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Cycle de Fondation
Cet article fait partie de la série Science-fiction La SF à l’écran autre-A-B-C-D-E-F-G H-I-J-K-L-M N-O-P-Q-R-S-T U-V-W-X-Y-Z Le monde de la SF Auteurs - BD de SF Fandom - Prix littéraires Thèmes et genres Catégorie Le cycle de Fondation est une histoire de science fiction écrite par Isaac Asimov qui « consistait à rédiger un roman historique du futur [1] ».
Sommaire
Présentation
Les huit nouvelles originelles paraissent entre 1942 et 1950 dans Astounding Science Fiction. Au début des années 1950, l'éditeur Gnome Press rassemble ces nouvelles et publie la trilogie fondamentale [1] :
- Fondation (Foundation, 1951) ;
- Fondation et Empire (Foundation and Empire, 1952) ;
- Seconde Fondation (Second Foundation, 1953).
Après une trentaine d'années, plusieurs livres s'y ajouteront, lui donnant une suite :
- Fondation foudroyée (Foundation's Edge, 1982) ;
- Terre et Fondation (Foundation and Earth, 1986) ;
et un début :
- Prélude à Fondation (Prelude to Foundation, 1988) ;
- L'Aube de Fondation (Forward the Foundation, 1992).
L'ordre chronologique du cycle de Fondation n'est pas le même que celui d'écriture mais :
- Prélude à Fondation
- L'Aube de Fondation
- Fondation
- Fondation et Empire
- Seconde Fondation
- Fondation foudroyée
- Terre et Fondation
Toutefois, les deux premiers romans décrivent la genèse de la Fondation et peuvent être considérés à part des cinq suivants qui sont l'histoire de la Fondation à proprement parler.
Autres titres
Le cycle de Fondation est lié à deux romans du cycle des robots :
- Robots of Dawn, 1983 (Les Robots de l'aube) ;
- Robots and Empire, 1985 (Les Robots et l'Empire).
Des émules d'Isaac Asimov ont écrit cinq autres livres sur Fondation. Selon l'ordre chronologique du cycle, ils se situent entre l'Aube de Fondation et Fondation :
- Fondation en péril, Gregory Benford (Foundation's Fear, 1997) ;
- Fondation et Chaos, Greg Bear (Foundation and Chaos, 1998) ;
- Le Triomphe de Fondation, David Brin (Foundation's Triumph, 1999).
- Psychohistoire en péril, Donald Kingsbury (Psychohistorical Crisis, 2001).
- L'Originiste, Orson Scott Card (The Originist, 1989). Il s'agit de la dernière nouvelle du recueil Portulans de l'imaginaire : AVATARS (Maps in a Mirror : FLUX), du même auteur.
En 1989, un recueil de nouvelles est paru sous le titre Foundation's friends. Il regroupe des nouvelles écrites par dix-huit auteurs de S.F. dans le style et/ou dans un lieu et/ou une époque déjà décrit(e) par Asimov. Parmi ces auteurs : Orson Scott Card cité plus haut, Hal Clement, Harry Harrison, Frederik Pohl, Pamela Sargent, Robert Sheckley, Robert Silverberg et Connie Willis. La traduction française est parue sous le titre Les Fils de Fondation aux éditions Pocket (collection SF/Fantasy) et sous le titre Les Enfants de la Fondation chez France Loisirs.
Fondation et Asimov
Le Cycle de Fondation a, de près ou de loin, occupé son auteur quarante années durant. Ce qui est frappant à lire La petite histoire de la Fondation qu'Asimov rédigea en 1986 à la clôture du tome final de son cycle le plus célèbre, c'est de constater combien, finalement, le succès de celui-ci fut le fait, non pas tant de son auteur, mais des sollicitations constantes de ses éditeurs et de ses fans [1].
A l'origine, en 1941, Asimov envisage la rédaction d'une nouvelle décrivant la chute de l'Empire galactique. Mais John W. Campbell, rédacteur en chef du magazine Astounding Science Fiction s'enthousiasme pour le projet et le pousse à produire un récit minutieux et détaillé qui décrive intégralement le processus millénaire d'effondrement impérial et les préparatifs psychohistoriques qui permettront sa renaissance. C'est d'ailleurs avec John Campbell que sont "dégrossies [...] les grandes lignes" de la psychohistoire [1]. C'est ainsi qu'entre mai 1942 et janvier 1950 paraissent dans Astounding Science Fiction les huit nouvelles originelles, qui, le temps passant, gagnent en longueur mais connaissent toutes un succès immédiat.
