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Pierre Héring
Pierre Héring un stratège militaire, humaniste et historien français.
Inspirateur de la guerre de mouvement dès 1926 lorsqu'il commanda l'École supérieure de guerre, novateur du concept des « groupements tactiques interarmes », le général Héring s’est distingué sur le terrain en juin 1940. Gouverneur militaire de Paris en 1939, il dut faire face, à l'intérieur, aux communistes qui sapaient le moral des troupes en sabotant les usines de production industrielle du pays.
En mars 1940, le général Weygand lui confia le commandement de l'Armée de Paris. Face à un ennemi deux fois supérieur en nombre, au milieu d’ordres et de contre ordres émanant d’un Gouvernement désorienté, obligé le 12 juin, de quitter le gouvernement militaire de la Place de Paris qu’il voulait défendre à tout prix, il réussit à replier ses troupes en bon ordre au sud de la Loire, sans dommage, et dans les meilleurs conditions possibles de moral et de discipline.
Parmi d’autres chefs militaires, le Général de Gaulle apprécia ses enseignements sur la guerre de mouvement, et lui voua une grande estime. Le Général de Chomereau, le jour de ses obsèques, rend hommage à sa compétence associée à sa droiture et à son désintéressement, vertus qui ont caractérisé le parcours de ce grand novateur militaire.
S’ils furent écoutés, reconnus, et mis en pratique par les états major militaires étrangers, les novations du général Héring furent saluées par le Haut Commandement français, sans être pour autant appliquées dans l'armée, prisonnière d’une stratégie défensive datant de la première guerre mondiale. Les nécessités d’une guerre de mouvement, enseignées par le Général depuis 1926, mises en pratique aux Grandes Manœuvres de 1934 et 1937, furent négligées par les Gouvernements Édouard Daladier et Paul Reynaud en 1939 et 1940. Au procès de Riom, Léon Blum rapporte les propos que lui a tenu le général : "Parmi tous les officiers rencontrés à l'Ecole Supérieure de Guerre, seul le général von Brauctich a su tiré profit de mes enseignements"
Le Général Héring consacra le reste de sa vie, de 1945 à 1963, à défendre la mémoire du Maréchal Pétain. A ce titre, il créa l'A.D.M.P et en fut le premier président. En 1960, il entama avec le général de Gaulle, devenu Président de la république, et Edmond Michelet, Ministre des Anciens Combattants, des pourparlers pour le transfert à Douaumont de la dépouille du Maréchal.
Historien, le général Héring publia un certain nombre d'ouvrages relatifs à la période 39/45, et écrivit un Essai de synthèse, La destinée Humaine.
Le général Héring mourut à Neuilly-sur-Seine le 14 Janvier 1963. Les honneurs lui furent rendus aux Invalides, en présence d'un émissaire du général de Gaulle.
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