Gabriel-Aldo Bertozzi

Gabriel-Aldo Bertozzi est une figure complexe du milieu culturel européen.

Né en Afrique de parents italiens, il commence sa carrière de professeur à l’Université de Rome « La Sapienza ». Il passe ensuite à l’Université « G. D’Annunzio » de Chieti/Pescara où il dirige pendant plusieurs années la Faculté des Langues et Littératures Étrangères et où il est actuellement directeur du Département d’Études Comparées. Au cours des années, ses recherches se focalisent sur la littérature française moderne et contemporaine et en particulier sur les avant-gardes. Il s’occupe d’auteurs comme Guillaume Apollinaire , Charles Cros, Paul Verlaine, et en particulier d'Arthur Rimbaud, dont il suit les traces jusqu’en Afrique pour compléter ses recherches. De grandes maison d’éditions s’intéressent à ses travaux et lui confient la direction d’ouvrages comme : Les hommes d’aujourd'hui. Vite dei poeti maledetti, de Paul Verlaine (Milan, Mondadori, 1996), Viaggio in Abissinia e nell’Harar, d’Arthur Rimbaud (Milan, Mondadori, 1996). Pour la Newton Compton il dirige la publication italienne des œuvres de Rimbaud comme Une saison en enfer et Illuminations qui, grâce à ces éditions de poche, ont leur première grande diffusion en Italie.

Son activité académique reste toujours parallèle à son activité artistique qui se développe dans plusieurs domaines. Dès 1970, il interagit avec des hommes tels que Antonio Bueno, Primo Conti, Philippe Soupault et Louis Forestier. Le 3 janvier 1980, il fonde au Café de Flore à Paris, avec un groupe d’intellectuels qui lui sont proches, un mouvement qui prend le nom de INIsme^[1](Internationale Novatrice Infinitésimale) qui, suite à de nombreuses adhésions, est actuellement actif dans plusieurs pays européens, aux États-Unis et en Amérique du Sud. C’est à partir de là que les expériences artistiques de Bertozzi se multiplient. Il écrit pour le théâtre (Madame Protée), il « ré-invente » le roman à travers la création de livres-objets. Il est peintre et sculpteur, il expose notamment à Paris, aux États-Unis, en France, Espagne, Argentine et en Finlande en l’an 2000. Cette même année Electa lui dédie une monographie complète. En 2008, avec Retour à Zanzibar, publié à Paris, aux Éditions du Rocher, il revient au roman, genre qu’il a auparavant destructuré à travers ses livres-objets et qu’il restructure de façon apparemment traditionnelle, mais en réalité ultramoderne.

Notes et références