- François-Dominique Chevalier d'Hoop
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François-Dominique Chevalier d'Hoop
Le chevalier François-Dominique d'Hoop (1737-1808) fut successivement avocat au Conseil de Flandre, homme de fief de la Chambre Légale de Flandre à Gand, conseiller-pensionnaire du pays d'Alost, conseiller-pensionnaire et actuaire des États de Flandre, Conseiller au Grand-Conseil de Malines et anobli par Joseph II et ce « pour les bons et utiles services rendus depuis de nombreuses années (…) ».
Biographie
Contemporain de Joseph II qui accède au trône en 1765, François-Dominique pâtira des vicissitudes du règne agité de cet empereur. L'empereur Joseph II apporta le 1er janvier 1787 des changements importants à l'organisation des États provinciaux des anciens Pays-Bas autrichiens. Par un premier édit, il supprima les États provinciaux existants et les remplaça par neuf cercles. Par un deuxième édit, il priva les États provinciaux de leurs anciennes compétences judiciaires et instaura un pouvoir judiciaire séparé.
Des l'introduction des premières mesures despotiques, le conseil de Flandre adresse à Joseph II de longues remontrances : « La réunion de plusieurs couronnes sur une même tête ne permet pas de confondre les droits des habitants de ces différents pays... Votre Majesté a pris des engagements particuliers avec ses sujets de Flandre... Ils sont consacrés par le serment solennel qu'Elle a prêté lors de Sa Joyeuse Entrée... » En sa qualité de conseiller-pensionnaire et d'actuaire des États de Flandre, seul il signait les nombreuses protestations et réclamations adressées par ces États, soit à l’Empereur, soit aux gouverneurs généraux. François-Dominique d'Hoop, au nom des États, les rédigeait lui-même, comme le prouvent les minutes écrites de sa main et conservées dans les archives. Ces documents exposaient au souverain, avec une grande fermeté et dans un style énergique, les griefs des Flamands et l’agitation croissante du pays.
Mais quels que fussent les justes sujets de plainte de ses concitoyens, François-Dominique d'Hoop, fidèle à son serment, ne voulut jamais sortir des voies légales et refusa de suivre ses compatriotes sur le terrain de l'insurrection. Le 13 novembre 1789, neuf cents hommes de la révolution brabançonne parurent devant les portes de Gand, en deux colonnes. Ils pénétrèrent dans la ville en forçant les postes militaires des portes du Sas et de Bruges, et poussèrent les soldats autrichiens de poste en poste, de manière que le soir ceux-ci n'occupaient plus que les casernes et la citadelle. Les révolutionnaires proclament la déchéance de Joseph II comme comte de Flandre le 4 janvier 1790 et déclarant la Nation libre et indépendante. Les États Généraux se réunirent à Bruxelles trois jours plus tard et adoptèrent l’acte d'union des provinces sous la forme d'une confédération et sous la dénomination d'États belgiques unis.
Le 13 novembre 1789 dans cette soirée une émeute populaire se rua sur l'hôtel situé au coin de la rue de Bruges et de la rue du Bélier, habité par François-Dominique d'Hoop. Sa maison fut pillée, son mobilier, sa bibliothèque, ses archives de famille, tout fut détruit, dispersé, livré aux flammes[1] - Un document reposant aux archives de l’État, à Gand[2], constate qu'à la date de ce fait, François-Dominique d'Hoop habitait l’hôtel précité avec sa femme, cinq enfants et quatre domestiques, et que les dépens à payer du chef de ce pillage par la commune à M. d'Hoop s'élevèrent à 25500 florins courant de Brabant.
Fin 1790, les troupes autrichiennes revinrent en force reconquérir les provinces belges mettant fin aux très éphémères États belgiques unis. Les privilèges des États étant reconnus comme il l’avait toujours souhaité, François-Dominique d'Hoop revint de d'exil et réintégra ses anciennes fonctions.
Le 6 juillet 1791, en présence des plus hautes autorités du pays, c'est François-Dominique qui, en sa qualité de conseiller pensionnaire et actuaire des États de Flandre, accueillit à Gand le nouvel empereur lors de l'inauguration solennelle de sa Sacrée Majesté Léopold II comme comte de Flandres.
Le 5 mars 1789, avant que n'éclate l'insurrection, Joseph II anoblit François-Dominique, et ce « pour les bons et utiles services rendus depuis de nombreuses années dans les emplois qu'il a desservis avec un zèle constant et un attachement respectueux pour le bien de notre royal service » lui permettant « de décorer ses armoiries, par grâce spéciale, d'une couronne d'or. »
François-Dominique d'Hoop épousa en 1765 Marie-Louise Danneels, née à Gand en 1741 et y décédée en 1817, François-Dominique et son épouse eurent huit enfants dont trois firent souche. Le Chevalier François-Dominique d'Hoop obtint une licence en droit à l'Université de Louvain en 1761.
Source
- Jean Charles Joseph de Vegiano, Nobiliaire des Pays Bas et du comté de Bourgogne rédigés et classés en un seul ouvrage par familles et d'après un système alphabétique et méthodique, Gand, imprimerie de F. et E. Gyselynck, 1862-1865, vol. 2, p. 305
4 vol., dont 1 atlas : I. Van der Aa-Huymans ; II. Imbert-De Zuutpeene ; III. ArmorialNotes
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