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Alambic
Un alambic est un appareil destiné à la séparation de produits par chauffage puis refroidissement (distillation).
Sommaire
Historique
Les premières descriptions de l'alambic sont attribuées aux Arabes aux alentours du IXe siècle avec Al-Razi dans son "Livre des Secrets"[1]. Abu Al-Qasim (Aboulcassis), un des plus grands chirurgiens arabes, le décrit également au XIe siècle.
Mais le principe existait déjà bien avant, et les Grecs le connaissaient. Le mot alambic vient d'ailleurs de l'arabe al 'inbïq, lui-même emprunté au grec tardif ambix (= vase).
On aurait même retrouvé des traces de l'invention de l'alambic par les Égyptiens et en Mésopotamie vers 3500 ans avant JC.
L'alambic fut d'abord utilisé pour fabriquer des parfums, de l'essence ou des médicaments, avant de permettre la production d'eaux-de-vie par distillation de jus de fruits fermentés.
Composition d'un alambic classique
L'alambic est composé habituellement de quatre parties :
- le corps ou chaudière ou cucurbite dans laquelle se trouve les liquides à distiller, est chauffée directement sur un foyer ou sert de bain Marie ;
- le chapiteau recouvre la chaudière et est muni d'un tube conique dans lequel les vapeurs vont s'élever ;
- le col de cygne, tube primitivement conique et en arc de cercle (d'où le nom) puis cylindrique et rectiligne sur les appareils plus modernes, qui amène les vapeurs dans le condenseur ;
- le serpentin ou condenseur, tube en hélice à axe vertical sur les parois duquel les vapeurs se condensent par l'effet du refroidissement dû au liquide circulant autour. Les plus anciens appareils avaient un condenseur rectiligne plus ou moins incliné.
L'alambic à double distillation
Généralement l'alambic à double distillation permet de séparer les esters, plus volatils et donnant un mauvais goût, de l'alcool éthylique. Avant l'invention de la double distillation, on parfumait les eaux-de-vie avec diverses substances (genièvre, anis...) à goût fort pour masquer le mauvais goût des esters. D'où la survivance de boissons telles le gin ou les anis. Pratiquer une double distillation se dit « cohober » dans le jargon des liquoristes, et le petit alambic qui y destiné est appelé « cohobateur ».
Références
- ↑ (en) Zayn Bilkadi, « », dans Saudi Aramco World, janvier 1995 [texte intégral (page consultée le octobre 2009)]
Articles connexes
Liens externes
- article 306 du code général des impôts qui réglemente la possession d'un alambic en France
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