « Les innovations ont dopé les parcs de loisirs », Le Monde, article du 6 septembre 2007
- ↑ « Un bilan financier 2007 légèrement excédentaire pour Vulcania », Le Nouvel Observateur, dépêche du 10 janvier 2008 [1]
- ↑ « Saison d'été en hausse pour les parcs de loisirs », dépêche AFP, 22 août 2008 [2]
- ↑ Vulcania s'est réveillé en 2008, Parkothek [3]
- ↑ « Vulcania crachote », Libération, article du 9 février 2007 [4]
Voir aussi
Bibliographie
- (en) H. Hollein, « Vulcania is the centrepiece of the European Park of Volcanology, near Clermont-Ferrand. Controversially chosen by former president Valery Giscard d'Estaing, Hollein's design draws on a longstanding fascination with the inner workings of the earth », Architecture Today, 2003, n° 134, p. 18-29
- (fr) Géologie en Auvergne : du passé à l'avenir suivi de Vulcania, Centre européen du volcanisme, Société des amis des universités de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, 1995, 183 p.
- (fr) Jean-Michel Duclos, Vulcania : main basse sur les volcans, Golias, 2002, 294 p. (ISBN 2914475225)
- (fr) Sylvie Jolivet et Pierre Delohen, « La lave de Chambois pour habiller un volcan », Le Moniteur des travaux publics et du bâtiment, 2002, n° 5125, p. 40-41
- (fr) F. D. de Larouzière, « Vulcania, actualité et premier bilan », Géologues, 2004, n° 140, p. 109-110
- (fr) Daniel Martin, L'identité de l'Auvergne : mythe ou réalité historique : essai sur une histoire de l'Auvergne des origines à nos jours, Éditions Créer, 2002, p. 394 (ISBN 2909797708)
- (fr) Jean-Christophe Nougaret, « Vulcania, un traitement environmental d'exception », Le Moniteur des travaux publics et du bâtiment, 2000, n° 5056, p. 78-79
- (fr) Y. Thonnerieux, « Aménagements : Vulcania et l'environnement », Le Courrier de la nature, 2003, vol. 203, p. 33-35
Liens externes
- Site de Vulcania
- Informations détaillées, astuces, actus à propos de Vulcania
- Article-test à propos de Vulcania.
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