- Alain Coelier
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Alain Coelier, dit P’tit Alain, né en 1952 à Sainte-Luce-sur-Loire (Loire-Atlantique) et assassiné le 12 juillet 2010 près d'Alicante dans le sud de l'Espagne, est un membre du milieu du « grand banditisme » nantais.
Sommaire
Carrière criminelle
Il se fait connaître du grand public en 1980 en braquant le siège de la société Rolex à Genève, où il dérobe 97 kilos d’or et un sac de pierres précieuses. Interpellé à Nantes, il écope de 5 ans de réclusion mais le butin n’est jamais retrouvé. Tout au long des années 1980, il poursuit des trafics de résine de cannabis dans la région nantaise. À sa libération, il contrôle des établissements de nuit à Nantes et Pornichet. Il est condamné à plusieurs reprises pour braquages, incendie criminel de son bar de nuit faisant deux morts, escroquerie aux assurances, banqueroute d'un de ses cabarets à Pornichet et trafic de drogue[1].
Il se fait connaître sur la scène internationale en 1987 en s’installant à Marbella en Espagne : le 9 novembre 1987, il participe à l’enlèvement (dirigé par Jean-Louis Camerini et en compagnie de Antoine Espin-Alonso, Idir Idjeraoui, Constant Georgoux, Nadine Étienne...) de Mélodie Nakachian, 5 ans, fille de l’homme d’affaires milliardaire Raymond Nakachian et de la chanteuse sud-coréenne d’opéra-rock Kimera. L’enfant est libéré 11 jours plus tard sans que les 13 millions de dollars réclamés n’aient été versés. Coelier est arrêté à l’été 1988 à Barcelone pour ce rapt. Il est condamné à 10 ans et 5 mois de prison. En 1997, il est arrêté par la police britannique avec plusieurs tonnes de cannabis. Il est libéré à cause d'un vice de procédure car lors de son interpellation son bateau se trouvait dans les eaux internationales. Vivant sous une fausse identité dans le sud de l’Espagne depuis 2000-2001, il possède (au minimum- saisi par la police) à Marbella et vers Alicante et Benidorm neuf bateaux d’une valeur totale de 20 millions d’euros, 4 villas, 7 appartements, des bureaux, deux agences immobilières, des boîtes de nuit, une maison close, des bars à hôtesses, un salon de coiffure[1].
Arrestation pour trafic de stupéfiant en 2006
Alain Coelier est arrêté le 26 août 2006 par la marine espagnole à 800 kilomètres des îles Canaries à bord du Spes Nostra, un yacht de 27 mètres immatriculé à Guernesey. En compagnie d’un Argentin et d’un Espagnol, il convoyait 3 300 kilogrammes de cocaïne pure, d’une valeur de 200 millions d’euros. La cocaïne avait été chargée au large du Venezuela. Au même moment sont arrêtés à Nantes deux trafiquants locaux proches de Coelier et en Espagne, deux Nantais, un autre Français, un Suisse allemand, trois Espagnols et la compagne de Coelier, tous impliqués dans ce trafic. Des hommes de nationalité colombienne, vénézuélienne et algérienne sont aussi impliqués. L’affaire n’est révélée que le 1er septembre par le journal Le Parisien, mais les services de police se félicitent de ce démantèlement car c’est la première fois qu’une coopération internationale, principalement entre les polices françaises et espagnoles, est aussi poussée dans la lutte contre le trafic de drogue et on apprend que les pérégrinations du Spes Nostra ont été suivies depuis début juillet à travers l’Atlantique. Ce dossier n'a toujours pas été jugé, sans doute à cause d'un problème de procédure[1].
Libération et assassinat
Ayant purgé le délai maximum de 4 ans de détention provisoire, Alain Coelier est libéré et placé sous contrôle judiciaire début juillet 2010. Le 12 juillet, pendant les célébrations en l'honneur de la victoire en Coupe du Monde de football de l'équipe espagnole, il est tué par balles ainsi qu'un autre Français, dans sa villa près d'Alicante dans le sud de l'Espagne. Un de ses amis de 29 ans est assassiné avec lui.
Il s'agit sans doutes d'un règlement de compte, la justice espagnole ayant saisi une grande partie de ses biens, cela a pu entraîner des conflits ainsi qu'une difficulté à honorer des dettes[2].
Notes et références
- Thomas Heng, « Alain Coelier tué : « Il avait beaucoup d'ennemis » », dans Ouest-France, 14 juillet 2010 [texte intégral]
- Thomas Heng, « Un caïd nantais assassiné en Espagne », dans Ouest-France, 13 juillet 2010 [texte intégral]
Voir aussi
Liens externes
- (fr) Article sur l'enlèvement de Mélodie Nakachian
- (fr) Chronique radio sur l'arrestation d'Alain Coelier
- Lire également les pages du dossier sur le milieu nantais, dans Le Télégramme de Brest : http://www3.letelegramme.com/ig/dossiers/nantes/p-tit-alain-l-incroyable-parcours-du-caid-nantais-30-12-2008-184311.php
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