Gilles De Saint-Germain

François-Victor-Arthur Gilles de Saint-Germain, dit Saint-Germain, est un artiste dramatique français né à Paris le 12 janvier 1833 et décédé en juillet 1899, en son domicile de la rue des Couronnes à COURBEVOIE.

"C'est pour le théatre une perte véritable. Il avait su s'y faire, entre les plus célèbres comédiens de ce temps, une place bien personnelle. Les vieux amateurs affirment que lui seul avait repris la belle tradition du comique discret dont Arnal fut le grand maître. Plus que personne, il avait le secret de se transformer d'un rôle à l'autre, et toujours sans efforts, avec cette simplicité de moyens, avec cette originalité naturelle, avec cette bonhomie ironique et timide qui en ont fait le plus fin des artistes. Estimé de ses auteurs, aimé de ses camarades, adoré de son public, il jouissait d'une considération des plus flatteuses, et il en était digne, car il fut peut-être le dernier comédien qui ignora le cabotinage et la vaine réclame. François Victor Arthur Gilles de Saint Germain était né à Paris le 12 janvier 1833. Il était le fils d'un architecte qui écrivit quelques drames. Employé d'abord à la comptabilité chez un marchand et à la correspondance chez un éditeur, il entra à 17 ans au Conservatoire, dans la classe de Provost, avec Got et Delaunay, et y remporta, en 1852, le premier prix de comédie. Après une tournée en province, en compagnie de Samson, il débuta, en 1853, à l'Odéon, où il joua le répertoire de Marivaux, puis en 1854, à la Comédie Française, où il aborda les grands valets de Molière, mais sans notoriété. En 1859, il passa au Vaudeville et, pendant une quinzaine d'années, il y tînt les rôles les plus divers avec un succès éclatant. Il entra ensuite au Gymnase qu'il quitta peu après pour le Palais-Royal. Dans ces dernières années, il courut la plupart des théatres de genre, au hasard des pièces qui lui convenaient. Peu d'acteurs ont interprété autant de personnages; créations ou reprises, on peut les évaluer à plus de 250. Il avait été finalement choisi par M. Ginisty pour diriger la mise en scène du répertoire classique à l'Odéon."

(source : article paru dans le journal "L'Eclair" du 16 juillet 1899)

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