- Alain Georges Leduc
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Alain Georges Leduc Activités écrivain, critique d'art, poète, enseignant,
essayiste, nouvellisteNaissance 1951 Langue d'écriture Française Distinctions Prix Roger-Vailland 1991 Œuvres principales Roger Vailland (1907-1965), un homme encombrant Les Chevaliers de Rocourt
La Clef de Berne Le Grand Diable Mammon d'ArgentCompléments - Membre de l'Association internationale des critiques d'art
- Membre de l'Association internationale des sociologues de langue française
Pour les articles homonymes, voir Leduc.Alain Georges Leduc (né à Paris en 1951) est un écrivain et critique d’art français. Il est actuellement professeur à l’École supérieure d’art de Metz, où il enseigne des pratiques littéraires et éditoriales, ainsi que l’analyse des formes.
Sommaire
Biographie
Originaire d’une famille du Nord de la France dans le Cambrésis, Alain (Georges) Leduc a publié une trentaine d'ouvrages (recueils de poésie, essais, nouvelles et romans). Il vit le plus souvent à Paris mais reste très attaché à sa région d'origine.
Membre de l'AICA, l'Association internationale des critiques d'art, et également membre de l'AISLF, l'Association internationale des sociologues de langue française, son premier roman, Le Grand Diable Mammon d'Argent, a tout d'abord été publié en feuilleton dans le quotidien régional Liberté.
Il a obtenu le prix Roger-Vailland, en 1991, pour son second roman, Les Chevaliers de Rocourt, puis a publié La Grande Nuit et Calais, ville ouverte, respectivement édités chez Syros, en 1993, avec des photographies d'André Lejarre et une maquette d’Alex Jordan (Grapus); et chez France Découvertes/Collectivités, en 1996, avec des photographies de François Van Heems.
Autres romans publiés ces dernières années : La Clef de Berne (1998), qui se déroule dans le milieu des cheminots du Nord de la France et Dans la mélasse (2000), un policier qui se situe dans l’univers des betteraviers du Hainaut/Cambrésis. Un nouveau roman (« plus érotologique qu’érotique », selon le psychanalyste Alain Goubron), Vanina Hesse, est paru d’abord en recueil aux éditions Le Temps des Cerises, puis reparu en 2004 à l’Atelier des Brisants. Il a publié en 2007 un ouvrage consacré à Roger Vailland -Roger Vailland, un homme encombrant- et participe activement avec Christian Petr, Marie-Noël Rio ou Jean Sénégas à l'association des Amis de Roger Vailland. Avec Élizabeth Legros, il a créé et dirige le site internet de Roger Vailland.
Son important dictionnaire des terminologies artistiques, Les mots de la peinture (éditions Belin, dans la collection Le français retrouvé), a été présenté au Salon du Livre de Paris en mars 2002.
L’ouvrage consacré au peintre Paul Gauguin, mort cent ans plus tôt (Résolument moderne, Gauguin céramiste) est paru en mars 2004. Il a également publié de nombreux articles et des ouvrages sur les arts plastiques contemporains, en particulier des monographies consacrées au peintre norvégien Kjell Pahr-Iversen en 2004 (traduction en anglais nord-américain), aux peintres Guiboyer et Cristian Sida ou aux peintres-plasticiennes et sculpteurs Odile Levigoureux et Céleste Bollack.
Alain (Georges) Leduc est aussi l’auteur d’un essai sur la présence de signes fascistes, racistes, sexistes et eugénistes dans l’art contemporain (édité au Temps des Cerises) ; Art morbide ? Morbid art. (Réédité en poche en septembre 2007 aux éditions Delga, Paris.)
Il a participé, comme professeur, historien de l'art ou écrivain, à de très nombreux séminaires, colloques, stages, symposia, tant dans des écoles supérieures que dans des universités françaises, italiennes (Fano), suédoises (Lund), portugaises (Aveiro), chinoises (Shanghai), nigérianes (Lagos, Enugu), québécoises (Laval), etc. Très impliqué dans la diffusion de la littérature, il a été membre des comités de rédaction du magazine Artension et de la revue Esthétique-Cahier puis directeur littéraire de la revue 'Gambrinus spécialisée dans la poésie contemporaine.
Comme expert pour les arts plastiques auprès de l’ambassade de France à Abuja (Nigeria), il a mené depuis la fin 2003 un projet de développement sur plusieurs années, amorcé par l’échange d’étudiants avec l’IMT(Institute of Management and Technology) d’Enugu (capitale du pays Igbo) et la dotation en livres à des secteurs universitaires de ce pays. Il participe à l'organisation du festival international de sculpture contemporaine Escaut, rives, dérives qui se tiendra dans les pays de l'Escaut de mai à septembre 2011 et dont il est le commissaire d'exposition.
(voir ci-dessous : rubrique Art et sculpture)Bibliographie et ouvrages publiés
- Recueils de poésie
- Écorces, éd. Succion, Toulouse, 1975.
