- Frédéric Péchenard
-
Frédéric Péchenard, né le 12 mars 1957 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), est un haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur français, commissaire de police de formation. Il a par la suite été nommé contrôleur général puis directeur des services actifs de la Police nationale. Depuis le 11 juin 2007, il est à la tête de la Direction générale de la police nationale.
Sommaire
Formation
Il suit ses études secondaires à Paris dans le 17e arrondissement au Lycée Carnot. Titulaire d'une maîtrise de droit, il débute sa carrière de commissaire de police à 24 ans en intégrant l'École nationale supérieure de la police (ENSP) en 1981.
Parcours
En 1983, il devient chef du commissariat Chaillot à Paris pendant un an. À 27 ans, il prend en main l'unité de recherches de la 2e division de police judiciaire. En 1988, il est chef de section à la brigade des stupéfiants et du proxénétisme, pendant un an.
De 1990 à 1991, il est nommé chef de la section anti-terroriste (SAT) de la brigade criminelle. Il assume successivement les fonctions de chef adjoint à la brigade de recherches et d'intervention (1991-1994) et chef adjoint à la brigade anti-criminalité entre 1994-1996.
En mai 1993, il est numéro 2 de « l'antigang », autre nom de la Brigade de Recherche et d'Intervention (BRI) de la Préfecture de Police de Paris. lors de la prise d'otages de la maternelle de Neuilly, il renoue avec son ami d'enfance Nicolas Sarkozy[1], qui est alors maire de Neuilly-sur-Seine.
En 1996, il est nommé à 39 ans chef de la brigade de la répression du grand banditisme et haut-commissaire divisionnaire.
À partir de 2000, il est à la tête de la brigade anti-criminelle à la Direction de la police judiciaire de la préfecture de police.
En décembre 2003, il est chargé des fonctions de sous-directeur des affaires économiques et financières (AEF), avant d'être promu contrôleur général en 2004. Il est nommé à 49 ans directeur des services actifs de la préfecture de police, chargé de la direction régionale de la police judiciaire. Depuis le 11 juin 2007, il est le directeur général de la police nationale. Par décret du 11 mars 2009, il est nommé préfet hors cadre, chargé d'une mission de service public relevant du Gouvernement. Il est maintenu dans ses fonctions de directeur général de la police nationale.
Enseignements
En dehors de ces fonctions, Frédéric Péchenard est professeur associé à l'École nationale supérieure de la police de Saint-Cyr-au-Mont d'Or. Il assure par ailleurs des conférences à l'Institut de criminologie de l'Université Paris II - Panthéon Assas.
Controverses
Dans son édition du 16 septembre 2010, le quotidien Le Parisien rapporte que Frédéric Péchenard serait susceptible d'être intervenu, le 18 février 2009, pour éviter des poursuites à l'encontre de son fils de 16 ans, interpellé à Paris pour état d'ivresse et outrage à agent, suppositions démenties par « l'entourage » du directeur général de la police nationale[2], qui évoque le simple déplacement d'un père dans un commissariat, pour y chercher son fils mineur, et de possibles restrictions des policiers de base eux-mêmes, au vu du nom de la personne mise en cause. Interrogé par Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1, Péchenard ne nie pas les faits mais les minore et explique avoir agi en tant que père[3]. D'après un procès verbal publié par Le Parisien, son fils aurait notamment dit au brigadier qui l'avait verbalisé pour conduite d'un scooter en état d'ivresse : « tu fais qu'un métier de con, je vais te muter à la circulation[4] ».
Le 9 septembre 2011, il a avoué[5] sur France Info que c'est lui qui avait demandé à la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) d’identifier le haut fonctionnaire qui avait informé un jounaliste du quotidien Le Monde au sujet de l'affaire Affaire Woerth-Bettencourt. Selon Le Canard enchainé du 7 septembre 2011 l'enquête de la DCRI viole à la fois la loi sur le secret des sources journalistiques et les lois sur les interceptions de sécurité (ici la communication par un opérateur de facturations téléphoniques détaillées d'un journaliste).
Distinction
Il est Officier dans l'ordre national du mérite, Officier des palmes académiques, médaille d'honneur de la police nationale, médaille de la gendarmerie nationale,
Il est chevalier de la Légion d'honneur depuis le 30 juin 2004. Il est promu au grade d'officier de la Légion d'honneur le 14 juillet 2011[6].
Publications
- Piège pour une flic (un roman policier), en collaboration avec Luc Jacob-Duvernet, Éditions Anne Carrière, 2003.
- Gardien de la Paix (récit de ses vingt cinq années passées au sein de Police judiciaire parisienne); Éditions Michel Lafon, septembre 2007.
Notes et références
- Frédéric Péchenard, un flic au sommet - Le Figaro, 28 mai 2010
- Le Parisien, 16 septembre 2010 Articles parus en page 2 et 3 du quotidien
- Péchenard : je protège mon fils ? Et alors ? - Marianne, 22 septembre 2010
- Le patron de la police serait intervenu pour éviter des poursuites à son fils - Libération, 16 septembre 2010
- Frédéric Péchenard sur l’affaire Bettencourt : "J’ai demandé" l’identification de la source des journalistes - France Info, 9 septembre 2011
- Décret du 13 juillet 2011 portant promotion à titre exceptionnel
Lien externe
Catégories :- Policier français
- Naissance à Neuilly-sur-Seine
- Naissance en 1957
- Officier de la Légion d'honneur
Wikimedia Foundation. 2010.