- Georges Bourgeois
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Georges Bourgeois Parlementaire français Date de naissance 20 avril 1913 Date de décès 1er août 1978 Mandat Sénateur 1948 – 1951
Député 1951 – 1978Début du mandat 1948 Circonscription Haut-Rhin Groupe parlementaire RPF, UDR puis UNR, RPR IVe République
Ve Républiquemodifier Georges Bourgeois est un homme politique français, né le 20 avril 1913 à Mulhouse, décédé le 1er août 1978 dans cette même ville.
Sommaire
Repères biographiques
- Huissier de justice à Mulhouse (depuis 1947)
- Maire de Pulversheim (1945 – 1977)
- Conseiller général du canton d'Ensisheim (1945 – 1973)
- Président du conseil général du Haut-Rhin (1948 – avril 1958, déc 1958 – sept 1973)
- Sénateur du Haut-Rhin (1948 – 1951)
- Député de Guebwiller (RPF, UDR puis UNR, RPR) depuis 1951 et jusqu’en avril 1978
- Vice-président de l'assemblée des présidents des Présidents de la Commission chargée de la recherche et le rapatriement des Français d'URSS (1956)
- Vice-président de la CODER d'Alsace (1964 – 1973)
- Membre du C.A. de la caisse d'aide à l'équipement des collectivités locales (depuis 1966)
- Membre de l'assemblée du conseil de l'Europe (depuis 1968)
- Vice-président du conseil régional d'Alsace (1974 – 1977)
Carrière
- 25 avril 1945 - 13 mars 1977, maire de Pulversheim
- 23 septembre 1945 élu conseiller général (RPF) du Ht-Rhin, canton d'Ensisheim
- 1948 - septembre 1973 président du conseil général du Ht-Rhin
- 1948-1951 sénateur (RPF) du Ht-Rhin
- 20 mars 1949, réélu conseiller général (RPF) du canton d'Ensisheim
- 17 juin 1951 élu député (RPF) du Ht-Rhin
- 17 avril 1955 réélu conseiller général (rep.soc.) du canton d'Ensisheim
- 2 janvier 1956 réélu député (rep.soc.) du Ht-Rhin
- 30 novembre 1958 réélu député (UNR) du Ht-Rhin (2ème circonscription)
- 29 janvier 1959 – novembre 1962, membre suppléant du conseil de l'Europe
- 4 juin 1961 réélu conseiller général (UNR) du canton d'Ensisheim et président du conseil général du Ht-Rhin
- 18 novembre 1962, réélu député (UNR) du Ht-Rhin (2ème circonscription)
- 20 décembre 1962 – 25 mai 1967membre titulaire de l'Assemblée consultative du conseil de l'Europe et de l'Assemblée de l'Union de l'Europe Occidentale
- décembre 1964 – novembre 1973 vice-président délégué de la CDER d'Alsace5 mars 1967 réélu député Vème République (UNR) du Ht-Rhin (2ème circonscription)
- 1er octobre 1967 réélu conseiller général (Vème République) du canton d'Ensisheim et président du Conseil général du Ht-Rhin.
- 23 juin 1968 réélu député UDR (U.D. Vème République) du Ht-Rhin (2ème circonscription)
- depuis le 23 octobre 1968, membre suppléant de l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe
- 18 mars 1970 réélu président du conseil général du Ht-Rhin
- 11 mars 1973 réélu député URP (UDR) du Ht-Rhin (2ème circonscription)
- inscrit au groupe parlementaire UDR (devenu RPR le 12/12/1976)
- septembre 1973 correspondant du comité de liaison des élus pour la région Alsace
- 23 septembre 1973, candidat (UDR) aux élections cantonales dans le canton d'Ensisheim. Se retire après le premier tour
- depuis décembre 1973, vice-président du conseil régional d'Alsace.