- Cobalt, éd. Quetzalcoatl, Liège, 1977. Avec deux fusains d'Eugène Dodeigne.
- Séracs, éd. du Castor Astral, Talence, 1978. Avec trois collages de Daniel Patin.
- Torses, éd. Gambrinus, Proville, 1980. Avec douze photographies de Clotaire Deheul et de Jean-Michel Dorne.
- Alors, lent, le cartulaire..., éd. Strass polymorphe, Lille, 1984. Avec une empreinte de Marie Thomas.
- Langues et langages pour un silence, éd. Althéa, Lille, 1984 (en collaboration avec Xavier Amoudru), sur l'œuvre de Pierre Rousseille. 347 reproductions dont 157 quadrichromies. Préface d'Eugène Ionesco.
- Miscellanées, Chez l'auteur, Paris, 1986. Avec une sérigraphie de Michel Karpowicz.
- Les 13 meurtrières, éd. 10X13, Salesches (Nord), 1988. Tirage H.C. Avec deux dessins de Roger Frézin.
- Les olives sucrées du Yang-tsé-Kiang, éd. Ecbolade, 1989.
- Arums, éd. Gambrinus, 1989.
- Géorgie, Georgie. Éditions du Faisan doré, 1992. Postface de Raymond Perrot. Avec des collages de Yolaine Carlier (livre de bibliophilie).
- Géodes. 1997. Avec le peintre Albert Chaminade (livre de bibliophilie).
- Portraits de pierre. 1999. Avec le peintre Jacques Brianti (livre de bibliophilie).
- Les Oléandres. 2000. Avec le peintre Balbino Giner (livre de bibliophilie). Texte italien en regard, traduction de Bruno Rombi.
- Nouvelles
- Billonneux, Westhœck-éditions des Beffrois, 1983.
- La salle de bal, in Europe, n°720, avril 1989.
- Essais, monographies
- Les Anges de mélancolie. Editions des Amis de l'Orgue baroque d'Arleux-du-Nord, Arleux, 1985 (en collaboration avec André Simon). Avec quarante-cinq photographies de Clotaire Deheul et de Christine Van Hauwaert.
- Liberté de presse. Musée de poche, Escaudœuvres/Haulchin, 1995.
- Les mots de la peinture. Éd. Belin, Paris, 2002. Coll. Le français retrouvé (dictionnaire de terminologie artistique).
- Kjell Pahr-Iversen. Éd. Fragments, Paris, mars 2004. Monographie du peintre norvégien proche du mouvement Cobra, publiée dans le cadre de son exposition au Conseil de l’Europe, à Strasbourg. Traduction en anglais nord-américain.
- Résolument moderne, Gauguin céramiste, E.C. éditions, mars 2004, (ISBN 978-2-911105-52-4)
- Art morbide ? Morbid art. Éd. Le Temps des Cerises, Paris. Réédité en poche en septembre 2007 aux éditions Delga, Paris.
- Roger Vailland (1907-1965), un homme encombrant. Éditions de L'Harmattan, Paris, novembre 2008.
- Jean Lafforgue, Alain Georges Leduc, Photographie Michel Dieuzaide, Éditeur Cadratins, 04/2001, (ISBN 978-2-910451-14-1)
- Céleste Bollack, Alain Georges Leduc, Éditeur Atelier Des Brisants, 12/2007, (ISBN 978-2-84623-094-0)
- Guiboyer, Alain Leduc, Sylvio Brianti, Éditions Atlantica, 10/2009, Illustration Michel Dieuzaide, 118 pages, (ISBN 978-2-7588-0280-8)
- La vie artistique du peintre Gui Boyer.
- Portraits de villes
- Seclin, éd. Messidor, Paris, 1990.
- Calais, ville ouverte, éd. France Découvertes Collectivités, 1996.
- Méricourt, les Saisons, éd. La Dispute, Paris, 1999.
- Flâneries vitriotes (Vitry-sur-Seine, portrait), éd. Comm’édit, 2000.
- Reportages, enquêtes
(Le travail humain - cycle de six volets, en cours) :
- Tunnel-Channel (Sur le “ Chantier du siècle ” - éd. Printemps Culturel du Valenciennois, Douchy-les-Mines, 1992).
- La grande Nuit (Sur le travail de nuit en France - éd. Syros, Paris, 1993).
- Le Livre (Sur les professions du papier et de la presse - Esthétique-Cahiers, Paris, 1994).
- articles parus sur le site Roger-Vailland.com
- La mise à nu du réel, 2006
- Roger Vailland et la fabrique de la peinture, 2006 Voir l'article : Roger Vailland et la fabrique de la peinture
- Apport de Roger Vailland, 2006
- Point d’ironie, 2006
- Commémorer : Ici, ailleurs, autrement, avril 2007
- Irrécupérable !, 2008
- L’ère du rutabaga…, octobre 2008
- Roger Vailland, un écrivain encombrant ?, 2008
(commentaire de Marc Le Monnier sur son livre)
- Le capitalisme, tel que l’éternité le fige, 2009
- Les jours heureux, 16 juin 2010
- Romans
- Le Grand Diable Mammon d'Argent, éd. Messidor, 1989.
