- Fuite des cerveaux
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La fuite des cerveaux ou exode des cerveaux (Québec) ou drainage des cerveaux (brain drain en anglais) désigne les flux migratoires des scientifiques et des chercheurs s'installant à l'étranger pour trouver de meilleures conditions de vie, de travail ou de rémunérations.
Sommaire
Pays les moins avancés (PMA)
Haïti (plus de 80 % d’exode), les îles du Cap-Vert, Samoa, la Gambie et la Somalie ont vu ces dernières années plus de la moitié de leurs cadres partir vers les pays riches. En 2004, un million de personnes sont parties en quête de meilleures conditions de vie et de travail, soit 15 % des diplômés de l'enseignement supérieur de ces pays[1].
Par contre, les pays les moins avancés asiatiques (Bangladesh, Népal ou Bhoutan), avec moins de 5 % de départ, ont su conserver leur élite[1].
3% de la population africaine est diplômée de l'enseignement supérieur et dans les années 1990-2000, la migration de ces diplômés a augmenté de 123% en Afrique de l'Ouest contre 53% pour les non qualifiés[2].
France
En économie, en 1998, 40 % des économistes français « de premier rang », c'est-à-dire se classant parmi les 1 000 premiers chercheurs mondiaux, en fonction de leur nombre de publications scientifiques, sont expatriés aux États-Unis.
En biologie, les dix Français expatriés les plus productifs publient autant que tous les chercheurs de l'Institut Pasteur, selon une étude de Philippe Even, ancien doyen de l'hôpital Necker-Enfants malades. Leur score, en nombre de publications ou en facteurs d'impacts, est le même que celui des dix meilleurs français restés sur le territoire.
Exemples : Luc Montagnier, prix Nobel de médecine 2008 est allé poursuivre ses recherches aux États-Unis, de 1997 à 2001, en tant que professeur et directeur du Centre de biologie moléculaire et cellulaire au Queens College de l'université de New York, avant de revenir en France. D'autres jeunes chercheurs français témoignent des raisons de leur départ[3].
Québec
Les hauts diplômés du Québec ont eu longtemps tendance à quitter le Québec pour une province canadienne ou un autre pays pour de meilleurs salaires ou un meilleur environnement de recherche ou de travail. On chiffre cette proportion à 74 % chez les titulaires anglophones d'un diplôme doctoral[4].
L'exode des cerveaux a défrayé la chronique à la fin des années 1990 au Québec pour qu'on augmente les budgets de recherches afin de garder ces cerveaux.
Schéma des migrations nettes
Notes et références
- article Libération
- Gaston-Jonas Kouvibidila, La fuite des cerveaux africains, le drame d’un continent réservoir, Éd. L’Harmattan, 2009
- Sylvesrtre Huet, La France court après ses cerveaux en fuite, Libération, 7 avril 1998
- http://www.ledevoir.com/societe/education/178652/exode-post-doctoral-chez-les-anglophones
Articles connexes
Bibliographie
- Annie Kahn, « Relativiser la fuite des cerveaux », Le Monde, 20 juin 2007.
- « Il y a plus de médecins béninois en Ile-de-France qu’au Bénin », Libération, 20 juillet 2007.
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