Au tournant des années 1950, Asimov est las de Fondation et veut se consacrer à d'autres projets. Divers éditeurs ont entre-temps commencé à rassembler et publier ses nouvelles en volumes reliés. Parmi eux, Gnome Press, "petite maison d'édition semi-professionnelle" [1] édite la fameuse trilogie.
Selon l'auteur, l'initiative ne lui fut d'aucun profit financier (pas de droits d'auteur perçus), ni professionnel (aucun écho dans la presse) car, de par sa petite stature, Gnome Press n'a pas les moyens d'assurer une promotion efficace. Il faut attendre une longue décennie et la fougue de Thimothy Seldes, directeur littéraire chez Doubleday, pour qu'en 1961 les droits soient rachetés à Gnome Press, face à un Asimov blasé : "Ça ne m'intéresse pas, Tim. Je n'ai jamais rien touché sur ces bouquins" [1]. Rassemblant les trois tomes en un seul volume notamment distribué par le Club du livre de Science-Fiction. Seldes se fait ainsi le véritable promoteur de la trilogie qui connaît dès lors un succès croissant et se revalorise (dans tous les sens du terme) aux yeux de son auteur.
La psychohistoire
Article détaillé : psychohistoire.-
Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.
La psychohistoire est une science imaginée par Isaac Asimov (avec l’aide de John W. Campbell), sorte de thermodynamique de l’Humanité, dont l’objet est l’étude statistique des comportements de grands groupes d’êtres humains (de plusieurs milliards d’individus), dans le but de prévoir son évolution future. Le fondement de la psychohistoire repose sur la théorie de la physique quantique et statistique : le comportement de chaque particule est imprévisible (statistique), cependant le comportement de l’ensemble (milliards de particules) répond aux lois de la physique et est parfaitement prévisible.
Afin d’éviter les paradoxes d’“autoréférence”, la psychohistoire est censée ne fonctionner que sur des populations qui ne sont pas (trop) informées, dans le détail, de ses conclusions. C’est pourquoi dès le départ la Fondation est scindée en deux : la partie visible qui ne s’occupe que de sciences exactes et historiques, et la Seconde Fondation, « à l’autre bout de la galaxie », qui veille dans l'ombre à la bonne application du Plan Seldon malgré les multiples aléas de l’histoire réelle. En fait, cette science avait été d’abord imaginée par un robot nommé R. Giskard Reventlov qui apparaît dans la série Robots. Étant donné qu’il avait été modifié, il pouvait voir et influencer les sentiments et décisions des humains ; Il était « télépathe ». Cette qualité lui permit de pressentir l’existence de la psychohistoire. Plus tard, R. Giskard Reventlov transmit cette idée au robot R. Daneel Olivaw. Bien des années après, Hari Seldon découvre lui aussi cette nouvelle science et c’est sous l’impulsion discrète de R. Daneel Olivaw qu’il la rendra enfin applicable. Les personnages de R. Daneel Olivaw et de R. Giskard Reventlov font le lien entre le cycle de Fondation et celui des robots.
Bien que capable de prédire la réaction de masses humaines à certains événements, la psychohistoire ne fonctionne que pour un très grand nombre d’individus et est incapable de prévoir la réaction d’un individu isolé face à un stimulus donné. Elle reconnaît par contre l’influence d'actes de petite envergure sur l’ensemble de la population qu’elle considère. On peut en cela l’apparenter à la – tout à fait scientifique – théorie du chaos.
Anecdotes
Isaac Asimov a reçu le prix Hugo spécial en 1966 pour la « Meilleure série de SF » de tous les temps.
Cette œuvre a inspiré George Lucas pour son univers Star Wars[2].
Le 30 juillet 2008, la Warner a acheté les droits de Fondation. Les fondateurs de New Line Cinema seront les producteurs du film. Aucun nom n'a pour l'instant été donné pour la réalisation ou le casting. En cas de succès une adaptation simultanée de Prélude à Fondation et de L'Aube de Fondation serait lancée[3].
Notes
- ↑ a , b , c , d , e et f ASIMOV (Isaac), Petite histoire de la Fondation, préface à Terre et Fondation, Paris, 1987, éd. Gallimard, coll. Folio SF, p. 9-11 - (ISBN 978-2-07-041752-0)
- ↑ C'est en tous les cas ce qu'Asimov laisse entendre lui-même dans son autobiographie : « Moi-même j'ai largement puisé dans l’Histoire du déclin et de la chute de l'Empire romain pour la structure d'ensemble de Fondation, et il me semble qu'à leur tour, les différents épisodes filmés de la Guerre des étoiles empruntent sans hésiter à ma série », in Moi, Asimov, Éditions Folio, collection Folio SF, 2003, p. 259.
- ↑ « Fondation adoptée au cinéma », scifi-universe.com, 29 juillet 2008.
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