- Georges Louis Marie Leclerc de Buffon
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Georges Louis Marie Leclerc de Buffon né en 1764 et guillotiné le 22 Messidor An 2, est un militaire français.
Fils du célèbre naturaliste Buffon, il avait reçu une éducation très soignée, dirigée spécialement vers les sciences, qui le rendait propre à remplir différentes fonctions. Une intrigue de cour lui ayant enlevé la survivance de la charge d’intendant du Jardin-du-Roi, que lui destinait son père, il préféra l’état militaire.
Il épousa en 1784 Marguerite Françoise Bouvier de la Mothe de Cépoy. Peu après son mariage, celle-ci devint la maîtresse du duc d'Orléans, futur Philippe-Égalité. Buffon était alors capitaine au régiment de Chartres en 1787, et son père lui ordonna de démissionner, car le duc d’Orléans était le colonel de son régiment : « L’honneur vous commande avec moi de donner votre démission et de sortir de votre régiment pour n’y jamais rentrer. »
Après des tentatives de rapprochement, la séparation fut prononcée, et la jeune comtesse continua, sous le nom de « Mme de Cépoy », d’être admise dans la société du duc d’Orléans. Elle fixa ce prince, peu capable de constance, qui lui donna un fils, Victor, donné comme celui de M. de Buffon. Un mois avant de monter sur l’échafaud, le duc écrivait de Marseille, où il était détenu, à la citoyenne Cépoy, la plus tendre des lettres.
À l’époque de la Révolution, Buffon se trouva major en second du régiment d’Agenois. Il suivit d’abord le parti du duc d’Orléans, dans lequel il avait été entrainé par sa première femme, mais il le quitta bientôt, quand il connut les motifs secrets de cette détermination. Il divorça le 14 janvier 1794, quelques mois après l’exécution du duc d’Orleans, et épousa la nièce du naturaliste Daubenton.
Arrêté, comme suspect, en 1793, pendant la Terreur, il fut emprisonné au Luxembourg et, au moment de la prétendue conspiration des prisons, il y fut impliqué et condamné à mort par le tribunal révolutionnaire, sept jours avant le 9 thermidor. Il montra beaucoup de fermeté dans ses derniers moments, et s’écriait en allant à l’échafaud ces seuls mots : « Citoyens, je me nomme Buffon ! », mais ces paroles furent accueillies avec indifférence, la gloire de son père n’ayant pas suffi à le sauver de l’échafaud.
Rivarol[1] disait de lui qu’il était « le plus mauvais chapitre de l’histoire naturelle de son père[2] ». Buffon n’avait certes pas hérité du génie de son père, mais il n’était pas dépourvu de talent, comme on l’a dit. La gloire du père a nui au fils comme celle de Pierre Corneille à Thomas, mais il est vrai le fermier du comte Buffon à Montbard eut plus de chance avec son propre fils.
Notes
- Un jour, il répondit à Buffon, qui lui demandait ce qu’il pensait de son fils, qu’on surnomma également « Buffonet » : « Il y a une si grande distance de vous à lui, que l’univers entier passerait entre vous deux. »
- Selon d'autres, ce serait Frédéric II qui aurait prononcé ces paroles. On rapporte aussi qu’on plaisantait aussi son fils Victor sur la disproportion qui existait entre son père et lui en l’appelant souvent, dans la société, « le petit-fils de son grand-père », et qu’il était le premier à rire de cette plaisanterie.
Sources
- Revue contemporaine, 11e année, 2e série, t. 27e, LXIIe de la collection, Paris, Bureaux de la Revue contemporaine, 1862, p. 576.
- Vieille de Boisjolin, Alphonse Rabbe, Charles-Augustin Sainte-Beuve, Biographie universelle et portative des Contemporains : ou Dictionnaire historique des hommes vivants et des hommes morts (de 1788 à 1828), vol. 1, Paris, Chez l'éditeur, 1836, p. 679.
Catégories :- Militaire français
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- Décès en 1794
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