Dictionnaire des parlementaires français
Né le 20 avril 1913 à Mulhouse, décédé le 1er août 1978 à Mulhouse Sénateur du Ht-Rhin de 1948 à 1951 Député du Ht-Rhin de 1951 à 1958 …. Après ses études au lycée de Mulhouse, il reprend la profession paternelle et, établi à Pulversheim en 1940, il exerce également les fonctions de secrétaire de mairie. Après la défaite, alors que l'Alsace est annexée au Reich hitlérien, il est enrôlé de force dans la Wehrmacht comme nombre de ses compatriotes alsaciens. Il parvient à s'évader au cours d'une permission et rejoint son frère, le chanoine Léon Bourgeois curé de Villeneuve-sur-Lot dans le Lot et Garonne. Dès la libération il entre au conseil municipal de sa commune d'élection dont il devient maire en 1945. Peu après, en septembre, il est élu conseiller général dans le canton d'Ensisheim mandat qu'il conservera sans interruption jusqu'en 1973. Trois ans plus tard il conquiert d'autres mandats sous l'étiquette RPF : présidence du conseil général du Ht-Rhin en septembre 1948 et un siège au conseil de la République. Dans cette assemblée, il siège à la commission des Affaires étrangères, à celle de la Reconstruction et des Dommages de guerre (1949-1950), puis à celle de l'éducation nationale. Ses principales interventions dans les débats portent sur les difficultés liées aux séquelles de la guerre en Alsace.
Sur les instance de ses amis gaullistes, Georges Bourgeois dirige la liste du Rassemblement du Peuple Français dans le Ht-Rhin, pour les élections législatives du 17 juin 1951. Celle-ci remporte un grand succès avec une moyenne de 87 500 voix (37,9%) et tris élus. Les électeurs alsaciens se sont visiblement reportés en grand nombre de la liste MRP à celle du parti gaulliste répondant ainsi à l'appel contenu dans la Profession de foi des nouveaux élus : "Fidèle Alsace, qui as si magnifiquement prouvé ton courage et ta fidélité à de Gaulle pendant la guerre, reste ce que tu étais : fidèle, vote maintenant comme tu aurais voté sous l'occupation, vote pour les candidats qui ont mis leurs jeunes forces, aux côtés de de Gaulle, au service du Pays". Il siège pendant la législature dans la Commission de l'éducation nationale, dans celle de la reconstruction (à partir de novembre 1952) et dans celle de la justice et de la législation (à partir du 24 juillet 1953)
Georges Bourgeois dépose trois propositions de loi, dont la plus importante (13 novembre 1951) vise à exempter des droits d'enregistrement les achats d'immeubles effectués par des associations reconnues en vue de la création de colonies de vacances ou de maisons de jeunes, lorsque ces associations sont subventionnées par le Ministère de l'éducation nationale. Il n'intervient qu'une seule fois en séance à propos d'un problème déjà abordé au Sénat : l'enseignement du français en Alsace-Lorraine (1er juillet 1952) et approuve totalement le projet adopté à l'unanimité par la commission de l'éducation nationale qui vise à renforcer l'enseignement du Français dans les écoles maternelles, afin de "débarrasser (les enfants) du complexe qui résulte de l'emploi du patois alsacien". Il appelle aussi au développement des cours post scolaires ou de perfectionnement, au bénéfice de la fraction de la jeunesse qui, pendant la guerre, n'a pu suivre qu'un enseignement allemand.
Aux élections du 2 janvier 1956, la liste conduite par Georges Bourgeois, intitulée "liste d'Union pour le Progrès économique et social" présentée par le Centre National des Indépendants, des Paysans et de l'Action Républicaine et Sociale et le Centre National des Républicains Sociaux, est victime de la disparition du RPF. Elle ne recueille que 35 601 voix en moyenne (13,6%) ; Georges Bourgeois faisant nettement mieux en raison de ses fonctions locales, avec 43 458 suffrages. Il est le seul élu tandis que le MRP prend sa revanche sur 1951 avec 5 députés et 45,6% des voix grâce à un accord d'apparentement avec les gaullistes. Georges Bourgeois siège dans la nouvelle assemblée de nouveau à la commission de l'éducation nationale et à celle des dommages de guerre. Très absorbé par ses responsabilités départementales, le député du Ht-Rhin n'intervient pas en séance pendant la dernière législature de la IVème République. En revanche, il dépose un rapport sur une proposition de loi de Mr Duquesne sur la création de seize centres régionaux de la culture et une proposition de loi tendant à abroger l'article 34 de la loi N°47-520, relatif au sort des biens allemands liquidés par l'administration des Domaines. S'il soutient le Gouvernement lors du débat de politique générale sur Suez et l'Algérie en octobre 1956, il vote le 13 mai 1958, contre le gouvernement Pflimlin et approuve le retour aux affaires du général de Gaulle, dont il sera un fidèle soutien comme député pendant la Vème République[1]
