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Gao Géographie Pays Mali Région Gao Cercle Gao Superficie km² Coordonnées Altitude m Population[1] 1998 52 201 hab. 2009 86 633 hab. Taux d'accroissement annuel moyen 1998-2009 4,7 % Politique Maire[2] Sadou Diallo (indépendant) (élu(e) en 2009) Gao est une ville et une commune du Mali, chef-lieu du cercle et de la région de Gao, située sur le fleuve Niger.
Sommaire
Histoire
Gao est une ville du Mali fondée au VIIe siècle au temps de l'empire songhaï. L'empire du Mali a ensuite conquis Gao en 1325, tout en laissant s'appliquer les lois songhaïs. Gao est alors devenue le centre d'un empire prospère de 70 000 personnes. C'est durant cette période que sera construit le tombeau des Askias en 1495. L'invasion marocaine de 1591 a largement détruit la ville, qui est restée de taille relativement moyenne jusqu'à la période de colonisation française aux XIXe siècle et XXe siècle.
Gao fut autrefois un important centre commercial, car elle située sur la route des caravanes qui assuraient le commerce transafricain et sur le fleuve Niger, voie de communication majeure dans toute l'Afrique occidentale. Une miniature jadis exposée au Musée des arts africains et océaniens montre l'activité d'un ancien marché de cette ville. La ville de Gao amorça son déclin lorsque les grands navires européens se mirent à contourner l'Afrique, rendant non-compétitives économiquement les caravanes qui la traversaient. Mais elle garde à l'instar de Tombouctou ou Samarcande, qui ont décliné pour la même raison, une place dans l'imaginaire collectif.
Alors que le Soudan français est une colonie française, Gao devient par la loi française du 18 novembre 1955[3], une commune de moyen exercice, dirigée par un maire, fonctionnaire nommé par le chef de territoire, assisté d’un conseil municipal élu par un collège unique[4]. La loi du 2 mars 1966 donne un statut commun à toutes les communes créées avant l’indépendance du Mali en 1960. Un conseil municipal élu désigne en son sein le maire et un ou plusieurs adjoints[4].
Économie
La ville de Gao possède un aéroport ouvert une grande partie de l'année. Elle reste une voie de communication importante sur le fleuve Niger où transitent hommes et marchandises.
Le tourisme y prend de plus en plus de l'importance et constitue une source importante de revenus. La ville possède en effet un patrimoine notable, notamment avec le tombeau des Askias inscrit au patrimoine de l'UNESCO depuis janvier 2005. La dune rose, nommée ainsi en raison des lumières données au moment du coucher du soleil, le long du fleuve Niger et située aux portes du désert, est également attractive pour les visiteurs qui descendent le fleuve.
Depuis le 22 septembre 2006, un pont enjambe le Niger, remplaçant ainsi le bac[5]. Il contribue dorénavant à l'essor de Gao, le pont le plus proche en aval se trouve à Niamey au Niger (600km environ), et ceux en amont à Markala (barrage) (900 km environ) puis Bamako (1 100 km environ)
Gao est relié à Koulikoro par la Compagnie malienne de navigation, pendant la saison des hautes eaux du Niger soit de quatre à cinq mois par an.
Culture
- La 7e édition du Festival des arts et cultures songhay s’est tenu du 9 au 12 février 2007 à Gao[6].
Le guitariste Baba Salah est originaire de Gao.
Politique
Année Maire élu Parti politique 2004 Alassane Ali Touré RPM 2009 Sadou Diallo[7] Indépendant Sports
La ville de Gao est dotée d'un stade nommé Stade Kassé Keïta ; il a été inauguré pour la coupe d'Afrique des nations de football 2002.
Jumelage
Gao est jumelée avec Thionville (France). Par ailleurs une opération de coopération décentralisée dans le domaine de l'assainissement et des déchets est menée par le centre international de l'Eau de Nancy (NanciEau) en partenariat avec l'Association internationale des maires francophones (AIMF).
Notes et références
- Résultats provisoires du Recensement général de la population et de l'habitat 2009 sur Institut national de la statistique (Mali), 2010. Consulté le 18 mars 2010
- Informations sur les élus sur Ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, 12 août 2009. Consulté le 18 mars 2010
- [1] Loi N° 55-1489 du 18 novembre 1955 relative à la réorganisation municipale en Afrique Occidentale Française, en Afrique Équatoriale Française, au Togo, au Cameroun et à Madagascar
- [2] Kô Samaké, Modibo Keïta, Recherche sur l’Historique de la Décentralisation au Mali : De la Période Coloniale à la 3ème République, Penser pour agir.org, 7 février 2006
- [3] Le pont de Gao, «un rêve devenu réalité», rfi.fr, 12 novembre 2006
- Les Échos du 14 février 2007 Festival des arts et cultures Songhay: Un facteur d’épanouissement de la région de Gao,
- [4] Ramata Diarra, Commune urbaine de Gao Sadou Diallo, transfuge de l’Adéma, élu maire, Les échos, 2 juin 2009,
Catégories :- Commune de la région de Gao
- Ville ou localité de la région de Gao
- Cercle de Gao
- Ville membre de l'Association internationale des maires francophones
- Localité sur le fleuve Niger
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