- Francis Fukuyama
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Francis Fukuyama, né le 27 octobre 1952, à Chicago, est un philosophe, économiste et chercheur en sciences politiques américain d'origine japonaise.
Intellectuel influent, très connu pour ses thèses sur la fin de l'histoire, Francis Fukuyama est actuellement professeur d'économie politique internationale à la SAIS de l'Université Johns-Hopkins à Washington DC.
Les idées politiques de Fukuyama se sont éloignées de celles des néo-conservateurs. Il a participé activement au Projet pour le nouveau siècle américain, lancé en 1997. Il a signé une pétition recommandant au président Bill Clinton de renverser le dictateur irakien Saddam Hussein bien avant que George W. Bush ne s'en charge en 2003[1]. Il a cependant désapprouvé l'invasion de l'Irak dans son principe et telle qu'elle a été réalisée, et a appelé à la démission de Donald Rumsfeld du secrétariat à la Défense. Cela ne l'a pas empêché, en 2004, de servir l'administration Bush en tant que membre du Conseil présidentiel de bioéthique. Il préconise aujourd'hui en relations internationales la promotion de la démocratie par le soft power et annonce le grand retour des réalistes après le départ de George W. Bush.
Sommaire
La Fin de l'histoire
Le concept de « fin de l'histoire » avait d'abord été élaboré par Hegel, puis repris de diverses manières par plusieurs philosophes, dont Alexandre Kojève et critiqué par Karl Marx pour qui l'humanité n'était pas encore sortie de sa préhistoire. Pour Fukuyama comme pour Hegel, l'Histoire s'achèvera le jour où un consensus universel sur la démocratie mettra un point final aux conflits idéologiques.
Fukuyama publia un premier article sur le sujet (The end of History?) au cours de l'été 1989 dans la revue The National Interest (article repris dans la revue française Commentaire n° 47, automne 1989). Il en développe les thèses dans un livre controversé publié en 1992, La Fin de l'Histoire et le dernier homme, dans lequel il défend l'idée que la progression de l'histoire humaine, envisagée comme un combat entre des idéologies, touche à sa fin avec le consensus sur la démocratie libérale et le capitalisme qui tendrait à se former après la fin de la Guerre froide.
La Fin de l'homme
Dans La Fin de l'homme, Fukuyama exprime ses inquiétudes face aux progrès des biotechnologies et en particulier de leurs applications possibles sur l'être humain. Parce qu'elles seront capables de transformer l'homme à un degré insoupçonné jusqu'alors, elles risquent d'avoir des conséquences extrêmement graves sur le système politique. Il est un ennemi acharné du transhumanisme, mouvement appelant de ses voeux de nombreuses évolutions technologiques afin de modifier l'humain et la société, notamment dans le domaine des biotechnologies.
Bibliographie (en français)
- La Fin de l'Histoire et le dernier homme, 1992 (ISBN 2080812904)
- La confiance et la puissance, 1997 (ISBN 2259027113)
- La Fin de l'homme : les Conséquences de la révolution biotechnique, La Table Ronde, 2002 (ISBN 2710325209)
- Le grand bouleversement : la nature humaine et la reconstruction de l'ordre social, La Table Ronde, 2003 (ISBN 2710326302)
- La fin de l'homme, 2004 (ISBN 2070304434)
- State Building : Gouvernance et ordre du monde au XXIe siècle, La Table Ronde, 2005 (ISBN 2710327449)
- D'où viennent les néo-conservateurs ?, 2006 (ISBN 2246713714)
- Jours de colère - L’esprit du capitalisme, Descartes et Cie, 2009 (en collaboration avec Pierre DOCKÈS, Marc GUILLAUME, Peter SLOTERDIJK)
Autres
Francis Fukuyama est membre du conseil scientifique de la revue Politique américaine, une publication de l'Institut Choiseul.
Voir aussi
Notes
Articles connexes
Lien externe
La chute d'America, Inc., 09/10/08, lemonde.fr, texte intégral.
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- Naissance à Chicago
- Étudiant de l'université Cornell
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