- Les Chevaliers de Rocourt, Éditions Messidor, 1991. Prix Roger-Vailland 1991.
- La Clef de Berne, Éditions France Découvertes Collectivités, 1998.
- Dans la mélasse, Éditions Liberté-Hebdo/Sepecn, 2000.
- Vanina Hesse, Éditions Le Temps des Cerises, 2002. In recueil Corps à corps. Repris à l’Atelier des Brisants, en septembre 2004.
- Et nous voilà ce soir, Éditions Atelier des Brisants, novembre 2004. Réédité sous une nouvelle couverture en octobre 2005.
Art et sculpture
Dans sa plaquette Escaut, rives, dérives, Alain Georges Leduc donne sa vision de la sculpture et de la place de l'art dans la cité.
Dans la relation de l'homme et de la sculpture, se dessinent d'abord le grain de la matière et la préhension des formes mais le regard a pris peu à peu le pas sur les autres sens. L'approche de la matière par le toucher -la dimension haptique- est pourtant plus 'sûre' que la vision avec ses biais de perspective et de trompe-l'œil. Le rapport à l'objet est un rapport au désir, un besoin rétrospectif de complémentarité. Les matériaux 'nobles' -pierre, marbre, bronze, bois- sont concurrencés et même remplacés par l'acier, le verre, le plastique, voire par des matériaux composites. Ces changements résultent aussi bien d'une autre conception de l'objet d'art que des évolutions technologiques et relatives aux matériaux utilisés.
La notion de sculpture en tant qu'objet a elle-aussi beaucoup évolué[1].« Il va falloir aujourd'hui ... élargir ce champ qui s'est depuis encore étendu, complexifié » note Alain Georges Leduc. La sculpture a été pendant longtemps un univers rassurant fait de statues, de monuments aux morts trônant sur les places des villages... L'évolution se veut remise en cause, éclatement du cadre du tableau, disparition du socle des sculptures avec une tendance à une certaine dématérialisation. En matière de sculpture, l'absence, le vide est un élément essentiel constitutif de l'ensemble, « une dialectique du vide et du plein » écrit Alain Georges Leduc.
L'art, tel qu'il le conçoit, est une éducation, partant de la création de l'œuvre et de ses différents aspects : forme, composition, iconographie, couleurs, matériaux, techniques utilisées, reposant sur ce paradoxe fondamental de « rendre visible le visible. » Dans sa dimension pédagogique, il doit aussi participer à un projet collectif et rapprocher les hommes. L'art et la sculpture « sont des vecteurs puissants d'émancipation qui concourent à la formation de chacun et les meilleurs ambassadeurs de la liberté et de la citoyenneté. »
( Voir aussi les articles à Culture et manifestations culturelles et Personnalités liées à la commune)
Une réflexion sur la peinture
Réponse effectuée à la demande d’un “ bouquet ” de radios, au sujet du dictionnaire Les mots de la peinture, éditions Belin, 2002 :
- « La peinture est diverse, pourtant elle est un tout.
- Quoi de plus dissemblable en effet, mais aussi de plus proche, qu’une fresque du paléolithique supérieur et un tag sur les flancs d’une voiture de métro new-yorkais ? Quoi de plus différent, vous en conviendrez, que le destin tragique de Vincent Van Gogh et celui – dionysiaque –, de Pablo Picasso? Quoi de plus opposés, aussi, du point de vue de l’épaisseur de la pâte, qu’un Vermeer de Delft, un Titien, un Cézanne ou un Dali ?
- Mais un “tout” n’est pas un bloc insécable.
- Je prendrais volontiers, pour parler à vos auditeurs des Mots de la peinture, une comparaison dans le domaine de la géologie. Mon livre ressemble aujourd’hui à mes yeux, maintenant qu’il m’a “échappé”, à un morceau de micaschiste. Il est fait de strates, de fines pellicules de mémoire.
- J’ai voulu, avec beaucoup de passion me dit-on, avec beaucoup de plaisir en tout cas, travailler aussi bien le cœur que la peau de mon sujet, un sujet que j’ai fini, me semble-t-il, par progressivement connaître, depuis près de trente ans que je l’enseigne à de jeunes étudiants d’écoles supérieures d’art et d’une école d’aéronautique.
- C’est le seul ouvrage à ma connaissance qui rassemble des entrées tant techniques, d’histoire et d’esthétique, que les termes afférents du marché de l’art, et ceux concernant tant les supports que les outils spécifiques » (Alain [Georges] Leduc).
- Voir Alain (Georges) Leduc : Vailland et les peintres entre esthétique et politique, conférence à l'ENS de Lyon, 2007
Notes et références
- Voir Rosalind Krauss, L'originalité de l'avant-garde et autres mythes modernistes, Éditions Macula, 1993
Liens externes
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