Chronique de Pulversheim
"Lorsqu'en 1940 l'administration allemande interdit le cumul de la fonction d'instituteur avec celle de secrétaire de mairie, Monsieur ZAGULA, maire par intérim, eut à prendre la lourde responsabilité de désigner le successeur de Mr HIRSINGER. Il choisit Mr BOURGEOIS. Ce choix eut les conséquences les plus heureuses pour la commune. La position de secrétaire de mairie pendant l'occupation était des plus délicates et des plus périlleuses. Mr BOURGEOIS devint le conseiller dévoué de la population, usant de mille subterfuges pour déjouer les objectifs des occupants nazis. Ceux-ci se réjouissent de son incorporation de force dans l'armée allemande. Il s'évada, put gagner la zone libre, d'où il rejoignit l'Alsace et Mulhouse, peu après l'entrée des troupes françaises. Au lendemain de la libération, il est à Pulversheim, nommé administrateur de la commune. Il réorganise les services de la mairie, prend à la tête des F.F.I. les mesures de sécurité et de maintien de l'ordre public. Le conseil municipal issu des élections de 1945 le choisit comme premier magistrat de la commune libérée. Il le restera jusqu'en mars 1977. Comme maire, il fait preuve de son grand talent d'administrateur, dynamique et consciencieux. Grâce à ses initiatives et au soutien des conseils municipaux successifs, le développement de la commune a pris un essor jamais connu. (De nombreuses) réalisations en témoignent. Elles n'ont pu se faire sans un apport financier important, dont une grande partie est due à l'activité personnelle du maire. Sa modestie veut que l'on garde le secret sur ses nombreuses interventions en faveur des particuliers en difficulté et des collectivités, associations et syndicats. Les habitants à juste titre peuvent s'enorgueillir de voir leur maire investi de hautes fonctions administratives et politiques, tant sur le plan départemental que national.
De 1948 à 1973, Mr BOURGEOIS représente le canton d'Ensisheim au conseil Général du Ht Rhin, dont il assume la Présidence de 1949 à 1973. Elu Sénateur le 7 novembre 1947, un des plus jeunes de France, il troque ce mandat le 17 juin 1951 contre celui de Député à l'assemblée Nationale, mandat qu'il exerce jusqu'en mars 1978.
Dans le domaine économique, Mr BOURGEOIS joue un rôle important comme Vice-Président du Conseil Régional d'Alsace et comme membre suppléant de l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe. Ses pairs l'ont élu Président du Comité Régional du Tourisme et membre du Conseil Supérieur du Tourisme. Il fut également partie prenante du mouvement du Crédit Mutuel : fondateur de la C.M.D.P. de Pulversheim et membre de la Chambre Syndicale de la Fédération du Crédit Mutuel d'Alsace, de Lorraine et de Franche-Comté.
Nul n'ignore son dévouement au sein de l'Association des Évadés et Incorporés de force, dont il est Président départemental depuis 1947. Il plaide avec courage la cause de ses compagnons d'infortune au procès de Bordeaux en 1953 et participe à la recherche des disparus et à l'aide aux veuves et aux orphelins.
Quelle vie de labeur et de responsabilités ! ses succès électoraux ont fait l'objet de nombreuses manifestations de sympathie de la part des habitants, particulièrement des conseillers municipaux, mais aussi des autorités ecclésiastiques et scolaires, des Présidents des corps constitués et des employés communaux. Le prestige dont jouit le Député-Maire a rejailli incontestablement sur la commune tout entière. Pulversheim jadis ignorée et méconnue, est sortie de son ombre. Ses habitants en sont conscients; la postérité en jugera. Mais dès à présent on peut dire que le Maire BOURGEOIS est entré dans l'Histoire de son village d'adoption, du village de son cœur."[2]
Notes et références
- Dictionnaire des parlementaires français Notice biographique de 1948 à 1958 : (actualisé en 1992) tome 2, p. 475 et 476.
- Chronique de Pulversheim, Ewald HIRSINGER, 1977
Catégories :- Député de la Quatrième République française
- Ancien député de la Cinquième République
- Ancien sénateur du Haut-Rhin
- Ancien député du Haut-Rhin
- Ancien maire du Haut-Rhin
- Naissance en 1913
- Décès en 1978
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